"Problème personnel, erreur professionnelle, aléa climatique... Chaque année, des agriculteurs ne peuvent plus faire face aux lourds emprunts qu'ils ont contractés et sont mis en cessation de paiement". Le trimestriel Regain consacre un article au réseau d'associations Solidarité paysans qui "tente de leur éviter la perte de leur exploitation, ou pire".
Un sujet au centre d'une revue technique du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Les auteurs proposent d'abord "une définition de la précarité au travail". Puis ils décrivent voire quantifient les divers statuts légaux des travailleurs salariés en analysant ce qui peut constituer une source de précarité dans le travail ; la recherche porte également sur les travailleurs intervenant dans les exploitations mais employés par d'autres entités (travailleurs détachés, intérimaires, salariés des entreprises de travaux agricoles et des groupements d'employeurs, wwoofing). La revue tente "ensuite de cerner certains déterminants, mécanismes et dynamiques de la précarisation des salariés" et consacre une dernière partie aux abus et au travail illégal.
"Quels seraient les impacts (sur mon territoire, sur l'emploi, sur l'environnement...) si ma ville, mon école, ma famille... changeaient leur alimentation ? S'ils consommaient des produits locaux, des produits bio ? S'ils changeaient la composition de leurs menus ?" PARCEL, "outil web simple, ludique et gratuit" développé par Terre de Liens, la FNAB et le Basic, entend montrer "l'empreinte spatiale, sociale et environnementale de l'alimentation en fonction des modes de production et de consommation." Il est indiqué que "les acteurs locaux pourront ainsi développer plusieurs scénarios à leur(s) échelle(s) afin de nourrir les nécessaires débats sur les questions de la transition alimentaire et de l'usage des terres agricoles dans les territoires."
En mai 2019, le Gouvernement annonçait la généralisation de la méthode des PTGE, une démarche qui entend impliquer l'ensemble des acteurs de l'eau d'un territoire (usagers, collectivités, associations, services de l'État…) dans la co-construction d'un projet durable de gestion des ressources. Parmi les méthodes d'aide à la décision, les analyses économiques et financières peuvent apporter des éléments concrets, c'est en ce sens que l'Irstea, le Cirad et Agence de l'Eau Adour-Garonne ont produit un guide pour accompagner les porteurs de projet et les experts, bureaux d'études et autres maître d'œuvre qui travaillent avec eux.
Auvergne-Rhône-Alpes compterait 280 brasseries dont 160 artisanales, "presque autant que la Belgique", pointe Lyon Entreprises. Alors que cette croissance se poursuit, note le média économique, "ces brasseries sont obligées d'aller chercher à l'extérieur de la région, en Alsace ou à l'Est de l'Europe, voire aux États-Unis ou en Australie (!) leurs principales matières premières, en l'occurrence l'orge et le houblon car ils n'y ont été cultivées jusqu'à présent qu'avec parcimonie en l'absence jusqu'à présent de débouchés locaux." D'où la signature, début octobre 219, d'un partenariat entre la Région, la Chambre régionale d'Agriculture et l'association BIERA sur deux axes : le développement de la culture de l'orge et du houblon, le soutien à la filière brassicole.
L'ADEME publie une étude exploratoire proposant une méthode à destination des acteurs des filières agroalimentaires pour leur prise en main de la question de l'adaptation du changement climatique à l'échelle de la filière. Cette méthode propose une démarche structurée en cinq étapes : préparer la réflexion collective, cartographier la filière, identifier les impacts du changement climatique, élaborer la stratégie d'adaptation, faciliter le passage à l'action. Le document présente également 10 fiches outils pour appuyer cette méthode.
En septembre 2019, une start-up française a lancé un nouvel outil de financement des céréaliers : une sorte de levée de fonds de 8 millions € en monnaie virtuelle pour financer des avances sur récoltes, permettant notamment aux agriculteurs le paiement immédiat de leurs fournisseurs. La transparence et la traçabilité garanties par l'utilisation de la blockchain et de la monnaie virtuelle doivent servir un autre objectif : celui d'inciter les agriculteurs à s'engager dans des pratiques de plus en plus écologiques.
Un agriculteur et militant sur un territoire entre les Alpes-Maritimes et l'Italie accueille dans sa ferme des demandeurs d'asile depuis 2016. A l'été 2019, il a créé la première communauté Emmaüs entièrement dédiée à l'agriculture en France. Avec le modèle de la communauté Emmaüs, les compagnons (réfugiés, demandeurs d'asile, SDF, personnes intéressées) "touchent une allocation de 350 € par mois et cotisent à l'Urssaf 150 € par mois" explique l'agriculteur, "ce qui coûte donc 500 € par mois, on leur offre ici l'hébergement, la nourriture. Le défi c'est qu'on réussisse à vivre de notre production et l'idée c'est de leur proposer un tremplin vers plus d'autonomie, arrêter d'être dans l'attente du soutien, et devenir acteur de son redressement."
La création d'une filière d'élevage de porcs en plein air en 2018 est l'une des actions du PNR du Morvan pour aider à la diversification du revenu des agriculteurs, dont "la majorité est engagée dans le charolais maigre, très dépendant des marchés mondiaux qui rendent la production fragile". Dans un article de mars 2019, La Gazette raconte que "pour l'heure, une dizaine d'éleveurs ont déjà adhéré à la démarche "porc plein air du Morvan", qui leur permet de diversifier leur production quasiment sans surplus de travail." Et l'hebdomadaire de détailler cette action.
En 2014, 230 hectares ont été inscrits au plan local d'urbanisme de L'Île-d'Yeu (4 600 habitants - hors été -, Vendée) comme terres agricoles, dont la moitié en friches. Depuis, quatre agriculteurs se sont installés. C'est le résultat d'un développement du potentiel agricole de l'île et d'un travail de longue haleine conduit par la mairie, un collectif agricole et des associations qui ont mobilisé deux stagiaires en master (recensement des terres agricoles et rencontre avec les propriétaires), un financement de la Fondation de France, le recrutement d'un chargé de mission pour dix-huit mois, un autre financement de l'Ademe et de la DRAAF pour l'embauche d'un deuxième chargé de mission et l'élaboration d'un système alimentaire territorial, des financements pour le défrichage venus d'un appel à projet régional Économie circulaire et du FEADER.
C'est le sujet d'un dossier de capitalisation, publié par le Centre ressource du développement durable (CERDD), qui propose dans un court guide plusieurs idées d'actions.