"Beaucoup de travaux sont actuellement disponibles pour argumenter une fin programmée des stations de montagne eu égard au changement climatique, mais encore trop peu de travaux et de données sont disponibles pour analyser et anticiper de manière transverse et objective les effets du changement climatique en station de montagne, et contribuer ainsi à construire des pistes d'évolution permettant de développer la résilience, et ainsi de préparer au mieux les stations de montagne à ces évolutions, et d'identifier de nouvelles perspectives et pistes d'innovation". C'est pourquoi Green Cross, l'Office du Tourisme et la mairie de Courchevel et l'Institut pour la recherche de la Caisse des Dépôts ont réalisé en 2021-2022 une étude de préfiguration à la création d'un Observatoire des effets économiques du changement climatique en station de montagne, dont les résultats sont présentés dans un rapport.
"Un habitant sur sept vit dans un territoire exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes par été dans les décennies à venir". C'est le titre d'une publication du 30 août 2022 de l'Insee. "Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie seront les plus exposées", indiquent ses auteurs qui rappellent que "les territoires les plus exposés aux chaleurs anormales abritent également près de 1,2 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, habitant parfois dans des logements mal isolés. De plus, ils concentrent de nombreux emplois dans la construction et l'agriculture dont l'exercice est particulièrement difficile lorsque les températures sont anormales." L'Insee explique brièvement pourquoi "s'adapter aux fortes chaleurs [est] un enjeu également pour le tourisme".
Les élus et les acteurs locaux de quatre communes rurales, dont Bard (Loire), ont co-construit, avec l'appui d'un consortium piloté par l'ANCT, un projet de territoire fondé sur la nature comme richesse et levier d'attractivité. "Leurs travaux ont permis d'identifier les enjeux [et pistes d'action] à prendre en compte pour faire de la nature un facteur d'attractivité et de résilience dans les territoires ruraux mais également les freins rencontrés par les élus".
"Comment enclencher une telle démarche au sein de sa collectivité ? Quels structures et acteurs associer ? Quelles ressources mobiliser ? Quelle méthode adopter pour inclure et convaincre davantage les habitants et l'ensemble des acteurs du territoire ? Quelles actions concrètes mettre en place sans aggraver les risques ou créer de nouvelles vulnérabilités ?" "Conçu par les élus, pour des élus", un recueil réalisé par l'Association des Maires de l'Ile-de-France (AMIF) entend apporter "des réponses en donnant des clés opérationnelles pour favoriser le passage à l'action et mieux prendre en compte l'adaptation au changement climatique dans les politiques publiques locales". Il est structuré en trois parties : mieux comprendre ce qu'est l'adaptation au changement climatique, pourquoi agir et comment ; mettre en place un processus de mobilisation en interne, au sein des services et auprès des élus de la collectivité, mais également avec les habitants et différents acteurs du territoire ; avoir de la méthode et des exemples pour agir.
La philosophe Catherine Larrère offre, pour la revue Sesame, un regard critique sur l'omniprésence du terme "vivant", revenant également sur les termes de nature, environnement, milieux.
Après avoir publié en 2020 un standard mondial pour les Solutions fondées sur la nature (SfN), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) présentait en 2021 un guide d'appropriation, structuré en huit questions clés à se poser devant un projet.
"Dans le monde rural, la création d'une réserve naturelle induit des contraintes que les habitants ne sont pas toujours prêts à accepter. Dans le pays des Gorges de Daluis, près du Mercantour, le succès d'un conte de territoire interactif démontre la force de l'ancrage dans le territoire, de la pédagogie et de la coconstruction." La Banque des Territoires fait le récit de cette expérience.
Dans le cadre du projet européen Interreg SUDOE Fleurs Locales, une publication revient sur huit cas d'étude dont quatre en France (Alpes du Nord, Pyrénées, Massif central et Pays de la Loire), pour lesquels les organisations enquêtées ont la particularité de mobiliser une diversité d'acteurs pour la collecte, la production de mélanges de graines et leur utilisation, et de générer des flux de matériaux végétaux, d'informations et d'argent entre eux. On trouvera également dans le guide un zoom sur la règlementation applicable en France en matière de restauration de la biodiversité indigène. Il est attendu que "les enseignements présentés pourront fournir des repères stratégiques et pratiques utiles à de nouveaux producteurs de semences, propriétaires, aménageurs ou gestionnaires d'espaces."
"Il existe en France une trentaine de dispositifs (aides, opérateurs de compensation carbone…) visant le même objectif : développer l'arbre en réponse à l'urgence climatique, dans une logique d'équilibre entre enjeux environnementaux, économiques et sociétaux. Toutefois, il peut s'avérer difficile, pour les utilisateurs, de s'orienter dans l'ensemble de ces propositions." Créé à l'initiative de Fibois France, "Plantons des arbres" est un guichet unique national et régional conçu pour sensibiliser et mobiliser sur la plantation d'arbres et la forêt, destiné aux entreprises, collectivités, citoyens et porteurs de projets.
Après une première publication à l'été 2021, le GIEC a publié en février 2022 le deuxième volet de son sixième rapport d'évaluation. Le premier volet concluait que le changement climatique était plus rapide que prévu. Ces derniers travaux s'intéressent aux effets, aux vulnérabilités et aux capacités d'adaptation à la crise climatique, notamment dans certains secteurs clés : la transition énergétique pour réduire les émissions de CO2 ; une meilleure gestion de l'eau et de l'irrigation mais aussi une meilleure adaptation des cultures aux conditions climatiques via l'agroécologie ; la préservation du milieu naturel (restauration des forêts et des écosystèmes naturels, arrêt de l'urbanisation dans les zones côtières, végétalisation des villes...).
"Le vautour fauve est-il vraiment devenu un prédateur, au point que l'on doive aujourd’hui chasser ce rapace réintroduit, avec succès, dans les années quatre-vingt ? Enquête sur le terrain, où les prises de bec se multiplient. Et si ces vautours étaient finalement plus la proie de batailles politico-médiatiques qu'un sujet de controverse scientifique ?" interroge la revue Sésame de la Mission Agrobiosciences-Inrae. Dans le même magazine, on poursuivra la lecture par l'article "Réintroduction, pourquoi en faire un cas d'espèce", qui pose comme "seule certitude : « Consentir au retour d’une espèce, c’est un choix de société. »"