Il s'agit d'un projet de mobilisation collective en faveur du développement rural (MCDR), porté par la Coopérative d'installation en agriculture paysanne (CIAP) de la Loire, qui s'est achevé - pour un premier temps - en 2018. Quatre axes structuraient cette MCDR : étudier la faisabilité pour la mise en place d'un fonds de dotation et de garantie, sécuriser le modèle juridique "CAE SCIC", assurer une méthode de diffusion adaptée à la diversité des territoires, mettre en œuvre de manière expérimentale la diffusion et organiser la mutualisation inter-régionale. Un document présente les conclusions et perspectives du programme.
Le réseau Trame complète sa précédente édition et livre en 2018 une nouvelle somme de portraits d'agriculteurs et de salariés agricoles qui dévoilent des trajectoires vers l'agro-écologie. Au quotidien, ces personnes innovent, testent, prennent des risques, doutent, échangent en groupe, échouent, réussissent… Ces portraits donnent à voir leur motivations pour changer, les difficultés rencontrées, comment ils les ont ou non surmontées, l'apport du collectif, les bénéfices de ces changements, leur vision du métier aujourd'hui…
Cette forme de vente en circuit court génère des impacts économiques, sociaux et territoriaux au niveau de l'exploitation, du collectif de vente et du territoire. Pour en faciliter le développement, le projet MAGPRO (2015-2018), soutenu financièrement par les fonds CASDAR du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, a regroupé 18 partenaires du monde de la recherche et du développement agricole et rural pour capitaliser et produire des références et méthodes sur la structuration des magasins de producteurs et mettre en évidence leur contribution au développement durable des territoires. Des vidéos et fiches pratiques sont à présent disponibles sur les aspects de droit, gouvernance, ressources humaines, politique commerciale, approvisionnement... Un ensemble d'outils concerne plus spécifiquement les territoires : trouver des ressources financières pour son magasin de producteurs, mesurer l'impact d'un tel magasin sur son territoire, pourquoi et comment accompagner les magasins de producteurs.
À Manduel (6 300 habitants, dans le Gard), l'alimentation biologique représente 35% des denrées facturées, et 60% d'un repas servi par la restauration collective dans les cantines scolaires, le foyer-logement et au domicile de personnes âgées, au total 70 000 repas par an. Et cela à un coût très modéré : 1,90 € par repas, dans la moyenne de l'estimation 2018 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable, qui l'évalue à 1,88 € pour 32% de bio au menu. La Gazette a interviewé le chef cuisinier et responsable de la restauration collective, qui raconte quelle démarche a été entreprise auprès des producteurs des environs, quels menus sont réfléchis pour compenser le coût de la viande bio et quels aménagements ont dû être réalisés (notamment une légumerie).
À la ferme de la Tournerie (83 hectares), à 50 km au sud de Limoges, dix copains - anciens étudiants ingénieurs agricoles à Lille - se sont installés sur un territoire "hyper-accueillant, où l'on ne te fait pas sentir que tu n'es pas d'ici". Aujourd'hui, ils y font pousser des légumes, paître vaches, chèvres et cochons, fabriquent des produits laitiers, de la bière et du pain. Les produits sont vendus sur la ferme, sur les marchés et dans les magasins bio. Dix salaires de 600 € nets participent au pot commun, avec l'objectif de franchir le palier du SMIC d'ici deux ans, rapporte L'âge de faire, qui détaille cette aventure en un long reportage.
Cultiver des légumes en groupe témoigne de l'envie d'un engagement social. Mais le potager collectif est parfois présenté comme la solution miracle pour faire naître de la cohésion sociale. Est-ce la réalité ? À la demande de Vicinia - plateforme de connaissances pour les quartiers -, une anthropologue s'est mise en quête d'expériences de terrain dans des quartiers en Belgique. Elles sont désormais compilées dans une publication en ligne, qui y ajoute sept recommandations qui constituent des points de repère pour quiconque souhaite lancer une initiative fondée sur les potagers collectifs.
"Ta copine se rêve en Martine à la ferme ? Ton oncle se prend pour Nicolas Hulot à chaque dîner familial ? Avant qu'ils ne fassent le grand saut dans la gadoue en rachetant une ferme dans le Périgord, offrez leur plutôt un coffret cadeau Oh la Vache !" Créée en 2017, la start-up Oh la Vache ! propose des mini-séjours en immersion "active" chez des agriculteurs… Soit, en plus de l'hébergement, la participation à la fabrication du fromage, du pain, au guidage d'un troupeau de brebis ou encore à la taille des vignes. Le temps peut-être de se tester sur une vocation ou un projet de future installation en milieu rural. Selon le site Agridées, "la start-up affirme avoir permis de dégager un revenu moyen mensuel de 700 € à ses 80 producteurs actifs inscrits sur sa plateforme et se rémunère par un pourcentage sur le prix de vente, le but étant de rémunérer correctement les producteurs et autres partenaires."
Trentenaire, installé en agriculture en 2015 non loin de Moulins-sur-Allier, Pierre Gayet est passionné de semences paysannes et de biodiversité. L'agriculture, il la conçoit sans subvention ni produit chimique de synthèse, selon Le Monde qui en dresse un portrait. Le travail, il le fait seul. Ses premières productions, il peine à les vendre sur les marchés ou à la ferme. Il se fait finalement (re)connaître via les réseaux sociaux, et ce sont des chefs parisiens réputés qui s'approvisionnent chez lui. Toute sa production y passe : maïs multicolores, amarantes, cacahuètes tigrées, framboises jaunes, cassis blancs, menthe pamplemousse et menthe fraise, basilics divers, physalis, tomates anciennes et piments exotiques. Il a désormais le label Collège culinaire de France, et le 13 heures de TF1 est même venu faire un reportage chez lui. Son revenu mensuel : moins que le SMIC.
"Il fut un temps, pas si lointain, où Grasse n'était plus vraiment Grasse", rappelle La Tribune : urbanisation galopante, explosion des produits de synthèse, concurrence des productions lointaines... Aux 5000 tonnes de fleurs à parfum produites annuellement dans les années 1940, ne restait plus qu'une centaine de tonnes, toutes fleurs confondues, au début des années 2000. "La messe semblait être dite... Mais c'était sans compter sur une poignée d'irréductibles producteurs." Le journal raconte la création et le développement (recherche de foncier et de main-d'œuvre, création d'un fablab) de l'association Fleurs d'Exception du Pays de Grasse, soutenue par le Club des entrepreneurs et la communauté d'agglomération.
L'écosystème des acteurs accompagnant les agriculteurs n'est pas toujours aisé à comprendre. C'est pourquoi un site Internet a été créé comme un outil pour trouver des ressources. Ce catalogue reprend tous les organismes de l'accompagnement, du conseil, de l'aide, de la formation et de la recherche en agriculture en Wallonie (noms des organismes, descriptions de leurs services, liens...). Ce site Internet est proposé en Creative Commons, afin de faire appel à la collaboration de tous. Un exemple à suivre ?
Malgré l'accroissement spectaculaire du nombre de brasseries artisanales, ces dernières peinent à s'approvisionner localement en matières premières, a fortiori en produits issus de l'agriculture biologique. Pour y remédier, des brasseurs et des paysans francs-comtois se sont réunis pour tenter de créer une filière d'orge brassicole. La production fonctionne, et permet de réaliser une bière produite au sein d'un réseau de 14 micro-brasseries. Une réflexion a également été engagée sur du houblon bio. Un récit à lire dans le trimestriel Lutopik.