Les dynamiques sociales dans les potagers collectifs
Cultiver des légumes en groupe témoigne de l'envie d'un engagement social. Mais le potager collectif est parfois présenté comme la solution miracle pour faire naître de la cohésion sociale. Est-ce la réalité ? À la demande de Vicinia - plateforme de connaissances pour les quartiers -, une anthropologue s'est mise en quête d'expériences de terrain dans des quartiers en Belgique. Elles sont désormais compilées dans une publication en ligne, qui y ajoute sept recommandations qui constituent des points de repère pour quiconque souhaite lancer une initiative fondée sur les potagers collectifs.
Sept recommandations
- Connaître son public cible : l'encadrement de groupes vulnérables est totalement différent de celui de collectifs de citoyens
- Stimuler la participation : la pérennité d'un potager collectif est directement liée au degré d'implication des participants
- Les légumes d'abord, le reste ensuite : tous les groupes n'ont pas pour motivation de faire progresser la cohésion sociale dans leur quartier ; cette motivation est présente uniquement quand le mouvement naît de l'intérieur
- Pas de place pour les ego : c'est le leadership de soutien qui fonctionne le mieux dans les potagers collectifs
- Rester ouvert au changement : la gestion des menaces extérieures et des impasses gagne en efficacité lorsque le groupe adopte une attitude positive face au changement
- L'aménagement fait toute la différence : faut-il opter pour des parcelles collectives ou individuelles ? Ce point d'attention s'avère important pour chaque groupe
- N'attendre aucun miracle sur le plan de la diversité : les personnes participent parce qu'elles partagent les valeurs d'autres jardiniers ou parce qu'elles ont des points communs avec d'autres participants ; pour qu'un potager collectif soit un tremplin pour la diversité, une communication claire ou la collaboration avec d'autres organisations s'avère indispensable
Mots-clés: social, alimentation, agriculture