"Le développement de l'agroécologie est une alternative souhaitable à l'agriculture « conventionnelle » pour engager la transition de notre système alimentaire vers la durabilité, écrit France Stratégie, qui s'interroge : mais est-elle rentable ?" Pour y répondre, cette institution placée auprès du Premier ministre s'est livrée à une étude "qui passe au crible de la littérature scientifique et de la modélisation vingt-trois référentiels relevant de l'agroécologie" (AB, MAEC, HVE...). Une des conclusions : "l'agriculture biologique apparaît en particulier comme la plus performante d'un point de vue économique et environnemental aujourd'hui."
Le Gouvernement a présenté le 3 septembre 2020 le plan de relance doté de 100 milliards € destiné au redressement de l'économie dans le cadre de la crise sanitaire. Ses trois priorités affichées sont : transition écologique, compétitivité et cohésion. Le plan de relance consacre 1,2 milliard € spécifiquement à la transition agricole, à l'alimentation et à la forêt, sur des ressources budgétaires entièrement nouvelles ; à cela s'ajoutent les mesures transversales du plan de relance dont bénéficieront les agriculteurs et les industries agroalimentaires, notamment celles portées par le ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance et par le ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. Un premier appel à projets "pour favoriser l'autonomie et la résilience de l'industrie française, dans lequel figure le secteur agroalimentaire", est déjà ouvert (candidature avant le 17 novembre).
En 2018, des éleveurs lozériens du plateau de l'Aubrac se sont lancés dans la culture de la pomme de terre afin de répondre à la demande des restaurateurs d'une production locale pour la confection de l'aligot. Accompagnés par la Chambre d'agriculture de Lozère, ils ont créé une marque et mis en place une organisation collective pour la commercialisation. Récit du projet et de la mise en place d'un collectif de 12 producteurs, dans le magazine Travaux & Innovations.
L'association Tera porte le projet de construction d'un éco-village dans le Lot-et-Garonne pour - selon ses propres termes - relocaliser à 85 % la production vitale de ses habitants, abaisser l'empreinte écologique de cette production à moins d'une planète, valoriser cette production en temps et en euro via une monnaie citoyenne locale, émettre cette monnaie citoyenne sous la forme d'un revenu d'autonomie inconditionnel, permettre ainsi à ses habitants de pouvoir choisir leurs activités. Ce projet comporte une ferme (avec maraîchage en permaculture, forêt jardin, future boulangerie et gîte), un écohameau, un centre de formation à l'écoconstruction et d'autres activités économiques. "Attention, on distingue les notions d'autonomie et d'autarcie, avertit un membre du projet. On souhaite aller le plus loin possible vers l'autonomie alimentaire et énergétique, c'est vrai. Mais il ne s'agit surtout pas de se fermer au reste du monde. TERA s'inscrit pleinement dans la République et la citoyenneté !"
Les PSE en agriculture rémunèrent directement les agriculteurs pour des actions qui contribuent à restaurer ou maintenir des écosystèmes rendus par le milieu naturel (en plantant des haies, en entretenant des prairies, en préservant la qualité de l'eau...) au travers de contrats passés avec les collectivités, associations, entreprises... Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a diffusé trois guides opérationnels en 2020, destinés respectivement aux acteurs privés, aux collectivités territoriales et aux services de l'État afin d'apporter des réponses aux questions auxquelles sont confrontés la plupart des acteurs qui s'intéressent aux PSE (ex : comment construire un dispositif fonctionnel ? quelles ressources financières mobiliser pour construire et financer les dispositifs ? comment gérer le dispositif... ?). De son côté, Travaux et Innovations revient sur le projet LabPSE, porté par Trame, et présente différentes formes de PSE, notamment les plus élaborées et collectives. A lire également, un dossier de Transrural Initiatives qui questionne la notion et le dispositif de PSE, exemples à la clé, et propose des pistes d'amélioration.
Les rachats de terres et de forêts par des collectifs redonnent à ces territoires la possibilité d'une libre évolution (ex : le projet Vercors Vie Sauvage porté par l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages qui cherchait à rassembler 955 000 € en financement participatif pour acquérir 500 ha de forêt formant auparavant un domaine privé de chasse dans le but d'établir une "réserve de vie sauvage"). Mais la propriété privée peut-elle seulement constituer un outil pour soutenir cette tentative d'extension de l'espace des communs ? Dans un texte à la fois érudit et prenant appui sur des exemples concrets, le juriste et bibliothécaire Lionel Maurel en décortique les enjeux et montre comment la théorie des communs devrait être reformulée aujourd'hui pour garantir une place dans le monde à tous les existants, et pas seulement à l'homme.
Dans le cadre de leur Projet alimentaire territorial (PAT), le PNR du Livradois-Forez et le Grand Clermont ont lancé en juin 2020 un questionnaire - réalisé par le CFPPA de Marmilhat - à destination des habitants jusqu'à fin juin 2020 pour connaître leurs habitudes d'achat, notamment en légumes frais, ainsi que leurs besoins et attentes. Objectif : travailler au développement d'une filière fruits et légumes locale.
Tel était le titre de la première séquence de l'édition digitalisée des 26es Controverses européennes. Végétalisation de l'alimentation, contestations de l'élevage intensif, critiques des pollutions engendrées, émergence de la viande synthétique et des protéines alternatives… "L'élevage peut-il être maintenu en Europe ou est-il voué à être « délégué » à d'autres pays extérieurs à l'espace communautaire ? Quelles seraient les conséquences d'un tel effacement sur les paysages, l'équilibre des écosystèmes, les émissions de CO2 et la consommation alimentaire ?" Une séquence, animée par la Mission Agrobiosciences-INRAE, a retrouvé en replay.
Ce manuel a été rédigé dans le cadre de la formation d'animateurs en agroécologie du sud du bassin méditerranéen mise en œuvre par Terre & Humanisme et ses partenaires de 2018 à 2020. S'il a pour premier objectif de servir d'aide-mémoire aux personnes formées dans le cadre de ce projet, il peut également être utilisé par d'autres souhaitant aborder l'agroécologie à l'aide d'outils participatifs et collaboratifs. On y trouve des exemples d'animations destinés à différents publics : paysans, animateurs, porteurs de projets, techniciens agricoles...
L'association Bretagne Rurale et rUrbaine pour un DEveloppement Durable (BRUDED) organisait début 2020 une première rencontre régionale ouverte aux élus et aux agriculteurs sur les relations entre collectivités et agriculteurs dans une vision associant développement économique local et transition écologique : divergences, convergences, nouvelles formes de dialogue et de gouvernance, coopérations locales pour favoriser une agriculture durable et économiquement viable. Une publication revient sur les propos de cette journée, les expériences convoquées, les productions issues des ateliers.
Le projet SIMRA (Social Innovation in Marginalised Rural Areas), financé par le programme européen Horizon 2020, a pris fin en février 2020 et avait pour objectifs de faire progresser la compréhension de l'innovation sociale et de la gouvernance innovante dans les domaines de l'agriculture, de la sylviculture et du développement rural, et de voir comment elle pouvait être stimulée, dans les zones rurales marginalisées à travers l'Europe et autour de la Méditerranée. Dans ce cadre, plusieurs productions ont été réalisées. Par exemple un article sur l'histoire du développement de l'agriculture sociale en Italie, qui en pointe les aspects innovants : développement de nouvelles initiatives et nouveaux services pour les habitants, nouvelles formes de collaboration horizontale et verticale, établissement de nouveaux partenariats public-privé...