En ouverture du 4e Congrès mondial d'agroforesterie, l'Association Française d'Agroforesterie et la Fondation de France organisaient en mai 2019 cette première journée. Désormais, les conférences sont en ligne, ainsi que des fiches d'expériences présentant des exemples de fermes agroforestières et des projets de recherche.
Dans la commune d'Alloue (520 habitants, en Charente), beaucoup d'exploitants sont proches de la retraite, ce qui se solde très souvent par la disparition d'une exploitation, les terres libérées allant agrandir une exploitation existante. Ce qui ne favorise pas l'installation... Deux outils complémentaires d'accompagnement à l'installation ont alors été mis en place : une réserve foncière par la création d'une SCIC réunissant agriculteurs en activité et retraités, habitants, un syndicat agricole et la communauté de communes ; un accord avec une couveuse associative qui opère à l'échelle régionale (à noter : le bail avec la SCIC peut être rompu dès lors qu'un agriculteur en test souhaite s'installer durablement et louer directement les terres au propriétaire).
Dans le village québécois de St-Octave-de-Métis (500 habitants), le projet Les Pouces d'Octave ont d'abord germé dans la tête d'un comité de parents bénévoles. L'objectif était de mettre en valeur la culture potagère et d'offrir à tous les habitants du village l'occasion de développer concrètement leurs connaissances bioalimentaires. Les porteurs du projet ont créé une installation en trois sections : une salle horticole pour faire les semis, une serre et un jardin communautaire. Tout au long de l'année, les habitants profitent de cet espace, s'occupent de faire pousser les fruits et les légumes et de les récolter. Les enseignants intègrent ces installations dans leurs projets pédagogiques pour aider les enfants à comprendre d'où viennent les aliments. Et depuis 2018, une cuisine communautaire est venue compléter les installations déjà en place ; on y explore notamment comment conserver les fruits et légumes (mise en conserve et déshydratation).
Le Réseau CIVAM a publié un livret qui présente la vision du réseau, sa démarche d'accompagnement à la création-reprise d'activité agricole ou rurale basée sur la recherche-action et l'éducation populaire, et ce qu'on apprend des activités accompagnées avec des exemples de paysans récemment installés. A retrouver : des "exemples d'activités plus rémunératrices et créatrices d'emploi de qualité que les moyennes et grandes fermes, peu endettées et en adéquation avec les aspirations personnelles, qui produisent une alimentation pour les habitants et qui entraînent d'autres installations dans leur sillon, ainsi que les spécificités et différentes formes de soutien apportées par le réseau CIVAM aux porteurs de projets et aux territoires."
Les zones agricoles défavorisées sont des zones soumises à des contraintes naturelles ou spécifiques dans lesquelles la production agricole est considérée comme plus difficile. Dans ces zones, les agriculteurs sont éligibles à des aides compensatoires de l'Union européenne liées à ces handicaps. En application d'un règlement européen, tous les États membres devaient effectuer une révision de la délimitation des Zones Défavorisées Simples (ZDS), à savoir les zones soumises à des contraintes naturelles importantes (ZSCN) et les zones soumises à des contraintes spécifiques (ZSCS). Une nouvelle délimitation a ainsi été adoptée par la Commission européenne en 2019 et s'applique pour les aides PAC, notamment l'ICHN, à partir de la campagne 2019. Le Ministère de l'agriculture et de l'alimentation a publié mi-juin 2019 un article pour prendre la mesure de ce nouveau zonage.
La communauté d'agglomération de Lannion-Trégor (Côtes-d'Armor) a fait du bocage un outil de politique publique. Confrontés à la nécessité de réduire les nitrates dans les cours d'eau, agriculteurs, élus et agents de la collectivité ont patiemment bâti les outils qui leur permettent de faire de leur paysage bocager un outil au service d'enjeux environnementaux (eau, biodiversité, climat), économiques (agriculture, tourisme) et même d'aménagement du territoire (urbanisme, déploiement de la fibre). Aujourd'hui, rapporte La Gazette, 5 000 tonnes de bois sont exploitées par une société coopérative rassemblant agriculteurs et collectivités.
La Loi Alimentation (2018) comportait un dispositif visant à expérimenter le recours à des dispositifs d'abattoirs mobiles, ceci afin d'écourter le temps de trajet entre les fermes et les abattoirs pour réduire le transport et la souffrance animale. Un décret du 16 avril 2019 précise les modalités de participation à cette expérimentation. Pour participer, les intéressés devront transmettre au préfet - auprès duquel aura été obtenu l'agrément - un dossier dont la composition est fixée par arrêté du ministre de l'Agriculture (arrêté en attente de parution).
Vous portez un projet de méthanisation ? Or la méthanisation n'a pas toujours bonne presse... Devez-vous chercher à imposer votre projet et affronter les oppositions ? Argumenter et convaincre pour faire accepter votre projet ? Ou encore dialoguer et associer ? Le Centre de ressource du développement durable (cerdd) a publié un document pour les porteurs de projet de méthanisation et les accompagnateurs, qui rassemble conseils, retours d'expérience et témoignages, et s'articule autour du "dialogue territorial " vu comme "un outil concret au service de l'appropriation des projets d'énergie renouvelable".
"Face à la raréfaction du foncier, des paysans font le pari de s'installer sur une très petite surface", constate le magazine Village. Celui-ci en fait un dossier, détaillant de nombreux exemples (dont certains en Auvergne-Rhône-Alpes), et abordant les questions de choix, de plaisir, d'accompagnement, de pluriactivité, mais aussi les difficultés et parfois la précarité.
Travaux & Innovations rappelle que les sociétés agricoles sont dépourvues de service RH, or la question des relations humaines entre associés ne va pas toujours de soi, plus encore aujourd'hui avec l'installation de personnes extérieures à la famille (les "hors cadres familiaux"). Dans les GAEC, des expériences de travail conjointes peuvent exister. Le magazine s'arrête sur la démarche du droit à l'essai mise en place en Haute-Savoie dans les années 1990, qui permet aux associés de GAEC de "tester leur compatibilité professionnelle en travaillant en situation d'association durant un an ou plus selon leur besoin, avant l'installation définitive".
Comment profiter au mieux des spécificités de son territoire pour agir efficacement et allier développement local et préservation des ressources naturelles ? La Grille d'analyse des territoires, publiée en 2010 par la FNAB, a été mise à jour en 2018. C'est un outil conçu pour les collectivités locales souhaitant agir en faveur de la transition agricole et alimentaire. La "grille" permet de se poser les bonnes questions, d'identifier les acteurs locaux concernés, et d'apprendre d'autres collectivités ayant agi avec succès.