On entend par habitat participatif des groupements de personnes ayant la volonté de participer à la définition, à la conception et à la gestion de leurs logements et des espaces de vie partagés destinés à leur usage commun. En 2014, une loi - ALUR (pour l'Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) - est venue l'encadrer. Ce type de logements se développe, en particulier en Rhône-Alpes et notamment dans les territoires ruraux.
Les projets d'habitat participatif ont des spécificités, sont portés souvent par des collectifs de citoyens qui demandent - ou pas - un accompagnement. Mais quel accompagnement et pour quels besoins ? Les collectivités disposent-elles des ressources nécessaires à cet accompagnement ; à quels autres acteurs peuvent-elles faire appel ? En tant que professionnel du développement local, comment se positionner par rapport à ces projets et ces collectifs ? Ces projets peuvent aussi être à l'initiative de territoire ; mais comment ?
C'est parce que ce sujet touche au développement des espaces ruraux et aux métiers de l'ingénierie de développement que Cap Rural a souhaité s'y intéresser. "Pourquoi agir avec l’habitat participatif" a été le fil conducteur d'une première session d'exploration en 2016 : tendances, spécificités et enjeux de l'habitat participatif en termes de développement local. En 2017, les acteurs (élu et agent de développement) de deux projets dans des communes rurales sont venus témoigner au cours d'une présentation d'expérience. Avec "Collectivités : construire ou accompagner des projets d'habitat participatif", une seconde session d'exploration s'est intéressée début 2018 aux acteurs et outils pour accueillir ou susciter ce type d'initiatives.
Retrouvez ici des ressources issues de ces temps de travail organisés par Cap Rural. Et si le sujet vous interpelle, n'hésitez pas à nous contacter !
David Chomentowski Chargé de mission Veille et information, Cap Rural 04 75 22 14 89 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Ainsi s'annonçait - avec comme sous-titre "Construire les projets d'aménagement et d'urbanisme avec les habitants" - une rencontre organisée par le CAUE de la Drôme le 20 octobre 2016 et à laquelle Cap Rural a assisté. Si la plupart des expériences mises en avant présentaient des démarches de concertation contraintes par les obligations réglementaires, les participants, dont beaucoup d’élus, se sont montrés souvent convaincus de l’intérêt des démarches participatives pour enrichir les projets d'aménagement, faire émerger une diversité d’actions, dynamiser la vie sociale locale, éviter des conflits et préparer l’avenir en associant les jeunes. Retrouvez plus bas des points saillants relevés par Cap Rural dans les témoignages de la journée.
Rappel : Cap Rural a abordé la question des démarches participatives dans le développement local dans le cadre de la journée annuelle du Réseau rural Rhône-Alpes le 9 septembre 2016 (retrouvez en ligne les productions d'Innov'Rural 2016).
Cap Rural s'est rendu les 29 et 30 septembre 2016 au séminaire national organisé à Châtel-Guyon (63) par Nouvelles Ruralités, une association nationale initiée en 2012 par quatre départements, dont celui de la Nièvre, qui s'est ouverte en 2015 à de multiples acteurs des territoires ruraux. A l’occasion de ces deux journées, qui ont réuni 130 participants, l’enjeu du développement local est revenu régulièrement : comment révéler les atouts et les potentiels du rural ? Comment nouer des coopérations avec les territoires urbains ? Comment s’appuyer sur la révolution numérique pour le développement rural... ?
Il ressort de l’ensemble des témoignages et contributions que chaque territoire rural recèle de potentiels et de ressources, d'acteurs socio-économiques, d'habitants, d'élus… qui ont envie de faire du développement ensemble. Pour Cap Rural (et les participants), il faut alors sortir du "défaitisme rural" et des frontières administratives, passer d’une vision "défensive" de la ruralité à une vision "offensive" et positive, et se lancer dans des projets concrets qui répondent aux besoins locaux. Impliqué depuis son origine dans la professionnalisation des agents de développement rural, Cap Rural a eu l’occasion, au cours de ce séminaire, de rappeler que le développement local ne peut se faire qu’en présence d’une ingénierie de développement efficace, ce qui nécessite des moyens d’accompagnement et de mises en réseaux des acteurs locaux.
L'accompagnement collectif animé par Cap Rural, en présence de la Région Rhône-Alpes, est une première édition qui a réuni les 8 octobre et 12 novembre 2015 plusieurs acteurs de trois projets (Massif du Vercors, Val de Drôme, Beaujolais). L’enjeu consistait à aider les territoires présents à construire, par la démarche de COA, un projet territorial de construction d’activités et d’analyser ensemble l’appel à candidatures de la mesure 16.71 (Feader) pour étudier l’éligibilité et la cohérence de s’y inscrire (cf. programme de la session). Un projet bien plus clair et des éléments de réponses clés à une mesure financière au bout de deux jours d’accompagnement ! Telle est la conclusion des agents de développement à l’issue de cet accompagnement. Avec quoi sont-ils repartis ? Quelles sont les points forts de cet accompagnement ?
Anne Le Roy, maître de conférences et co-Responsable du master 2 "Évaluation et management des politiques sociales" à l'université Pierre-Mendès France de Grenoble, mène une recherche action sur l'élaboration d'Indicateurs du Bien Être Soutenable Territorialisé (IBEST). Elle met en œuvre une approche "bien être et santé sociale" pour mesurer les ressources non monétaires des quartiers et leurs impacts sur la satisfaction et le bien-être des habitants. Le 5 mai 2015, lors d'une session organisée par Cap Rural, Anne le Roy a décrypté la notion de "vitalité sociale". Si aucune prédéfinition n'existe à ce jour, ni d'outil prêt à l'emploi, cette notion considère la dynamique d'un territoire en s'intéressant aux conditions de son développement, de progrès compris en termes de capacités à vivre ensemble et de coresponsabilité pour l'assurer. Il revient ensuite aux acteurs du territoire/ou concernés par l'action, de coconstruire sa signification en vue d'agir pour révéler des ressources non visibles qui contribuent au vivre ensemble et qui sont de potentiels leviers à de nouveaux projets, à la création de richesse locale, au service du mieux être pour tous.
Cap Rural a organisé le 26 mai 2015 une journée d’information sur la nouvelle organisation territoriale, animée par Karim Benamrouche, enseignant dans les universités de Lyon 2 et de Saint-Étienne. Loi de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles (MAPTAM) et loi de Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe), quels sont les contenus de ces lois et quelles conséquences peut-on imaginer ?