• Agriculture

Nourrir les territoires de demain - portrait des enjeux français

Faisant écho à une dynamique internationale montante autour des alternatives au système alimentaire conventionnel, ce rapport propose une analyse de la situation "alimentaire" des territoires français en 2015. Il dresse un panorama des champs des possibles investis par les acteurs territoriaux et a pour ambition d’outiller les acteurs (notamment les collectivités locales) dans la mise en place de systèmes alimentaires durables. Parmi les défis : insécurité alimentaire, surpoids, gaspillage alimentaire, étalement urbain, transports alimentaires. Parmi les initiatives : circuits courts, lutte contre le gaspillage alimentaire, agriculture urbaine, préservation des terres agricoles, sensibilisation à l’alimentation durable, aide alimentaire… Ces actions restent encore peu connectées, à la fois entre elles car aucun réseau n’œuvre à les rassembler pour les fédérer, et sur un même territoire car peu de territoires ont développé une politique réellement transversale. L’enjeu est de donner une cohérence à un ensemble d’actions encore peu pensé comme une réelle "politique alimentaire territoriale". Ce rapport propose une analyse du cadre national, un zoom sur la perception du sujet par les collectivités, les agences d’urbanisme et les chambres d’agriculture, un décryptage d'initiatives, des références pratiques. Il se clôt par un chapitre intitulé "Agir - une politique locale pour des systèmes alimentaires plus durables".

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Quatre scénarios prospectifs pour la filière lait de vache

Dans la perspective de la suppression des quotas laitiers, le Conseil spécialisé pour les filières laitières a confié à FranceAgriMer un travail de prospective pour la filière lait de vache à l’horizon 2030. Objectif : élaborer différents scénarios permettant à la filière d’anticiper les évolutions potentielles et d’influer sur son avenir grâce à des stratégies collectives. Sur 500 hypothèses étudiées, les plus déterminantes ont été retenues pour construire des scénarios contrastés d’évolution de la filière en fonction de problématiques prenant notamment en compte la politique foncière et d’aménagement du territoire. Quatre scénarios ont ainsi été développés : lait high tech et démondialisation, la spirale concurrentielle, une filière conquérante et régulée, le défi de la régression.

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Revégétaliser la montagne : une filière de semences locales dans les Alpes ?

Activités agricoles et touristiques cohabitent en montagne, mais de lourds aménagements (pistes de ski, retenues collinaires, urbanisation, etc.) sont parfois nécessaires et fragilisent le couvert végétal. Les collectivités locales ou structures privées sont de plus en plus attentives à limiter leur impact, mais les actions de revégétalisation ne sont pas toujours concluantes : utilisation de semences peu adaptées aux milieux, utilisation d’intrants en quantité élevée… Le développement d’une filière de semences locales pourrait assurer une qualité environnementale et une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs. Dans ce contexte, le projet de recherche Alp'Grain a étudié la pertinence et la faisabilité de la création d’une filière de récolte de semences locales dans les Alpes françaises et italiennes, avec notamment pour objectif majeur d'y associer des agriculteurs de montagne par la pratique.

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Boîte à outils pour relocaliser les approvisionnements des magasins bio

Depuis plusieurs années les groupements du réseau Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) accompagnent les producteurs d’une part, et les magasins d’autre part, vers de nouvelles relations, dans le but de relocaliser les approvisionnements. Forte de cette expertise, la FNAB a réalisé en 2015 une boîte à outils intitulée Accompagner la relocalisation des échanges en fruits et légumes biologiques – Méthode et outils pour des relations durables et solidaires entre producteurs et magasins. Elle se compose d’une fiche méthodologique globale, préalable à l’action, et de quatre fiches action pour un accompagnement adapté à chaque étape : "Favoriser l’interconnaissance entre producteurs et magasins", "Co-construire et cogérer un cadre de partenariat", "S’engager : oui, mais comment ?", "Réfléchir et accompagner des projets logistiques". Elle s’adresse aux structures qui souhaitent accompagner la dynamique de relocalisation des échanges en fruits et légumes bio, par le biais des relations producteurs - magasin(s). Elle peut être également utile aux magasins.

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Plan régional de l'agriculture durable : un décret renforce les prérogatives des régions

La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt a renforcé les plans régionaux de l'agriculture durable (PRAD) en instaurant un pilotage conjoint de leur élaboration par le préfet de région et le président du conseil régional et en plaçant l'agroécologie au cœur des orientations de la production agricole. Le PRAD - outil de programmation  dépourvu de réelle portée normative - qui fixe les orientations de la politique agricole et agroalimentaire de l’État sur le territoire régional, voit son contenu élargi aux orientations et actions de la région en matière agricole, agroalimentaire et agro-industrielle. Un décret publié au Journal officiel du 19 juin 2015 modifie, en conséquence, la partie réglementaire du code rural et de la pêche maritime relative au PRAD afin de tenir compte de ces nouvelles orientations.

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Agriculture en ville : et si l'on parlait de ruralification ?

Olivier Bories, maître de conférences en aménagement de l’espace (forêt, paysage, espaces naturels) à l'Ecole nationale de formation agronomique (ENFA), distingue plusieurs agricultures urbaines : les agricultures urbaines professionnelles  (ex. : maraîchage), les non professionnelles (ex. : potagers), et les hybrides (portées par des structures privées qui poursuivent des intentions à la fois productives et sociales). "Les agricultures urbaines qui se développent à l’échelle mondiale sont des « extraits de campagne » qui pénètrent la ville, réactivant l’utopie de la cité fertile. Or si l’on connaît mieux la périurbanisation, il faut désormais s’intéresser à la ruralification. Jamais nommé ainsi, ce phénomène social désigne l’insertion de l’activité agricole dans un espace qui ne lui est pas dédié et peut-être à des modes de pensée empruntés au monde rural". Explication de ce concept par Olivier Bories.

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La Bio se développe sur tous les fronts : production, consommation, restauration, emploi...

En 2014, le marché bio a augmenté de +10 % par rapport à 2013, pour atteindre 5 milliards d’euros, selon le dossier de presse communiqué par l'Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique. Près de 9 Français sur 10 ont consommé bio, dont 6 sur 10 au moins une fois par mois. En 2014, les achats de produits bio en restauration collective ont augmenté de +11 % par rapport à 2013, pour atteindre 191 millions d’euros HT. Pour répondre à cette croissance généralisée de la demande, la filière continue de se développer en France. La barre des 1,1 million d’hectares de terres bio a été franchie en 2014, soit +4 % par rapport à 2013. Le nombre de fermes a également augmenté de +4 %, pour atteindre près de 26 500 exploitations travaillant en bio. Cet élan concerne tous les niveaux de la filière : le nombre de transformateurs et de distributeurs a ainsi enregistré une hausse de 3 % entre 2013 et 2014, pour s'élever à près de 13 000 entreprises exerçant en bio. Les premiers chiffres 2015 mettent en évidence un renforcement du mouvement : plus de 1 659 producteurs se sont nouvellement engagés en bio entre le 1er janvier et le 17 mai, soit une augmentation de +16 % par rapport à la même période en 2014. Cet important dynamisme de la Bio a une influence directe sur les territoires français : désormais, le secteur représente environ 100 000 emplois en équivalent temps plein répartis dans les différentes régions de France. Les fermes bio génèrent plus de 66 000 emplois dans les zones rurales.

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Les Espaces-Test agricoles, une publication à destination des élus, animateurs et agents de développement

Cap Rural a lu Les Espaces-Test agricoles, une publication du réseau RENETA à destination des élus, animateurs et agents de développement, édité en mars 2013 par le réseau des CREFAD (Centre de recherche, d’étude, de formation à l'animation et au développement). Rédigé par Mélanie Boyer et Aline Fayard, ce guide propose un vaste tour d’horizon des espaces-test agricoles en France ; utile et précis, il apporte les premiers éléments nécessaires aux acteurs du développement local et rural intéressés par le sujet. A noter que depuis juillet 2014, dans le cadre de ses missions sur les sujets émergents, Cap Rural anime un groupe de travail régional composé des huit espaces-test agricoles - en activité ou en projet - en Rhône-Alpes.

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Comparaison du prix entre fruits et légumes bio ou issus de l’agriculture conventionnelle

L’association des « Paniers Marseillais », réseau de distribution de panier de fruits et légumes biologiques issus de circuits courts, solidaires et sans intermédiaire (type AMAP), a publié une étude comparative sur une année entre ses prix et ceux d’une grande enseigne bio, d’une enseigne de distribution de produits bio, d’un hypermarché proposant des fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle. Conclusions de l’enquête : le panier de fruits et légumes biologiques de l’AMAP coûte en moyenne 2 fois moins cher qu'en boutique spécialisée dans la bio, 1,3 fois moins cher qu'en hypermarché (légumes conventionnels), 1,3 fois moins cher que pour un restaurateur se fournissant en bio via un grand distributeur. Les bénéficiaires du « panier marseillais » économiseraient ainsi sur une année 765€ par rapport à une boutique bio spécialisée et 21 7,50€ par rapport à des légumes non bio en conventionnelle, achetés en hypermarché.

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Miimosa : le crowdfunding dédié aux acteurs de l’agriculture et de l’alimentation

Miimosa est une plate-forme de financement participatif de projets par des dons où les donneurs reçoivent des contreparties proportionnelles à leurs dons (visites à la ferme, produits…). Les montants collectés sont en moyenne plus élevés sur cette plate-forme (6000 euros) que sur les autres (3800 euros), pour des projets reposant sur des critères moins économiques que liés à la dimension de proximité et à la notion de terroir. A noter que le réseau national des Chambres d'agriculture a décidé d'accompagner la démarche entreprise par MiiMOSA. Pour les associations de développement, Miimosa peut être un moyen de compléter les financements manquants, à l’image du projet de développement de l’apiculture biologique proposé par l’association Agribio 06. Une information à lire dans Transrural initiatives.

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Freins et leviers pour développer une restauration municipale bio local dans les petites et moyennes communes

Au cours des dernières années, l’association BRUDED, un réseau de collectivités bretonnes qui s'engagent dans des réalisations concrètes de développement durable et solidaire, a organisé plusieurs rencontres d’échanges où élus et cuisiniers de communes ont présenté leurs démarches pour développer une restauration biologique et locale. Afin de synthétiser les leviers et freins qui ont été identifiés lors de ces rencontres, BRUDED a réalisé un court document de mutualisation à destination des élus, complété par des éléments apportés par les professionnels qui  accompagnent  les collectivités. Le document, très synthétique, identifie sept points d'attention.

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