Constatant que l’approche privilégiée par la santé publique de "nutrition" est insuffisante pour agir sur les comportements individuels, l'association Fabrique Territoires Santé s'est intéressée à "la question de l’accessibilité, financière, géographique et culturelle, d’une alimentation saine", à laquelle "certains territoires apportent des réponses". L'association a mené une capitalisation auprès des acteurs locaux et repéré un ensemble de ressources utiles pour appréhender le sujet. Issu de ce travail, un dossier ressources propose un état des lieux et présente une trentaine d'actions locales inspirantes sur les thématiques suivantes : l’aide alimentaire, la restauration collective, l’animation de jardins collectifs, l’organisation de circuits courts et de modes de distribution directs, le soutien à l’agriculture locale, et enfin l’élaboration de stratégies alimentaires territoriales.
"S'il est souvent possible dans un cadre familial de payer progressivement - voire partiellement - son installation (...), c'est rarement le cas pour les personnes qui s'installent en dehors du cadre familial et en particulier pour celles non issues du milieu agricole". Les aides à l'installation sont difficiles à obtenir pour des porteurs de projets considérés comme "atypiques" par l'institution, et certains avancent résolument en dehors du parcours de l'installation aidée. Sous le titre "L’installation agricole à bas coût, pourquoi, comment", un dossier du magazine Transrural initiatives, s'appuyant sur des travaux du Comité d’appui stratégique agricole du MRJC, montre comment des porteurs de projet agricole "ont surmonté ce frein du coût en s'installant à plusieurs, progressivement ou comment les collectivités ont, elles aussi, un rôle à jouer".
Alors que les volumes récoltés et de sciages sont en progression, le nombre d’entreprises continue de diminuer. Les essences de sapins, épicéas, douglas augmentent tandis que les feuillus diminuent. Les bois énergie et d’industrie continuent leur progression tout comme le bois certifié. A découvrir : la fiche régionale et les fiches départementales de l'enquête 2016, produites par la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes.
La DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé à l'automne 2017 une infographie qui présente les principaux chiffres concernant l'agriculture, l'enseignement agricole, la forêt... Elle s'accompagne d'un fichier Excel de plusieurs onglets avec les caractéristiques d’une zone (région, départements et EPCI), une liste de communes et une carte. Ces chiffres sont tirés des recensements agricoles 2000 et 2010.
La vallée de la Bruche (Alsace) a été marquée par la crise textile entre 1960 et 2000. L'effondrement d'une économie fondée sur la multiactivité d’ouvriers et d’ouvrières paysans ou bûcherons a conduit au départ des habitants et à l'abandon des petites parcelles de terres et de prés. Reboisée d'épicéas, "l’ombre portée de ces plantations jusqu’au cœur des villages est devenue le symbole de l’échec de la vallée", avance Régis Ambroise. Ingénieur agronome et urbaniste, il raconte dans la revue Sésame (Agrobiosciences-Inra) comment un plan de paysage a été conçu pour redonner de la lumière à cette vallée et le rendre ainsi plus attractif : embauche d'un agent de développement, création d'associations foncières pastorales, installation d'agriculteurs, organisation de la vente des produits agricoles...
Cantine 100% bio depuis 16 ans, production locale d'énergie couvrant 125% de ses besoins, commune zéro phyto depuis 1999... Langouët (594 habitants, Ille-et-Vilaine) poursuit son élan de pionnière de la transition écologique. Projetant la réalisation de 25 à 30 logements "éco-bénéficiants", elle a sollicité en 2016 sa population pour lui prêter des fonds destinés à financer l'étude d'un prototype-démonstrateur, après un refus des banques. Pari réussi : 12 jours avant la date de clôture de l’opération sur une plateforme de financement participatif, les investisseurs avaient apporté la somme nécessaire, soit 40 000 €. En 2017, la commune souhaitait créer une ferme rurale en permaculture à but pédagogique et a fait de nouveau appel à la population pour un prêt. Avec 42 investisseurs, les 25 000 € ont été trouvés.
En novembre 2017, la 10ème publication de l'Observatoire des espaces agricoles et naturels analyse les freins et les leviers pour les démarches de reconquête d'espaces agricoles et présente un outil cartographique pour accompagner les territoires dans l'inventaire de leurs friches. Elle s'adresse aux collectivités locales et aux acteurs concernés par la remobilisation d’espaces pour l’agriculture.
Depuis 2016, dans le cadre de ses actions en faveur du développement de la commercialisation collective en circuits-courts, l'association Trame organise des téléconférences (intitulées "Radio Points de Vente collectifs") qui proposent témoignages d’agriculteurs et avis d’experts sur un thème lié aux points de vente, dans un format inspiré d’une émission radio. Ces téléconférences s'adressent aux agriculteurs engagés dans des points de vente collectifs, aux porteurs de projets ainsi qu'aux agents de développement accompagnant des collectifs. Quatre émissions sont à réécouter ou à découvrir à travers des comptes-rendus.
La municipalité de Lons-le-Saunier (17 000 habitants) travaille depuis les années 1990 à la protection de la ressource en eau, notamment grâce au développement de l’agriculture biologique sur son territoire. Poursuivant cette démarche, elle a décidé de s'appuyer sur la restauration collective afin de créer une demande pérenne, solvable et qui soit suffisante en volume, avec comme objectif de stimuler l’offre locale en produits maraîchers. Pour rendre son projet viable, la ville a investi dans une légumerie. Quelle implication des parties prenantes (élus, techniciens, agriculteurs), quel montage financiers, quelle organisation pour les producteurs, quelles retombées pour les emplois et quelles limites rencontrées ? Récit de cette expérience par Territoires conseils.
Lors du 8ème cycle annuel de visites et rencontres du réseau BRUDED intitulé "du champ à l’assiette, les élus locaux se mobilisent" (été 2017), deux visites-rencontres ont porté sur la question de l’installation d’agriculteurs bio et durables. L'une s'est intéressée à l'action d'une intercommunalité, avec la création d'un espace test agricole et l'implication dans l’affectation des terres agricoles ; l'autre à l'action d'une commune, avec l’achat d’une ferme pour installer un agriculteur et l’accompagnement des élus à l’installation de différents projets agricoles en circuit court. Un document a été produit, qui présente les retours d’expériences de ces collectivités.
Depuis 2016, neuf salariés en insertion cultivent en bio légumes, petits fruits rouges et aromates sur mille mètres carrés de terrain, dans le jardin d’une ancienne maison minière de Loos-en-Gohelle, au cœur de l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais. Cette microferme du réseau Cocagne "est la dernière pousse d’un écosystème nourricier plus large", raconte Reporterre : un écopôle comportant 4 ha en maraîchage biologique, confection et distribution de paniers, atelier de transformation et même un restaurant, et accueillant trente-cinq salariés en insertion. Détails du montage de projets avec les habitants, les associations et les collectivités locales, dans un reportage de Reporterre.