L’association RESOLIS, dont la mission est la recherche, l'évaluation et la valorisation des pratiques de terrain, publie un numéro spécial, élaboré en partenariat avec des étudiants de Sciences Po, la Chaire UNESCO Alimentations du monde Montpellier SupAgro et l’Association des Régions de France, qui met en lumière 100 initiatives françaises locales d’Alimentation Responsable et Durable. Cet échantillon d’initiatives a été analysé de façon à déterminer leur répartition géographique (26 en Rhône-Alpes), les acteurs qui les portent, le type d’actions entreprises ainsi que les plus-values sociales, environnementales, pédagogiques et culturelles générées. Ces expériences, lit-on dans l’éditorial, sont présentées "pour servir de références à des transformations positives à plus grande échelle ou être répliquées de nombreuses fois tout en restant locales". Une publication qui permet d’appréhender la notion de "systèmes alimentaires territorialisés".
En 2014, des acteurs des massifs montagneux français se sont réunis autour de la valorisation des atouts de la montagne pour explorer les façons dont la nouvelle Politique Agricole Commune peut contribuer à améliorer la prospérité montagnarde via la structuration des filières et des territoires de montagne. Les travaux et conclusions ont servi à alimenter les débats des IXèmes Assises Européennes de la Montagne organisées par Euromontana (association Européenne multi-sectorielle pour la coopération et le développement des territoires de montagne). De nombreuses fiches (actions et retours d’expériences en France et à l’étranger) ont été produites sur les thématiques suivantes : approche territoriale, outils pour la qualité et la traçabilité, environnement et patrimoine, impact socio-économique, innovation, stratégies commerciales ; ainsi que des plans d’action pour : développer de meilleures synergies entre les chaînes de valeur de montagne et le tourisme, préparer des stratégies de développement local intégrant des plans ambitieux pour le développement des produits de montagne, améliorer la mise en réseau et la coopération entre les acteurs des filières de production des produits de montagne.
Publié par le ministère de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, ce guide reprend celui réalisé en 2010 par la Direction régionale de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Forêt (DRAAF) de Rhône-Alpes. S'il s'adresse aux acteurs de la restauration collective, développant des aspects techniques sur la rédaction et l'organisation des marchés, ce guide pourra également intéresser les acteurs du développement local. Il explicite en effet des conditions de réussite, avec comme premier point la connaissance de l'offre locale, et dresse la liste détaillée des enjeux d'une restauration collective, au nombre desquels celui du développement économique local : relocalisation d'activités, création d'emplois locaux, filières courtes, agriculture de proximité, valorisation des productions artisanales locales... On notera également les six pages expliquant les moyens pour passer d'un approvisionnement marginal à un approvisionnement significatif dans une logique de projet.
Le magazine Techni.Cités détaille ces dix conseils en prenant appui sur l'enquête 2013 sur la pratique de l'éco-pâturage menée par l'association Entretien nature et territoire et différents exemples (Foix, Grenoble, Bayonne, Besançon). Quels sont-ils ? Choisir le terrain, définir la bonne taille pour le terrain, choisir l'espèce adéquate, retenir une race rustique, privilégier les races locales, adapter le chargement et le plan de pâturage, utiliser les bons équipements, sélectionner le mode de gestion adapté, s'assurer de la compétence du professionnel et définir les responsabilités, respecter les obligations sanitaires.
Selon l'enquête 2013 sur la pratique de l'éco-pâturage menée par l'association Entretien nature et territoire, 150 collectivités - surtout urbaines (25 % sont des communes de plus de 50 000 habitants) - sont engagées dans un projet d'éco-pâturage en France. Bayonne, ville pionnière en la matière, fait intervenir aujourd'hui 50 chèvres des Pyrénées (mission de "débroussailleuses" sur les pentes des remparts) et 10 moutons (mission de "tondeuses" dans les douves de la vieille ville). A noter que les animaux sont également affectés à Bayonne sur d'autres lieux en fonction des circonstances. De leurs côtés, Besançon valorise 24 hectares de ses collines à travers la présence de 80 chèvres, Le Havre gère une prairie par la présence de 9 ânes... Maires de France fait le point sur cette pratique urbaine et les économies générées par l'éco-pâturage.
Campagnes solidaires, le mensuel de la Confédération paysanne, livre un article sur la coopérative GartenCoop (Fribourg, Allemagne) qui suit un modèle d' "agriculture solidaire" (SoLaWi pour Solidarische Landwirtschaft) s'inspirant des expériences d' "agriculture soutenue par la communauté" existantes en Amérique du Nord ou des Amap en France. L'idée est qu'une communauté de personnes porte la responsabilité d'une exploitation locale et se partage la récolte au rythme hebdomadaire. La communauté s'engage à financer à l'avance les coûts de l'agriculture et à partager les risques. GartenCoop cultive aujourd'hui neuf hectares dont un tiers en maraîchage, un tiers en céréales et le dernier tiers en engrais vert, compte cinq maraîchers travaillant à 80 % et nourrit 290 foyers, soit environ 600 personnes. Sa philosophie : l'autogestion. Explications...
Les actes des rencontres nationales 2014 du Réseau National des Espaces-Test Agricoles (RENETA) ont été publiés. A découvrir, les contributions à la table ronde "La contribution des espaces-test agricoles au renouvellement de l'agriculture : l'innovation sociale est paysanne" : état des lieux de l'installation et de la transmission, viabilité des petites exploitations par l'innovation, penser à l'échelle des réseaux d'exploitations agricoles et non plus à l'échelle de l'exploitation agricole... On retrouvera également une fiche détaillée pour chacun des ateliers : lever les freins à l'accès au foncier ; financement des installations ; mobilisation des territoires et conduite de projets entrepreneuriaux ; apprentissage du travail en collectif et développement de la coopération ; sécurisation des parcours et acquisition de compétences.
La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, qui vise à donner une orientation plus écologique au secteur, a été publiée au journal officiel le 14 octobre 2014. Le Décret précisant la procédure de reconnaissance du Groupement d'intérêt économique, environnemental (GIEE), collectif d'agriculteurs désirant s'engager dans l'agro-écologie et qui pourront alors bénéficier de majorations dans l'attribution des aides publiques, a été publié à cette même date. Ce texte doit permettre la sélection des premiers GIEE dès le début de l'année 2015 ; en conséquence, les préfets sont dès à présent invités à préparer, en lien avec leurs partenaires et notamment les Régions, les appels à projets régionaux nécessaires à la sélection des GIEE.
La Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique (FNAB) a élaboré un guide méthodologique visant à promouvoir et accompagner la transversalité dans les projets de développement territorial de l'agriculture biologique. Il est composé de 9 monographies de territoires engagés dans des "projets exemplaires" (notamment la Communauté d'Agglomération du Pays de Romans) ; des fiches outils pour intégrer l'agriculture biologique dans les documents de planification (Agenda 21, PCET, Charte de PNR, Trame Verte et Bleue, documents d'urbanisme, AAC, etc.) ; des fiches actions pour guider la mise en œuvre d'actions par les collectivités (agir sur le foncier, introduire des produits bio locaux en restauration collective, créer des jardins partagés, s'engager dans la gestion sans pesticide des espaces publics, etc.) ; et une fiche de recommandations méthodologiques sur les grandes étapes d'un projet visant à mener un projet territorial de développement de l'agriculture biologique, illustrées de cas concrets pour mener des projets territoriaux concertés. Ce guide s'adresse particulièrement aux collectivités.
La réglementation de l'agriculture biologique est répartie entre plusieurs textes européens et français qui évoluent fréquemment. Pour savoir les règlements qui s'appliquent aux productions et aux fermes des différents agriculteurs, la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique (FNAB) a élaboré 13 fiches thématiques téléchargeables. Elles sont destinées aux agriculteurs biologiques, aux candidats à la conversion, et aux conseillers et animateurs qui les accompagnent.
En 2013, les brasseurs artisanaux étaient plus de 90 en Rhône-Alpes, tous confrontés à un problème d'approvisionnement de leurs matières premières, principalement pour le malt. Malteurs Echos, association créée en 2012, a pour but de développer une malterie artisanale, coopérative et solidaire et une filière de l'orge à la bière. Elle regroupe aujourd'hui plus de 40 adhérents dont plus de 20 brasseurs. Agribiodrôme accompagne cette association dans son lien avec le monde paysan et la structuration coopérative de la filière. Dans son dernier bulletin trimestriel, Agribiodrôme propose un point d'étape sur une filière en cours de création en Rhône-Alpes.