L'économie de proximité en Rhône-Alpes : un état des lieux

Dans le cadre de sa Stratégie régionale de développement économique et d'innovation 2011-2015, la Région Rhône-Alpes a commandé une étude sur le poids et le potentiel de développement de l'économie de proximité, zone d'emploi par zone d'emploi.

L'idée

Plutôt que de considérer seulement la valeur des biens et des services produits à un endroit donné (économie productive), certains économistes préconisent de considérer la valeur des revenus dépensés sur place, par les personnes qui résident plus ou moins ponctuellement à cet endroit (économie résidentielle)... sachant que ces dépenses locales encouragent la production locale.

Réalisée par les cabinets Argo&Siloe et OPC, cette étude porte donc sur l'économie de proximité, et plus précisément sur la production de richesses par des entreprises tournées exclusivement vers la satisfaction des besoins des populations présentes, qui se localisent sur les territoires largement plus pour vendre que pour produire (services à la personne, commerces de proximité...).

L'état des lieux en Rhône-Alpes

Publiée en avril 2012, l'étude décrit 5 grands modèles de développement dans la région :

  • productif (comme à Annonay), avec une majorité des revenus dépensés qui proviennent d'emplois dans des entreprises locales
  • public (comme à Mâcon), avec une grande partie des revenus dépensés qui provient d'agents de la fonction publique
  • social (comme dans le Genevois français), avec une grande partie des revenus dépensés qui provient de prestations sociales
  • résidentiel (comme en Tarentaise), avec une grande partie des revenus dépensés par des personnes dont les revenus ne proviennent pas du territoire : touristes, retraités...
  • équilibré (comme à Valence), avec une égale importance de toutes ces sources de revenu pour l'économie locale

Faut-il soutenir l'économie de proximité et comment ?

Pour que le développement d'une économie de proximité profite réellement aux territoires et à leurs habitants, l'étude préconise de :

  • chercher l'équilibre entre les différents "moteurs de développement" du territoire, plutôt que simplement renforcer ses points forts
  • anticiper et prévenir autant que possible les effets négatifs de l'économie de proximité : précarité plus grande des emplois, faiblesse relative des revenus
  • coordonner les actions de développement qui reposent sur une logique de filière et celles qui considèrent plutôt un territoire en particulier