Le paysage comme "élément du projet de développement agricole et territorial"
La vallée de la Bruche (Alsace) a été marquée par la crise textile entre 1960 et 2000. L'effondrement d'une économie fondée sur la multiactivité d’ouvriers et d’ouvrières paysans ou bûcherons a conduit au départ des habitants et à l'abandon des petites parcelles de terres et de prés. Reboisée d'épicéas, "l’ombre portée de ces plantations jusqu’au cœur des villages est devenue le symbole de l’échec de la vallée", avance Régis Ambroise. Ingénieur agronome et urbaniste, il raconte dans la revue Sésame (Agrobiosciences-Inra) comment un plan de paysage a été conçu pour redonner de la lumière à cette vallée et le rendre ainsi plus attractif : embauche d'un agent de développement, création d'associations foncières pastorales, installation d'agriculteurs, organisation de la vente des produits agricoles...
Régis Ambroise plaide pour que le paysage ne soit pas "considéré comme quelque chose à protéger qui deviendrait un frein au développement durable des territoires, une contrainte bloquant toute initiative nouvelle ni comme un simple décor pour donner un peu d’âme à des aménagements conçus de façon « hors sol »". Mais au contraire, comme "un outil pour trouver des solutions adaptées aux singularités de chaque espace".
A lire : Dessine-moi un paysage (agricole), Régis Ambroise, Sésame, 15 janvier 2018
Mots-clés: paysage, agriculture, développement durable, urbanisme, industrie, élus, foncier, Collectivités