"Alors que le métier de berger, au plus près de la nature, n'a jamais autant fasciné les citadins, un conflit opposant deux saisonniers aux éleveurs qui les emploient agite le Queyras." A partir de là, Florence Aubenas enquête et livre un des 100 Fragments de France, une série de reportages publiés par Le Monde à six mois de l'élection présidentielle pour brosser "un portrait inédit du pays".
Pour y répondre, le Cerema et le Commissariat général au développement durable (CGDD) proposent une démarche d' "auto-évaluation participative mobilisant les acteurs du territoire". Cette méthode, en cours d'expérimentation, est ouverte aux collectivités qui souhaiteraient la tester et l'enrichir.
"De l'agriculture de précision aux applis smartphone scannant les produits en passant par l'arrivée des GAFA dans l'alimentation, le numérique irrigue et transforme le système alimentaire dans ses moindres recoins. Ce développement protéiforme, plus ou moins planifié et maîtrisé par les acteurs économiques ou politiques, reste relativement discret, peu lisible." Sur ce constat, la Fondation Daniel et Nina Carasso a commandé au Bureau d'Analyse Sociétale d'Intérêt Collectif (Basic) une étude qui "vise à établir un état des lieux, un panorama des développements du numérique dans les filières agricoles et alimentaires en France, et à décrypter les trajectoires possibles de ces développements".
A la suite des Rencontres de l'Écoterritorialité "Quelles transitions agroécologiques ? Enjeux, initiatives et leviers du changement", organisées en 2020 par VetAgro Sup et la Plate-forme 21, cette dernière a publié en septembre 2021 un dossier qui regarde l'agroécologie en tant que concept, dans la loi, comme principes, comme pratiques, etc.
L'agriculture de proximité, entendue "comme l'ensemble des formes agricoles porteuses de liens fonctionnels et positifs avec la ville", a été l'objet d'un travail mené en 2019 par la Safer de l'Île-de-France et l'Association Française d'Agriculture Urbaine Professionnelle. "Ces formes agricoles [présentes dans l'urbain, le périurbain et le rural] sont attendues pour recréer du lien entre mondes agricole et urbain, répondre à des enjeux d'alimentation locale, être créatrices de liens sociaux, donner une seconde vie à des espaces délaissés…" Identifiant des leviers et freins au développement d'installations agricoles de proximité, ainsi que des besoins d'accompagnement, un guide a été réalisé à destination "des collectivités ou acteurs de l'aménagement urbain ayant la volonté de contribuer à l'installation de nouveaux projets agricoles sur leur territoire."
1,2 milliard € sont spécifiquement dédiés aux secteurs agricole et agroalimentaire, auxquels s'ajoutent les mesures transversales du plan de relance dont bénéficieront les agriculteurs et les industries agroalimentaires. La DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes a publié le 9 décembre 2020 un document qui permet de s'y retrouver dans les 27 mesures différentes, qui se retrouvent soit dans des appels à projets nationaux, soit dans des cadres nationaux avec enveloppes régionales, soit enfin dans des dispositifs gérés en région.
Dans le cadre d'un appel à projets financé par le ministère de l'agriculture et de l'alimentation, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes, la FADEAR et la Confédération paysanne ont animé un groupe de travail autour du thème de l'abattage de proximité. "L'élevage paysan et l'abattage de proximité impliquent des modes de consommation responsables et des relations directes entre les producteurs, les transformateurs et les consommateurs, écrivent-ils. A chaque fois que nous mangeons de la viande ou des produits laitiers, nous sommes coresponsables de l'élevage de ces animaux et des conditions d'abattage." Trois documents sont désormais disponibles : "Récits expériences de paysans et paysannes" (témoignages d'éleveurs investis dans des projets d'abattoirs paysans) ; "Éleveurs, consommateurs, tous engagés ! pour une fin digne des animaux" (éclairage de la situation de l'abattage en France et argumentation pour soutenir l'abattage de proximité) ; carte interactive actualisée des projets d'abattoirs paysans (mobiles ou non) en France.
Albi avait lancé en 2015 le projet d'atteindre cinq ans plus tard l'autosuffisance alimentaire, en s'approvisionnant uniquement dans un rayon de 60 km. A l'heure du bilan, le magazine Marianne fait le point. Reportage.
En France, alors que la taille des exploitations a augmenté, la part des agriculteurs exploitants dans l'emploi a fortement diminué, passant de 7,1 % en 1982 à 1,5 % en 2019, rapporte une étude de l'Insee. "En 2019, les trois quarts des agriculteurs exploitants sont des hommes, une proportion en hausse depuis quarante ans, et plus de la moitié sont âgés de 50 ans ou plus. En moyenne, les agriculteurs ont une durée de travail hebdomadaire plus élevée que l'ensemble des personnes en emploi, et ils travaillent très fréquemment le samedi ou le dimanche."
En 2018 débutait à Montcuq-en-Quercy-Blanc (1 785 habitants, Lot) un projet de construction d'une centrale photovoltaïque au sol sur 66 hectares de terres agricoles avec dessous une activité ovine et apicole. Mais deux camps se sont rapidement formés dans la commune : les pro-centrale, et les anti. Récit dans un reportage de Reporterre, qui conclue ainsi : "en filigrane, l'opposition à ce projet pose différentes questions : comment opérer la transition énergétique ? Quelles installations voulons-nous ? À quel prix ?"
Comment favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs en vue de développer l'agriculture bio ? Doctorant en sociologie, Germain Bonnel présente dans un article de Métropolitiques des initiatives mises en œuvre par des acteurs publics dans le Nord et le Pas-de-Calais pour faciliter leur accès à la terre, qu'ils soient dépourvues de terres ou non issus du monde agricole.