L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire consacre une revue - accessible en ligne - aux interactions entre pratiques écologiques et éducation populaire. L'occasion de clarifier certaines notions (comment et pourquoi est-on passé de l’éducation à l’environnement à l’éducation au développement durable ? S’agit-il d’enseigner ou d’éduquer à...?) et de les mettre en perspective par rapport aux politiques publiques et aux mobilisations de la société civile. L’ouvrage montre également que le développement durable mobilise les mouvements d’éducation populaire à la fois en termes d’enjeu éducatif mais également au titre d’un rapport particulier à la citoyenneté et à l’émancipation. Et, si les acteurs de l’éducation populaire interviennent sur les questions relatives au développement durable sans que cela modifie significativement leurs pratiques, les acteurs de l’écologie investissent largement de nouvelles manières de mobiliser inspirées de l’éducation populaire.
Mairie-conseils fait en septembre 2016 le récit de deux nouvelles expériences de centrale villageoise photovoltaïque, l'une à Rosans (Hautes-Alpes, 520 habitants) dans le PNR des Baronnies provençales, l'autre à Crolles (Isère, 8212 habitants) dans la communauté de communes du Grésivaudan. Le service de la Caisse des Dépôts explicite l'historique et le montage de chacun de ces deux projets.
L’Unadel et Mairie-conseils, avec l’appui de l'association 4D, ont entrepris une démarche "d'écoute territoriale" visant à produire un regard constructif sur la dynamique de neuf territoires (dont trois en Rhône-Alpes) en matière de transition énergétique ou de mouvement vers un tourisme durable. Ces dynamiques de transition ont été appréhendées en tant que démarches de projet complexes, depuis leur impulsion, jusqu’à leur mise en perspective. Il s’agissait de comprendre les multiples facteurs de réussite de ces mises en mouvement, chacune étant incarnée dans des territoires dont l’histoire et l’identité sont spécifiques. Une focale était mise sur la gouvernance du processus, son pilotage, ses implications sur la coopération avec les acteurs économiques et sociaux, la mobilisation des habitants… Un livret présente les neuf fiches reportages sur les caractéristiques des démarches de mise en mouvement, une synthèse des enseignements ainsi que dix repères et clefs de réussite dont les territoires peuvent s’inspirer, pour mener dans la durée, avec les populations et les acteurs économiques, ces nécessaires transitions.
Il s'agit d'un projet porté au départ par 17 habitants, qui ont entraîné à leur suite d'autres citoyens et des collectivités locales. La SAS Vercors Soleil réunit à ce jour 81 actionnaires pour un capital de 55000 euros, dont la commune de Saint-Martin en Vercors et la communauté de communes du Vercors, et s'est constituée suivant un montage coopératif où chaque actionnaire possède une voix lors des votes. L'objectif du projet : équiper à l'automne 2016 18 toits, dont 10 bâtiments publics, de centrales photovoltaïques. L'électricité sera injectée sur le réseau dans le cadre du dispositif d'obligation d'achat. Les bénéfices seront ensuite réinvestis dans d'autres centrales d'énergies renouvelables, solaires ou non, et dans la sensibilisation aux économies d'énergie.
Les "smart grids" (réseaux de distribution d'électricité dits "intelligents") ne sont pas réservés aux zones urbaines... Après avoir accueilli la première “Centrale Villageoise” de France, assurant une production d’électricité photovoltaïque grâce à la mobilisation des toits de citoyens-producteurs, le petit village de Les Haies (Rhône), dans le Parc naturel régional du Pilat, est désormais le théâtre du premier démonstrateur de smart grid en milieu rural. Ce projet SMAP (SMArt grid dans les Parcs naturels régionaux) s’inscrit dans la démarche de Territoire à Énergie Positive porté par Saint-Étienne Métropole et le PNR du Pilat.
En vue de construire deux centrales hydroélectriques sur la rivière qui traverse la commune, Uzerche (3000 habitants) a créé une société d’économie mixte avec la Société hydroélectrique du midi et en détient 51% des parts. Cette initiative répond au souhait de la ville de développer les énergies renouvelables et d’aller vers l’autonomie énergétique. La production électrique devrait pourvoir à la consommation de 800 habitants. Les deux sites d’installation ont été déterminés en fonction de projets de développement local étoffés : la création d’un bassin d’entraînement de canoë-kayac en eau vive dans une ancienne minoterie, la réhabilitation d’une ancienne papeterie-cartonnerie qui accueillera une salle de spectacle, un musée, un auditorium, un espace d’exposition, des jardins d’eau, des commerces, des services et de la formation professionnelle.
Comment oser un virage énergétique lorsqu'on manque de données pour se lancer ? Comment choisir la meilleure solution sans une vision globale, spatiale et même financière des enjeux ? C'est en partant de ces questions que le Centre de recherches énergétiques et municipales (Crem) situé en Suisse concocte depuis plusieurs années des outils informatiques permettant aux collectivités de mieux appréhender la situation énergétique (approvisionnement, consommation) de leur territoire, de disposer de données de base structurées par un outil cartographique, et de tirer ainsi des recommandations pour l'exploitation de chaque ressource d'énergie recelant un potentiel intéressant. Sur cette base, et grâce à une coopération transfrontalière et un programme de financement Interreg IV, la vallée de Chamonix et la ville de Martigny (Suisse) ont développé l'outil PlanETer, qui détaille à la parcelle près la consommation énergétique de chacun des 10 000 bâtiments répertoriés sur la Vallée de Chamonix-Mont-Blanc et la ville de Martigny mais aussi quelle énergie pourrait y être produite (solaire, géothermique et éolienne), les aides financières disponibles et les incompatibilités réglementaires éventuelles.