Dans le cadre d'un projet européen, l'Irstea Montpellier a produit le jeu "My River Kit" dont l'objectif est de sensibiliser aux concepts de gestion intégrée des ressources en eau et à la notion de service écosystémique des milieux aquatiques. C'est un outil simple et destiné au grand public, utilisable en autonomie. Sa plaquette et son matériel sont téléchargeables gratuitement.
"Chargé de maîtriser les consommations énergétiques, l'économe de flux est un technicien. Sa capacité d'écoute des attentes des usagers est pour autant primordiale", écrit La Gazette dans un portrait brossé de ce nouveau type de postes. Sans être un spécialiste, il doit avoir une vision globale de la question énergétique, savoir repérer quand les équipements de chauffage dysfonctionnent, soulever les enjeux qu'il y a à choisir tel type d'isolation ou à miser sur telle énergie renouvelable, rendre intelligibles les factures auprès des élus. Il lui faut des compétences techniques, des qualités d'écoute et de pédagogie, savoir travailler en même temps à court et à long terme.
Pour limiter les pollutions d'origine agricole, la loi Grenelle 1 avait fixé un objectif de développement de l'agriculture biologique (AB) dans les zones à enjeu eau potable. Depuis 2009, de nombreux projets territoriaux se sont lancés, associant développement de l'AB et protection de la qualité de l'eau. L'ISARA-Lyon, avec le soutien de l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée Corse, a mené un projet de recherche visant à analyser les évolutions de ces projets. L'étude permet de distinguer des trajectoires différentes et de pointer des facteurs clés pour faire perdurer ces dynamiques.
Organisée début juin 2019 par AURA-EE à Lyon, dans le cadre d'un cycle de trois séminaires intitulés "S'adapter au changement climatique : mon territoire est concerné !", une conférence présentait des solutions fondées sur la nature. Un document revient sur la rencontre et explique ce qu'est "une solution fondée sur la nature, qui se veut durable" : stocker davantage de carbone, par exemple via les prairies, les forêts, les tourbières, ou les landes, recourir aux zones d'expansion des crues, à la restauration des terrains en montagne, aux haies. Un focus particulier est fait sur des projets en lien avec l'eau. La synthèse rapporte également que "La Région Auvergne-Rhône-Alpes lancera prochainement un appel à manifestation d'intérêt sur l'adaptation pour la mise en œuvre d'actions sur les territoires".
Pour aider les intercommunalités à s'engager dans un "processus de transition globale", Territoires Conseils et l'Union nationale des Centres permanents d'initiatives pour l'environnement (CPIE) ont coconstruit la DDmarche, dans laquelle plus de 50 territoires se sont engagés depuis 2009. Un recueil d'expériences a été publié en mai 2019 qui donne un aperçu de l'éventail d'actions possibles dans les thématiques suivantes : alimentation et productions locales, réduction et valorisation des déchets, transition énergétique, mobilités, services à la population/cohésion sociale, eau, biodiversité.
La Fondation Daniel & Nina Carasso publie un guide destiné à accompagner les porteurs de projets du secteur de l'alimentation durable dans l'évaluation de l'impact de leur projet. Il est le fruit d'un travail de recherche et d'expérimentation mené par le cabinet AO Consulting et Montpellier Sup'Agro en collaboration avec les neuf projets alimentaires innovants en France (dont La Biovallée dans la Drôme) et en Espagne, lauréats de l'appel à projets de la Fondation. Le guide propose une démarche en sept étapes et des outils pour évaluer les effets de son projet sur la durabilité du système alimentaire.
Avec sa régie agricole et sa cantine scolaire 100 % bio, Mouans-Sartoux (9 510 habitants, Alpes-Maritimes) inspire depuis plus de dix ans nombre de collectivités. Afin de mesurer l'impact réel des visites sur les politiques alimentaires des territoires accueillis, les élus municipaux ont réalisé une enquête mettant en lumière que les visiteurs d'un jour bougent finalement assez peu, parfois découragés par l'ampleur de la tâche. En 2016, ils mettent alors sur pied une Maison de l'éducation à l'alimentation durable sur le site de production de la régie agricole, avec une salle de formation, une cuisine pédagogique et une parcelle de maraîchage à visée éducative, où s'installe l'équipe d'animation du projet alimentaire territorial. En 2018, deux principaux supports de formation et de diffusion sont lancés : un projet européen de transfert de pratiques en matière de restauration scolaire bio (BioCanteens) et un diplôme universitaire "chef de projet alimentaire durable" option collectivités territoriales, proposé sur six mois avec l'université de Côte-d'Azur, "une formation atypique, qui s'appuie sur notre cas pratique, décortiqué et mis en perspective par des universitaires", explique un élu dans un article de la Banque des Territoires.