A l'intention des personnes et groupes souhaitant se lancer dans un projet collectif de production d’énergie renouvelable, Énergie Partagée publie un guide pratique pour bien commencer. Celui-ci rassemble six grandes questions qui peuvent servir de base de réflexion collective pour faire un état des lieux de la dynamique de groupe, du territoire et des particularités du projet à développer ainsi que pour questionner l’ambition et la finalité de la démarche. Chaque point est illustré d’exemples de projets ayant rencontré ce genre de questionnements ou ont innové dans leurs méthodes et approches.
En 2017, d'après GreenUnivers, 20,5 millions € ont été recueillis auprès des citoyens pour le financement des énergies vertes, soit une augmentation de 78% par rapport à 2016. En tête des choix d’investissement : le photovoltaïque et l’éolien suivis, dans l’ordre, par l’hydraulique et la méthanisation. A noter que la région Auvergne-Rhône-Alpes fait partie, aux côtés des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie, des trois régions à l’avant-garde de ce type de financement.
FacETe permet de calculer (en 10-15 min, annonce le site Internet) le coût total de l’énergie consommée et importée par l’ensemble des acteurs d’un territoire, ainsi que la valeur générée par la production locale d’énergies renouvelables. À partir de données d’entrée, l’outil calcule et présente sous forme de graphes la facture énergétique brute, nette et par habitant du territoire. Cet outil libre, développé par les cabinets Auxilia et Transitions, est complémentaire à Destination TEPOS, outil piloté par le CLER, Solagro et l’Institut Negawatt.
A Marmagne (2 000 habitants, Cher), le projet "SmartMagne" vise à couvrir fin 2018 les deux tiers des besoins en électricité de la commune à l'aide de panneaux solaires. S'inscrivant dans le cadre de la loi 2017 sur l'autoconsommation d'électricité, ce projet est selon le magazine Maires de France le "premier projet hexagonal de production et d'autoconsommation collective d'énergie". Pour le maire : "avec SmartMagne, nous voulons démontrer que l'on peut concevoir un projet de transition énergétique en milieu rural en réduisant les coûts tout en maintenant une véritable qualité de service".
Depuis 2016, une trentaine de capteurs sans fil dans six bâtiments communaux (salle polyvalente, centre socioculturel, salle des sports, école, mairie et ateliers municipaux) de Saint-Sulpice-la-Forêt (1 500 habitants, Ille-et-Vilaine) permettent de connaître en temps réel les consommations d'eau, de gaz et d'électricité. Ces capteurs collectent des données de consommation d'électricité, d'eau et de gaz, ainsi que les températures détaillé par zone de bâtiment, à partir desquelles sont générés des tableaux de bords quotidiens. Ces informations aident à repérer les situations anormales et à piloter à distance certains équipements. A la clé, des économies et un outil très efficace de sensibilisation. "L'expérimentation appuyée par des partenaires publics et privés pourrait faire école", prédit Territoires conseils dans un article sur cette initiative.
L’Assemblée générale constitutive de l’Association des Centrales Villageoises s’est tenue samedi 17 mars 2018 à Saint-Just de Claix (38). Le premier Conseil d’administration a été élu, composé majoritairement par les sociétés Centrales Villageoises (de type SAS ou SCIC) elles-mêmes. Les Centrales Villageoises reposent sur une approche territoriale : développement local et lien aux entreprises du territoire, appropriation citoyenne des enjeux énergétiques, participation aux objectifs des territoires en matière d'énergies renouvelables, lien aux collectivités, prise en compte d’enjeux croisés et mise en œuvre d’installations de qualité. Ce modèle, créé en 2010 à l’initiative de l’Agence régionale Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement et de Parcs naturels régionaux, s’est développé en Auvergne-Rhône-Alpes puis essaime partout en France. L’association nationale a pour objectifs de faciliter l’essaimage des Centrales Villageoises, de renforcer la mutualisation et la diversification vers d’autres énergies, de professionnaliser les structures créées, et de poursuivre l’innovation dans les projets.
La loi de transition énergétique de 2015 encourage la participation des citoyens et des collectivités locales dans les projets d’énergies renouvelables et les projets citoyens sont de plus en plus nombreux. EnRCit, lancé fin janvier 2018 par le Gouvernement, l'ADEME, la Caisse des Dépôts, le Crédit coopératif et l’Ircantec, compte intensifier cette dynamique en investissant au côté des citoyens. Opéré par Energie partagée coopérative et doté de 10 millions €, EnRciT co-investira dans les projets (phase de développement) aux côtés des citoyens et des collectivités. Ce nouveau dispositif accompagnera les projets jusqu’à la phase de construction, puis cédera sa participation, en priorité, au profit des acteurs du territoire. Les technologies éligibles à ce dispositif seront, en priorité, le photovoltaïque (sols et toitures) et l’éolien.