"Les territoires ont tout à gagner à anticiper les évolutions du climat, et ils en ont les moyens. Impacts sanitaires, partage de la ressource en eau, expositions aux risques naturels : toutes les populations et tous les territoires seront affectés par les changements climatiques, certains plus durement que d'autres. Ne pas faire de l'adaptation au changement climatique une préoccupation clé des stratégies d'aménagement et de développement, c'est prendre le risque de s'enfermer dans des impasses, en se privant par exemple d'infrastructures suffisamment résilientes ou d'opportunités économiques viables dans un climat différent. De telles situations auraient des conséquences graves en matière de cohésion sociale et territoriale." Le think tank Terra Nova et l'association I4CE détaillent dans un document les enjeux de l'adaptation au changement climatique - en termes de culture, de processus... - et font huit propositions pour passer à la vitesse supérieure.
Répondant à une commande de la SNCF, l'Institut Momentum livre le scénario prospectif Biorégions 2050. Au cœur du rapport, le concept de biorégion où le territoire n'est pas défini par des frontières politiques mais géographiques et où les habitants, leurs activités et les écosystèmes naturels n'y font qu'une seule unité organique qui se développe de façon équilibrée et harmonieuse. En 2050, l'hypothèse de l'Institut Momentum est d'abord une transformation démographique : un million d'habitants fuient la capitale. Parmi les restants, la moitié participe à l'agriculture de la région, devenue autosuffisante. L'alimentation remplace ainsi les emplois dans le secteur des services marchands. Concernant l'énergie, l'intermittence de la production renouvelable inverse l'ordre des choses : l'offre sera parfois insuffisante et les consommations devront s'adapter à un approvisionnement contraint. La mobilité en est fortement impactée et seuls les transports low-tech subsistent. Le réseau ferroviaire est la seule infrastructure lourde encore exploitée mais le nombre de trains est divisé par trois par rapport à l'activité actuelle. Les gares deviennent des halles alimentaires incontournables pour les habitants. Enfin, la démocratie évolue : suite à l'échec de la métropole du Grand Paris, un processus de décomplexification s'enclenche.
"Régulièrement sollicitée par de nouveaux candidats aux élections municipales ou même des maires sortants, l'Ademe réagit en publiant ce 13 novembre 2019 un corpus de fiches pratiques pour les aider à faire de la question environnementale une priorité de leur potentiel mandat." Réunies dans un recueil intitulé Demain mon territoire, 20 fiches (gouvernance, alimentation, production d'énergie, économies d'énergie, construction et rénovation, déchets, végétalisation, mobilité rurale, aménagement, achats responsables, action jeunesse...) valorisent des solutions mises en place dans des communes et intercommunalités de différentes tailles. "Elles montrent qu'il est possible d'envisager une ville plus sobre en carbone, avec des gains en matière de lien social, de qualité de vie et de dynamisme économique."
Dans le cadre de son programme "Zéro Déchet Zéro Gaspillage", la communauté de communes Blavet Bellevue Océan (18 338 habitants, Morbihan) a souhaité encourager les acteurs économiques du territoire à dépasser la seule dimension "gestion des déchets" et engager des synergies et mutualisations à l'échelle des cinq communes qui la composent, lançant ainsi en 2017 une démarche d'EIT. OPTIGEDE - plateforme d'échanges et de diffusion d'outils et retours d'expérience sur l'économie circulaire et les déchets - propose une fiche qui décrit pour cette action les objectifs stratégiques et opérationnels recherchés, les résultats quantitatifs et qualitatifs obtenus, la mise en œuvre par étapes et son planning, les moyens (humains, financiers, et techniques) et les partenaires mobilisés. Enfin, sont mis en avant des facteurs de réussite, des difficultés rencontrées et des recommandations.
C'était le titre d'un colloque organisé en juin 2019 par le Pôle Métropolitain Loire-Bretagne, composé des Métropoles de Rennes, Brest et Nantes, de la Communauté urbaine d'Angers et de l'Agglomération de Saint-Nazaire. Son objectif : montrer/valoriser des expériences d'alliance de territoires, questionner/critiquer ces expériences avec les apports de la recherche scientifique, envisager/repenser ensemble l'enjeu de ces coopérations à l'heure des transitions. Une synthèse est à présent en ligne.
PCAET, SRADDET, TEPOS-CV... L'élaboration, le suivi et l'évaluation de démarches reposent sur des diagnostics chiffrés. Le besoin d'une approche intégrée des données climat, air, énergie est à l'origine de la création de l'Observatoire Régional climat, Air et Énergie (ORCAE) en 2018, issu du regroupement de trois observatoires existants en Auvergne-Rhône-Alpes : Observatoire de l'Air, OREGES (Observatoire Régional de l'Énergie et des Gaz à Effet de Serre), ORECC (Observatoire Régional des Effets du Changement Climatique).
Faisant le constat que "les opérateurs privés d'énergies renouvelables pressent souvent les élus de signer du foncier public pour sécuriser leurs projets de production d'électricité ou empêcher ceux d'autres opérateurs", si bien que les élus et les personnes qui les accompagnent peuvent se "sentir indécis", le CLER, réseau pour la transition énergétique, organisait une webconférence le 10 septembre 2019 pour "prendre position de manière claire". Il est possible de revoir cette webconférence, notamment : "comment concrètement organiser l'arrivée des projets sur son territoire, en garder localement la maîtrise, augmenter les retombées économiques sur le territoire et mieux impliquer les acteurs locaux dont les citoyens ? Conseils méthodologiques pour organiser un appel à projets."