Dans l’encyclopédie électronique Hypergeo consacrée à l’épistémologie de la géographie, Lionel Laslaz éclaire la réalité de ce type de conflits : "A la différence du "conflit", concernant de manière générale le partage de l’espace et des ressources, le conflit environnemental porte sur une des composantes de cet espace, l’environnement, qui en est à l’origine. Le conflit environnemental est une opposition forte entre acteurs se traduisant par différents niveaux de violence, déclenchée par un équipement ou une infrastructure (en projet ou réalisés) modifiant l’environnement (considéré au sens large) familier (quotidien, hebdomadaire, saisonnier) des dits acteurs, exerçant des activités ou résidant à proximité." Maître de conférences à l'Université de Savoie, celui-ci écrit encore : "Pour sortir du conflit - dont on ne saurait oublier le coût social, matériel et symbolique -, on envisage fréquemment la recherche de compromis, à défaut d’obtenir un réel consensus." En complément de cet article de quatre pages, la publication en ligne Géoconfluences propose quelques exemples en France et à l’étranger pour développer ce thème.
Suite à l’appel à projets de 2014 pour mobiliser des "territoires à énergie positive pour la croissance verte", les lauréats ont été présentés le 9 février 2015. 212 candidatures ont été retenues comme territoires à énergie positive pour la croissance verte ; d’autres projets ont été retenus au titre de territoires à énergie positive en devenir ; d’autres collectivités ou groupements de collectivités se verront encore proposer un contrat local de transition énergétique. En Rhône-Alpes, 38 dossiers ont été retenus. Suite à cet appel et à ces résultats, et alors que le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte est encore en discussion au Parlement, Maires de France propose un dossier consacré aux territoires à énergie positive (Tepos) : de quoi s’agit-il, quels sont les atouts du rural, quelle est la bonne échelle pour bâtir un Tepos, avec quels outils et quelles retombées attendues pour les territoires.
Le Parc national des Ecrins a conçu une démarche d'atelier intitulée "MOTIF Paysages", initiée en 2013, qui se veut à la fois démarche collaborative et boîte à outils de terrain évolutive, avec pour but de permettre d'initier des actions, de les capitaliser de manière innovante et partagée et de faciliter ainsi la sensibilisation des acteurs publics et privés du paysage au sens large. La démarche s'adresse à tous les acteurs qui observent et participent de près ou de loin à l'évolution des paysages et mobilise les acteurs concernés lors d'un atelier de terrain afin d'enrichir les réflexions et élaborer un premier diagnostic : clé de compréhension des paysages et de discussions entre acteurs, "MOTIF paysages" promeut en effet l'observation des territoires in situ. Elle entend ainsi participer à l'émergence d'une culture commune pour une meilleure prise en compte des paysages dans les projets d'aménagement et de gestion des territoires. Cette boîte à outils contient 12 fiches "motifs" sur les enjeux et les dynamiques d'évolution à prendre en considération à l'amont des projets et trois fiches "études de cas" rapportant des démarches et réalisations adaptées aux enjeux de préservation ou de mise en valeur des paysages.
Le contrat de territoire "Corridors biologiques Grand Pilat " engage, sur la période 2014-2018, les collectivités locales, les partenaires socio-professionnels et les habitants à prendre en compte l'enjeu de la Trame verte et bleue (continuités écologiques sur terre et dans l'eau). Dans ce cadre, le Parc naturel régional (PNR) du Pilat publie un dossier documentaire présentant les concepts en question, la situation du massif du Pilat (études, diagnostics, périmètres...) et l'esprit des actions à mettre en œuvre (charte, actions déjà réalisées), le tout illustré de témoignages d'acteurs locaux. "Si le terme de corridors peut faire penser à de simples couloirs favorables à la circulation de la faune, peut-on lire dans ce document, une Trame verte et bleue est d'abord un outil d'aménagement du territoire, une réflexion sur le devenir d'un espace habité".
L'évaluation des incidences Natura 2000, qui a pour but de vérifier la compatibilité d'une activité avec les objectifs de conservation d'un site Natura 2000, a été à l'origine d'une réflexion conduite par la direction départementale de la cohésion sociale de la Loire pour accompagner les organisateurs de manifestations sportives dans leurs demandes administratives. Une plateforme dématérialisée a été créée en 2011 en ce sens dans le cadre d'une démarche expérimentale qui s'articulait autour de deux piliers : l'établissement d'un calendrier commun à l'ensemble des manifestations sportives, la dématérialisation de l'ensemble des procédures administratives liées aux manifestations sportives. Une version 2 de la plateforme internet a été réalisée en 2014 et permet aux autres départements de s'emparer de cette démarche innovante.
Avec la directive cadre européenne sur l'eau (DCE), la restauration physique des milieux aquatiques est devenue un levier de la politique publique de gestion de l'eau. Toutefois, les premiers retours d'expériences montrent que les ambitions écologiques et la pertinence technique poursuivies ne permettent pas toujours d'en garantir sa mise en œuvre en raison de la difficulté à convaincre les différents acteurs du territoire de l'opportunité du projet. Au-delà des aspects techniques, la restauration hydromorphologique est aussi une opération économique, sociale, culturelle et politique qui concerne un territoire souvent plus étendu que l'espace des transformations du cours d'eau. L'office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema) apporte dans un document des repères, des outils et des enseignements stratégiques pour intéresser et persuader les différentes parties prenantes de l'opportunité de restaurer "leur" cours d'eau et pour élaborer et conduire des projets de restauration favorables au bon état.
Label déjà reconnu au niveau européen, un premier site a été inauguré fin avril en France par l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) : la réserve de vie sauvage du Grand Barry (Drôme). L'ASPAS explique que, sur le millier d'hectares de la réserve, "le mode de gestion choisi est celui de la libre évolution (naturalité)", c'est-à-dire laisser la nature s'exprimer sans la moindre intervention humaine. Chasse, pêche, cueillette, activités de bucheronnage interdites !
Créé en 2013, l'ORECC a pour objectifs de développer et diffuser la connaissance sur le changement climatique et ses effets, de favoriser l'élaboration et la mise en œuvre par les acteurs de stratégies d'adaptation, et de constituer un lieu d'échange et de concertation entre les acteurs concernés par la problématique du changement climatique en mettant en place des réunions et des groupes de travail thématiques. Outre des informations, des outils et des actualités, ce nouveau site internet propose une rubrique "Données territoriales" visant à fournir aux territoires et acteurs économiques rhônalpins initiant une réflexion sur l'adaptation au changement climatique, des indicateurs d'impact du changement climatique, ainsi que des exemples d'études locales de vulnérabilité et de plans d'actions d'adaptation.
Comédie (Concertation et médiation environnementales) est un programme de travail animé par les associations Geyser et Afip qui propose une plate-forme d'information et d'échanges sur la concertation et la médiation environnementales.
Zoom sur trois initiatives inscrites dans le programme de prévention des déchets du syndicat mixte du Pays de Craon pour inciter les usagers à recycler leurs biodéchets : compostage de quartier, compostage de cantine et mise à disposition d'un broyeur intercommunal.
Dans plusieurs collectivités (communes, écoles...), des poules sont distribuées pour détourner les déchets organiques des flux d'ordures ménagères. Une opération qui peut s'avérer rentable compte tenu du coût de traitement des déchets et de l'effet d'entraînement généré, et qui constitue un bon moyen de communication pour la prévention des déchets. Retour sur plusieurs expériences et petit focus sur le low-tech.