Le low-tech fait recette : exemple des poules pour le traitement des déchets
Dans plusieurs collectivités (communes, écoles...), des poules sont distribuées pour détourner les déchets organiques des flux d'ordures ménagères. Une opération qui peut s'avérer rentable compte tenu du coût de traitement des déchets et de l'effet d'entraînement généré, et qui constitue un bon moyen de communication pour la prévention des déchets. Retour sur plusieurs expériences et petit focus sur le low-tech.
Par opposition au high-tech, le low-tech renvoie à des techniques susceptibles d'être simples, économiques et populaires. Pour un apperçu d'idées low-tech, voir par exemple le site (en anglais) Low-tech Magazine.
Les poules en tant que procédé d'élimination des déchets relève du low-tech ancien mais qui a fait ses preuves. Une poule mange par an 150 kg de restes de repas, d'épluchures de légumes et autres coquilles d'œuf. Alors que les déchets fermentescibles représentent toujours un tiers du poids d'une poubelle standard, que le regain d'intérêt pour le compostage ne suffit pas encore à faire baisser significativement ce chiffre, la distribution de gallinacés à des administrés se présente comme une alternative crédible à l'incinération et à l'enfouissement.
En février, le Syndicat mixte de Besançon et sa région pour le traitement des déchets a proposé à quinze foyers et à une association de quartier de se doter de deux poules dans le cadre d'une expérimentation. Le calcul est ainsi posé : 2 poules = 20 euros + 1 sac de farine à 20 euros distribué au départ ; donc 40 euros dépensés pour 200 kg de déchets consommés en un an... et 360 œufs annuels.
Dans les Deux-sèvres, le syndicat mixte de traitement et d'élimination des déchets étudie la distribution de poules à des écoles et à des centres de loisirs.
A lire : Les poules, une arme anti-déchets, Techni.Cité, n°252, 23 juin 2013 (2 pages)