Selon la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), une étude "donne pour la première fois un aperçu de la dynamique de l’emploi dans les professions vertes et verdissantes". La dynamique d’emploi est particulièrement forte pour les professions vertes (professions liées à la production et distribution d’énergie et d’eau, à l’assainissement et au traitement des déchets et à la protection de la nature et de l’environnement) et moindre pour les professions verdissantes qui représentent néanmoins beaucoup plus d'emplois (agriculture, sylviculture et entretien des espaces verts, bâtiment, transports, recherche, tourisme et animation...). Ces professions ont connu une croissance d'actifs en emploi de 2,6% entre 2007 et 2012 (contre 1,4% pour l’ensemble de l’économie).
"L’essor du salariat au XXème siècle a dépeuplé les campagnes. La métropolisation du XXIème pourrait vider les « petites » villes. Sauf à ce que la création de richesses des métropoles vienne irriguer les territoires périphériques." Ainsi résonnent les premiers mots de la note d'analyse "Dynamique de l'emploi et des métiers : quelle fracture territoriale ?" de France Stratégie, organisme rattaché au Premier ministre, qui rapporte que "sur la période 2006-2013, les emplois se créent dans les aires urbaines de plus de 500 000 habitants au détriment des villes moyennes, petites et des communes isolées".
Tel est le titre d'une note d'analyse de l'Insee publiée en novembre 2016 qui mesure les emplois créés dans la sphère productive et l'arrivée de résidents (retraités ou personnes travaillant en dehors du territoire) dans les zones d'emploi en France en 2013. L'analyse conclue notamment que :
"Les zones d’emploi autour des grandes agglomérations concentrent les arrivées d’emplois, qu’il s’agisse de créations ou de transferts"
"Lorsqu’elles sont dotées d’atouts naturels et résidentiels, et d’équipements suffisants, (...) certaines zones d’emploi éloignées des grandes villes sont prisées par les retraités"
"Les zones d’emploi proches des grandes agglomérations offrent un cadre de vie et des possibilités de logements recherchés par les actifs mobiles et leurs familles".
Créé par l’État en 2004, et animé par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), l'Observatoire des territoires a présenté en décembre 2016 son cinquième rapport consacré à l’emploi dans les territoires. Celui-ci réalise un diagnostic territorial de l’emploi à l’échelle nationale, fournissant un socle commun d’informations et les replaçant dans des évolutions de long terme, "préalable indispensable à une action locale coordonnée". Son objectif : donner des clés de lecture et des pistes de réflexion aptes à éclairer le débat et à guider les acteurs territoriaux, à toutes les échelles. Trois grandes parties composent ce rapport, dont ont été tirées une version interactive ainsi qu'une synthèse réalisée par le CGET.
Les deux projets contractualisés le 24 novembre 2016 s'inscrivent dans le cadre d'un appel à projets interministériel lancé en mars 2016. Adaptation française des social impact bonds anglo-saxons ("obligations à impact social"), le contrat à impact social permet à des acteurs sociaux de mener un projet innovant et générateur d’économies pour les pouvoirs publics, tout en faisant porter le risque financier à des investisseurs privés. L’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) expérimentera un des deux premiers contrats à impact social pour son projet "Microcrédit accompagné adapté à la ruralité" qui vise à développer l’activité d’accompagnement à la création d’entreprise et de distribution de microcrédits aux résidents des zones rurales isolées. Elle percevra pour cela 1,3 million € d’un groupement d’investisseurs pour déployer ses activités. Le second contrat signé est piloté par le fonds d’investissement Impact partenaires et vise à accompagner la création de commerce franchisés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville.