"Les métiers du développement durable ont le vent en poupe (...) [mais] les postes à pourvoir restent peu nombreux" écrit Youphil.com. Ce média présente dix métiers de demain du développement durable : le déontologue qui met en place la charte éthique d'une entreprise et s'assure du respect de celle-ci ; le rudologue qui fait respecter les règles en matière protection de l'environnement par rapport aux déchets ; le responsable environnement lorsqu'une entreprise veut mettre en place une politique en la matière (gestion des déchets, nuisances, pollution) ; le manager développement durable qui met en place un plan stratégique en entreprise, collectivité locale ou association, afin de limiter l'impact de l'activité sur l'environnement ; le technicien de traitement des déchets ; l'ingénieur efficience énergétique pour tout logement construit en France ; l'expert bilan carbone pour aider les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ; le conseiller info-énergie ; l'éco-concepteur qui réalise un produit industriel en portant une attention particulière à son impact sur l'environnement ; l'auditeur en responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Selon le scénario envisagé dans un rapport réalisé par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (France stratégie) et la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), entre 735 000 et 830 000 postes par an seraient à pourvoir entre 2012 et 2022 et 80% de ces postes correspondraient à des départs en fin de carrière, les autres à des créations nettes d'emploi. Cette prospective des métiers et des qualifications met en exergue une "poursuite de la tertiarisation des emplois" avec développement des métiers du commerce et des services, repli des emplois administratifs de la fonction publique et des emplois de secrétaires, stabilisation des métiers industriels, et le métier d'agriculteur "serait celui qui perdrait le plus d'emploi à l'horizon 2022". Le rapport (juillet 2014) présente également le "top 20 des métiers les plus pourvoyeurs d'emploi d'ici à 2022" avec celui d'aide à domicile en tête, et préconise, en matière de politique publique, de "développer l'apprentissage à la fois dans les métiers d'ouvriers et d'employés et dans des métiers très qualifiés". Il appelle aussi à se pencher sur la question des plus de 50 ans, aujourd'hui très marginalisés sur le marché de l'emploi, dont la population devrait s'accroître de plus de 1,5 million d'ici à 2022.
Dans le cadre de la 14ème édition des journées internationales de la sociologie du travail, qui avait pour thème "Les marges du travail et de l'emploi : formes, enjeux, processus", la chercheure Hélène Tallon a présenté son article "D'une marge à l'autre, regard sur la pluriactivité dans les espaces ruraux". A partir d'enquêtes en Languedoc-Roussillon auprès de pluriactifs, agriculteurs ou non et pour la plupart "néo-ruraux", puis dans les Hautes-Alpes auprès de pluriactifs membres d'une coopérative d'activité, l'auteur fait ressortir une double difficulté : celle pour les pluriactifs de se définir dans une sphère professionnelle donnée et celle pour les organismes de soutien à l'activité économique d'élaborer des politiques cohérentes face aux multiples formes et enjeux de la pluriactivité. "Ces résultats (...) amènent à questionner directement les politiques territoriales de l'emploi et de l'activité, et les marges dont disposent les dispositifs institutionnels pour prendre en compte les signaux faibles contenus dans ces pratiques qui font évoluer à bas bruit nos modèles de travail."
L'Observatoire des métiers, de l'emploi et des formations "filière équine" a réalisé une synthèse qui fait suite au rapport réalisé par France Trait sur l'utilisation du cheval de trait dans l'agriculture française. Elle a pour but d'approfondir la question de l'emploi et de la formation des meneurs de chevaux attelés dans les milieux agricole et forestier. Elle s'articule en trois parties, pour présenter tout d'abord le contexte et les enjeux de l'utilisation du cheval attelé, puis faire un état des lieux de cette filière et enfin analyser l'adéquation emploi/formation des utilisateurs de chevaux attelés.
Les missions locales ont pour but d'aider les jeunes de 16 à 25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle en les informant, les conseillant et, au besoin, les accompagnant afin de faciliter leur accès à l'emploi. Une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), publiée le 30 juin 2014, évalue à 534 000 en 2013 le nombre de jeunes ayant été accueillis pour la première fois dans le réseau des missions locales, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2012 et de 10 % par rapport à 2011. Les jeunes reçus en entretien individuel en 2013 ont signé 593 000 contrats de travail, chiffre stable par rapport à 2012 mais en baisse de 7 % par rapport à 2011. Cette baisse sensible recouvre une forte chute des contrats de travail "classiques", en partie compensée par un recours important aux emplois aidés qui limite l'impact de la crise économique pour les jeunes bénéficiaires. A noter encore : le nombre croissant d'hommes, la dépendance plus forte en matière de logement et de transport, l'accueil plus fréquent de jeunes bacheliers...