Le blog de Silvae (bibliothécaire engagé pour le développement des médiations numériques et des biens communs de la connaissance) publie le témoignage de la directrice de la médiathèque d’Auterive (10 000 habitants, Haute-Garonne) qui explique pourquoi et comment s'est imposé, au moment de la création de la médiathèque, l’opportunité de créer un espace de coworking pour que le public (y compris le tissu économique et industriel local) et les élus se réapproprient le projet. Et d'expliquer que de ludique et culturelle, la médiathèque a également une vocation sociale et économique.
La MSAP d'Ayen (740 habitants, Corrèze) est un espace mutualisé créé en 2007 avec plus de 20 partenaires visant trois objectifs : permettre aux habitants de plusieurs communes rurales d’accéder dans de très bonnes conditions (locaux, partenaires multiples, professionnalisation des agents...) à de multiples services à la population ; accompagner les partenaires sur leurs missions d’égalité de services aux populations sur un territoire donné ; être lieu d’expérimentation (système de covoiturage de proximité adossé à une monnaie locale, mise en service d'un espace de travail partagé en 2017...). Le prix Territoria, qui distingue chaque année des initiatives innovantes des collectivités territoriales, a remis le trophée d'or 2016 à la commune d'Ayen dans la catégorie "Développement local" pour cette initiative.
Pour éviter la délocalisation d'une maison de retraite gérée sous la forme d'une SARL, les élus d'une petite commune (Cerizay, en Nouvelle Aquitaine) ont opté le 1er novembre 2016 pour une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) regroupant la commune, la Fédération des ADMR et 11 salariés de la structure. Bilan : 26 places et 19 emplois sauvés. La gestion d'une activité de maison de retraite sous la forme d'une SCIC est une première en France. A lire, le récit de cette expérience, décrit par la Confédération générale des Scop comme : "une démarche innovante qui donne à la coopération son rôle essentielle : faire exister une démarche de territoire au service des populations".
Le principe d’accessibilité des services au public est inscrit dans la loi NOTRe et se concrétise par l’élaboration en 2016 de schémas départementaux d’amélioration de cette accessibilité, pilotés conjointement par les préfets et les présidents des conseils départementaux. Un travail qui "doit aboutir à une vision partagée des enjeux et des priorités en matière de services, par tous les acteurs du département (...) [et] doit aussi permettre la définition d’un plan d’action privilégiant les coopérations et les mutualisations entre acteurs et entre territoires, pour identifier puis répondre aux déséquilibres repérés entre l’offre de services et les besoins des habitants", rappelle le CGET dans une publication où l'ex-Datar propose plusieurs pistes pour impliquer au mieux les acteurs locaux des services au public, définir l’armature territoriale de ces services, articuler les thématiques prioritaires et aboutir à un plan d’action à moyen terme.
"Qu’est-ce qu’on doit faire aujourd’hui chef ?", demandent chaque matin les clowns en se jetant aux pieds du maire d'une petite commune rurale. Collecter les ordures ménagères en jouant au basket avec les sacs, nettoyer la statue de la Vierge en se hissant tant bien que mal sur son socle, promener un poisson rouge... Ces clowns font les idiots du village, ceux à qui tout le monde parle, et qui parlent à tout le monde. C’est un service public décalé, visant à apporter de la bonne humeur en allant à la rencontre des habitants à travers des missions de service de proximité, du lundi au vendredi, de 9h à 17h. Fabriquer du lien, c’est l’essence même de ce projet lancé en 2008 par la Compagnie La manivelle et proposé aux collectivités locales, soutenu par la DRAC d'Occitanie.