Le Cerema a sélectionné 10 initiatives françaises de mobilité issues de la société civile (citoyens, associations, entreprises) répondant à un problème, apportant des solutions pour l'intérêt général et le développement durable et ayant un lien possible ou avéré avec la collectivité. Les ayant décryptées, le Cerema a élaboré une première méthode de coresponsabilité, qui consiste à se positionner et organiser la coopération entre la société civile et la collectivité.
L'article 14 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (2015) prévoit un plan de déplacements spécifique aux territoires ruraux : le plan de mobilité rurale. Il s'agit d'un outil visant à proposer sur ces territoires une approche globale des déplacements en agissant sur la longueur des déplacements et sur le mode de déplacement utilisé. Le Cerema a publié un guide pour aider les acteurs locaux dans l'élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des plans de mobilité rurale.
La commune nouvelle de Tinchebray-Bocage, dans l'Orne, rassemble 5300 habitants après fusion de sept communes au 1er janvier 2016. Reliée une seule fois par jour par bus à la ville la plus proche, un service de prêt de voitures a été mis en place en 2014 pour faciliter la mobilité de ses habitants. Pour cela, un opérateur capable de gérer le service via une plate-forme Internet avait été trouvé ; deux véhicules (autonomie de 130 kilomètres) et deux bornes électriques installés sur le parking de la médiathèque du bourg-centre avaient été achetés. Le service fonctionne sur la base d’un abonnement mensuel, débité uniquement si l’utilisateur utilise le service dans le mois. Les habitants peuvent réserver en ligne l’un des deux véhicules ou directement auprès de la médiathèque. L’abonnement mensuel est de 4 euros. La journée de location revient à 8 euros et la demi-journée à 5 euros. Pour réaliser ce projet, la commune a investi 45000 euros, soutenue à hauteur de 50% par le conseil départemental de l’Orne et le programme européen Leader. Le succès ne s’est pas fait attendre, comme le rapporte une fiche détaillée sur cette expérience écrite par Mairie-conseils.
Le développement de l’usage des modes actifs, vélo et marche, participe à répondre à différents enjeux en termes de santé publique, d’environnement, de cohésion sociale et d’attractivité territoriale. Les acteurs publics ont des cartes à jouer dans ce développement, via des actions pragmatiques, simples et participatives, qui visent non seulement les comportements individuels mais aussi la qualité des espaces publics. Une contribution du Cerema pour l’élaboration du plan d’action pour les mobilités actives donne quelques éléments clefs de la mobilité et des conditions de déplacements, replace les enjeux de développement de l’usage des modes actifs sur ces territoires en zones peu denses et propose des mesures pragmatiques pour atteindre cet objectif.
"Après avoir conquis les villes, les services d’auto-partage de voitures électriques en libre-service s’implantent dans les territoires ruraux et périurbains", annonce La lettre de la politique de la ville et des territoires. Comme dans les dix villes et villages de la communauté de communes de la Haute-Vallée de Chevreuse (CCHVC), dans les Yvelines : à la rentrée 2016, les 26 000 habitants pourront, à leur tour, bénéficier d’un système d’auto-partage et de co-voiturage à la demande, co-financé par la région Île-de-France et l’Ademe. Ce projet prévoit l’aménagement de 16 stations de charge et la mise à disposition de 16 véhicules électriques en auto-partage. Ces derniers pourront être utilisés par des particuliers et des conducteurs bénévoles, dans le cadre de la mise en place d’un service de covoiturage. Un bureau des voyages permettra de réserver un véhicule et de mettre en contact les chauffeurs bénévoles et les personnes souhaitant réserver un trajet.