Transport de bouteilles de vin par péniche
Alizarine, une société coopérative, développe un transport fluvial de bouteilles de vin biologique ou naturel, profitant du maillage du réseau fluvial qui traverse 80 % du vignoble français. La péniche, capable de transporter trente mille bouteilles (l’équivalent de cinq camions frigorifiques), collecte les produits depuis les vignobles du Languedoc-Roussillon jusqu’aux vins de Champagne, en passant par les rives du Rhône ou les vins de Loire. Une "ramasse" par camion est organisée chez les vignerons dans un rayon de 25 kilomètres autour de ces points de chargement, et certains vignerons amènent directement leur production au bateau. La cale du bateau se remplit progressivement de vins, mais aussi de produits du terroir issus de l’agriculture biologique, jusqu’à Paris où les livraisons ont lieu sur les quais, pour les particuliers et négociants notamment. A terme, l’Alizarine devrait être également chargée de produits franciliens et des régions alentour, qui seront livrés vers le sud. Bastamag fait le récit de cette expérience, une alternative en faveur de transports moins carbonés, et explique les difficultés rencontrées aujourd'hui par les porteurs de ce projet.
Des financements aux sources multiples
Le projet Alizarine a été subventionné par les conseils départementaux de l’Ardèche et de la Drôme, les conseils régionaux Rhône-Alpes et Île-de-France ainsi que par Voies navigables de France (VNF). Il a bénéficié de prêts d’honneur attribués par les associations "Entreprendre pour le fluvial" et "Initiative Ardèche méridionale". La Scop Alizarine comprend les deux gérants et deux clubs d'investisseurs Cigales.
Face à une situation économique préoccupante, une campagne de financement participatif a été lancée et s’est achevée sur un succès, début décembre 2015. Elle permet d’assurer le prochain aller-retour entre la vallée du Rhône et Paris, du 7 février au 14 avril 2016.
Un site à visiter : Alizarine
Mots-clés: transport, agriculture, commerce, artisanat