La publication du Réseau rural s'arrête notamment sur :
Le pacte pour la ruralité, signé en juin 2016 par la Région Pays de la Loire, soit huit objectifs et 37 mesures en faveur du renforcement de l’équilibre territorial dans la région.
Le plaidoyer du Mouvement européen pour la ruralité en faveur d'un livre blanc de la ruralité, qui nourrirait ainsi la programmation européenne post-2020.
Deux projets lauréats de l'appel à projets Mobilisation collective pour le développement rural, à savoir la mise en place d'un réseau rural agroforestier français, et "Clusters, territoires et lien rural/urbain" qui défend l’idée que de ces réseaux et de leur lien avec le territoire peuvent naître des innovations en faveur du développement rural.
A retrouver sur le site du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion : la liste des métiers porteurs vers lesquels sont orientés prioritairement le financement des formations. Dans cette liste, établie par Via Compétences (CARIF-OREF de la région AuRA), on trouvera des "métiers porteurs" (ex. : techniciens et cadres de l'agriculture / conseil et assistance technique en agriculture et environnement naturel ; exploitant polyculture ; éleveur) et "23 métiers émergents" parmi lesquels "éco-agriculteur" ou - de façon peut-être plus inattendue - "entraîneur de breaking" (le break-dance sera une discipline aux J.O. 2024).
Accompagnées par l'Inter-Association de formation collective à la gestion (AFOCG) locale, quatre fermes laitières bio des Monts du Lyonnais ont mutualisé et créé la fromagerie collective AlterMonts. Leur objectif, se réapproprier leurs circuits d'alimentation. "Paradoxalement,raconte Reporterre, c'est la crise sanitaire qui a permis à AlterMonts de se faire connaître (…). L'effet d'aubaine fut immédiat (…). « Le confinement nous a permis de nous implanter ultra-localement »", explique un des producteurs.
"Comment les zones de montagne peuvent-elles rester attractives pour les jeunes et comment créer des offres d'emploi attrayantes dans les villages ? Comment les stations de ski peuvent-elles changer leur modèle pour atténuer le changement climatique et s'y adapter ? Comment utiliser l'approche à la demande pour maintenir l'accès au transport ferroviaire ou routier pour les populations de montagne ?" Agriculture, éducation, énergie, forêt, mobilité… Euromontana a publié début 2022 son recueil annuel de "bonnes pratiques", présentant 17 initiatives européennes.
Mi-septembre 2021 se tenait un séminaire co-organisé dans le cadre du comité technique régional de coordination de la capitalisation des collectifs d'agriculteurs en transition agro-écologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Les interventions de chercheurs et d'organismes de développement agricole ainsi que les témoignages de groupes portaient sur : la gestion collective des transitions agro-écologiques ; les partenariats, repères pour une dynamique de projets agro-écologiques ; différents types de partenariats développés dans les collectifs GIEE ou Groupes Ecophyto 30 000 en AuRA. Les présentations et les enregistrements vidéos sont à présent disponibles en ligne.
C'est le titre d'un dossier mis en ligne fin 2021 par M3, la Direction de la Prospective et du Dialogue Public de la Métropole de Lyon. Parmi les articles les plus récents, on trouvera : un "Abécédaire de l'alimentation du futur", un long entretien avec le vice-président chargé de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Prospective présentant la stratégie alimentaire de la Métropole de Lyon, une infographie qui illustre cette politique métropolitaine.
"La ville d'Auray (15 000 habitants, Morbihan) a acheté une ferme, municipalisé des terres agricoles et construit sa propre régie de cantines pour assurer en 2025 les 700 repas dans les 4 cantines scolaires et celle de l'Ehpad de la ville, en bio et local. Toute une chaîne de production a été pensée du champ à l'assiette. Le projet d'alimentation durable entraîne avec lui des objectifs sociaux et d'insertion professionnelle, qui vont bien au-delà du combat pour une meilleure nutrition et la préservation de l'environnement". La SCIC Fréquences communes décortique le projet dans un article en ligne.
"Après cinq années de poursuites judiciaires pour « délit de solidarité », un éleveur de poules, Cédric Herrou fait reconnaitre dans la Constitution le « principe de fraternité ». Depuis, il a changé son monde, il s'est dépossédé de sa terre pour en faire une terre commune et fonder, avec Marion Gachet, la communauté Emmaüs Roya (première communauté Emmaüs agricole du monde) qui ouvre la possibilité d'offrir un cadre de vie à des personnes précaires en toute situation, même « irrégulière »". Une histoire racontée dans Autrement, une mini-série en six épisodes, disponible en ligne.
"Certes, il peut paraître « contre-intuitif » de jeter un regard critique sur l'aide alimentaire qui permet, chaque jour, à des centaines de milliers de personnes de souffler un peu autour d'un repas chaud. Même chose pour les chèques alimentaires, en préparation dans l'arrière-cuisine du gouvernement. Reste que ces pansements, successivement usés, raccommodés et remplacés ne suffisent plus à cacher la misère que notre société se refuse à voir. Pire, ils jouent parfois contre elle : que faire alors ?" D'autant que l'aide alimentaire est devenue une véritable filière économique, rappelle un long article de la revue Sesame de la mission Agrobiosciences-Inrae, qui imagine ce que la reconnaissance d'un droit à l'alimentation changerait.
Telle était la mission confiée par le directeur de cabinet du ministère de l'agriculture au Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux. Au terme de son travail, celui-ci constate que "les liens entre les politiques publiques portées par le gouvernement, les missions confiées aux structures et l'activité des agents semblent s'affaiblir et génèrent une « perte de sens » qui nuit à la motivation, au bien-être au travail, mais aussi au management et à la performance publique". Le CGAAER remarque également que "le sens de l'action de l'administration souffre gravement de la multiplication de « plans » qui sont davantage des « opportunités » politiques, vite exprimées, rarement évaluées, que de véritables programmes de transformation publique". Il préconise une plus grande territorialisation des politiques publiques car "la plupart des enjeux sont territoriaux" et propose de "stabiliser les organisations et de revoir en profondeur leur fonctionnement, en articulation avec les opérateurs et l'enseignement agricole".
Titre d'une publication de l'Insee, qui établit que "les ménages agricoles d'Auvergne-Rhône-Alpes sont parmi ceux qui ont les plus faibles revenus de France", et précisant qu'à peine plus du quart du revenu des ménages agricoles est issu de leur activité agricole (trois ménages agricoles sur quatre ont des revenus d'activités complémentaires). Parmi les explications mises en avant : des exploitations orientées vers des productions moins rémunératrices (élevage herbivore), des exploitations plus petites. L'institut pointe encore de fortes disparités géographiques de revenus selon les départements.
Titre alarmant d'un dossier de La Gazette, qui rappelle que le changement climatique va accentuer les déficits en eau alors que la ressource vient déjà à manquer sur de nombreux territoires pour satisfaire tous les usages. Et les conflits autour du partage de la ressource vont se multiplier, prédit l'hebdomadaire qui met notamment en avant le manque de solidarité amont-aval. Deux pages sont consacrées à des initiatives de territoires qui ont créé des structures locales de gestion de l'eau impliquant tous les usagers, un moyen d'éviter les blocages.
Dans les Hauts-de-France, le Centre ressource du développement durable (CERDD) avait déjà présenté en 2017 le projet de l'Archipel nourricier de Loos-en-Gohelle, né en 2010. Six ans plus tard, où en est-on ? Le CERDD propose un nouveau décryptage.
Déclaration du Centre d'observation de la société qui présente, dans un très court article éclairant, les grandes tendances de l'emploi (emploi total et par secteur d'activité) depuis la fin du XIXe siècle. Si, depuis le milieu des années 2000, l'emploi total a recommencé à augmenter (l'emploi industriel et l'emploi agricole semblent avoir atteint un plancher ; l'activité reprend dans les services marchands ; la reprise est plus modeste dans le secteur des services non-marchands), une double inquiétude demeure cependant. "D'une part, celle de la durabilité de la reprise actuelle : le mouvement va-t-il venir se briser comme en 1983, 1993 ou 2008 sur une nouvelle récession ? (...) D'autre part, les nouveaux emplois sont souvent de moins bonne qualité, marqués notamment par la précarité et les bas salaires. Pourra-t-on parler de « plein emploi » avec des emplois qui ne rapportent plus guère ou très instables ?"
"S'il est souvent possible dans un cadre familial de payer progressivement - voire partiellement - son installation (...), c'est rarement le cas pour les personnes qui s'installent en dehors du cadre familial et en particulier pour celles non issues du milieu agricole". Les aides à l'installation sont difficiles à obtenir pour des porteurs de projets considérés comme "atypiques" par l'institution, et certains avancent résolument en dehors du parcours de l'installation aidée. Sous le titre "L’installation agricole à bas coût, pourquoi, comment", un dossier du magazine Transrural initiatives, s'appuyant sur des travaux du Comité d’appui stratégique agricole du MRJC, montre comment des porteurs de projet agricole "ont surmonté ce frein du coût en s'installant à plusieurs, progressivement ou comment les collectivités ont, elles aussi, un rôle à jouer".
C'est le titre de la seconde édition du rapport de Terre de Liens sur l'état des terres agricoles en France, "première étude nationale sur la propriété foncière agricole depuis 30 ans et [qui] confirme les phénomènes de financiarisation des terres aujourd'hui à l'œuvre".
C'est le constat dressé par le magazine en ligne Reporterre, parti en reportage à "Capestang, petite ville de l'Hérault, qui s'est lancée dans une « reconquête agricole »", appuyée par Terre de liens qui y "a fait pour la première fois un « diagnostic foncier » de la commune, et répertorié les friches et leurs propriétaires". L’article s'arrête aussi sur les communes qui ont décidé de développer l'agriculture sur leur territoire, en fouillant la base de données nationale Récolte, mise en ligne à l'automne 2020.
Lancée à l’initiative de la chambre d'agriculture avec les collectivités locales et le soutien du département de la Dordogne, la Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Mangeons 24 met en relation une cinquantaine de producteurs du Périgord et des restaurants collectifs (cantines scolaires, Ehpad) pour favoriser l’approvisionnement en produits agricoles locaux. Avec trois salariés (dont l'un est mis à disposition par la chambre d’agriculture), Mangeons 24 assure la centralisation des demandes et des offres, transport et stockage, livraison, facturation et gestion administrative… Un article de Territoire conseils décrypte cette initiative, qui peine encore à atteindre l'équilibre financier.
Le service de veille du Centre d'études et de prospective du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation a fait la recension de l'ouvrage "Futur. Notre avenir de A à Z", de l'essayiste Antoine Buéno qui développe quarante fiches traitant de sujets divers : "art", "data", "frontières"… Mais aussi "agriculture et alimentation", dont l'auteur rappelle d'abord les défis des prochaines années puis "prolonge par d'intéressantes remarques sur l'ingénierie tissulaire, la viande artificielle et la « carniculture », qui seront fortement concurrencées par le steak de protéines végétales." Idem pour la fiche "animal", qui "commence par décrire les enjeux basiques (…) [et] présente ensuite des hypothèses pour des époques plus éloignées : « satellisation du vivant » par réorganisation de toute la biosphère en fonction des besoins humains ; humanisation de l'animal par génie génétique pour augmenter ses capacités cognitives ou lui faire produire industriellement des organes greffables et des médicaments ; animalisation de l'homme par hybridation pour décupler notre force physique, l'acuité de nos sens ou nous doter de nouvelles aptitudes (par ex. peau capable d'effectuer la photosynthèse)."
Terre de liens et INRAE ont lancé fin septembre 2020 une plateforme numérique visant à aider collectivités et citoyens à préserver les terres agricoles et à installer des agriculteurs. Elle est organisée sous forme de fiches expérience de projets fonciers menés à l'initiative ou avec le soutien des collectivités territoriales. Possibilité de filtrer, par exemple pour rechercher par dispositif ou type d'action (acquisition foncière, animation foncière, association foncière, document d'urbanisme, espace-test, ferme communale ou intercommunale...).