Chaque semaine, nous épluchons la presse spécialisée et nous écumons Internet pour sélectionner les informations qui seront utiles aux agents de développement rural :
actualités du développement rural,
expériences menées dans différents domaines,
guides et conseils méthodologiques,
appels à projets et procédures de financement...
Toutes les informations présentées ici sont accompagnées de leurs références. Et n'engagent bien sûr que leur auteur !
Dans la perspective d'une disparition de l'offre de ski à l'horizon 2050, la communauté de communes Cœur de Chartreuse a engagé une réflexion sur la transition de l'économie touristique en Chartreuse pour sortir de la dépendance à cette activité. Cela passe par une adaptation de l'offre touristique moins météo-dépendante avec le lancement de nouveaux concepts (ex. : concept de "station de trail"). Explication dans une fiche "Adaptation au changement climatique" réalisée en 2020 par Auvergne-Rhône-Alpes Énergie - Environnement.
Les stations de basse et moyenne altitudes sont les plus directement affectées par le changement climatique et doivent donc élaborer des stratégies pour s'adapter. Mais quelle(s) évolution(s) choisir : agrandir le domaine skiable, sécuriser les pistes par la production de neige de culture et améliorer l'offre d'hébergement, engager une diversification progressive vers un tourisme de quatre saisons, viser une clientèle plus modeste, proposer un tourisme doux… La Gazette fait le tour des avis, des stations et des pistes.
Lauréat d'un appel à projets du ministère de la Transition écologique et financé par le dispositif des certificats d'économie d'énergie, ce programme porté par Unis-Cités et l'Association des maires ruraux de France se déploie début 2021 dans cinq territoires, dont en AuRA dans la communauté de communes du Massif du Sancy (Puy-de-Dôme) et la Vallée de l'Arve (Haute-Savoie). L'objectif est de promouvoir les solutions de mobilité existantes en milieu rural et de mettre en œuvre des opérations d'accompagnement et de sensibilisation auprès des habitants. Ainsi, près de 300 jeunes en service civique vont intervenir pour sensibiliser 50 000 habitants aux pratiques de la mobilité économe en énergie fossile. Et dans chaque territoire un comité de pilotage local rassemblant élus locaux, autorités organisatrices, acteurs économiques, associatifs, culturels, association d'usagers… sera constitué.
"Combien ça coûte ?". La question récurrente des élus et agents des collectivités qui souhaitent développer la pratique du vélo sur leur territoire trouve des réponses dans une publication du Club des villes & territoires cyclables. Sorti fin 2020, celui-ci "donne des exemples de chiffrage d'initiatives de tout genre, à partir de cas concrets réalisés par les collectivités. Comme un inventaire à la Prévert sont listés, pêle-mêle, les coûts des aménagements cyclables de transition, ceux d'une étude de trafic, la création d'un service de location, d'un système de comptage, d'une fête du vélo ou d'un marquage au sol."
C'est le titre d'une étude nationale publiée par l'Insee en janvier 2021. En Auvergne-Rhône-Alpes, une étude régionale indique au même moment que "la voiture demeure (…) le premier mode de transport des actifs. Sa part continue à progresser, en particulier pour les habitants des territoires périurbains et ruraux, dont la fréquence des déplacements domicile-travail augmente."
Il avait contribué en avril 2020 à questionner le "monde d'après", brossant un tableau des différentes analyses et convictions portant sur la crise sanitaire et plaidant pour un "monde pluriel". Martin Vanier récidive en janvier 2021 dans la même collection du Virus de la recherche (Presses universitaires de Grenoble), saison 2, se demandant "si la crise, la relance, et les transitions qui les traversent ne vont pas faire revenir la France des territoires trente ans en arrière…" Professeur d'aménagement et urbanisme, il fait l'hypothèse que "ce n'est pas le bon rendez-vous que celui d'un État qui a ouvert grand les vannes en guise de politique d'irrigation des territoires, et les inonde de dispositifs de tous ordres, avec des pouvoirs locaux tentés de saisir l'occasion pour éviter la principale transition dont ils ont réellement besoin : la transition territoriale". La tentation dont parle l'auteur : "revendiquer l'autonomie comme ce qui permet de se soustraite au système général, plutôt que l'autonomie comme ce qui permet de faire grandir ses capacités dans le système".
La notion de relocalisation "peut recouvrir un éventail de pratiques (et d'imaginaires) bien diverses, rappelle La 27e Région. Pour décrypter les visions, les leviers, les alliances sur lesquelles celles-ci reposent, il nous a semblé utile d'explorer l'expérience de collectivités qui, en France ou en Europe, mènent ce type de stratégies." En partenariat avec la coopérative Fréquence commune, La 27e Région a invité en novembre 2020 trois acteurs "qui portent des expériences inspirantes de relocalisation, qu'il s'agisse de mettre la richesse au service d'un territoire et de ses habitants, de revoir les systèmes de production en favorisant les circuits courts, de mieux répondre aux besoins réels des citoyens et usagers ou de se donner les moyens de politiques sociales et écologiques plus ambitieuses." Retour sur cette rencontre.
L'Avise publie début 2021 une nouvelle édition de son guide sur les stratégies pour changer d'échelle. À destination des dirigeants des structures d'utilité sociale et de leurs équipes, ainsi que des acteurs de l'accompagnement et du financement, cette nouvelle édition décrypte les différentes stratégies pour changer d'échelle et leurs conditions de réussite : de la diversification à la coopération, en passant par la duplication, la fertilisation et la fusion.
"Un retour d'expérience (REX) est un processus qui vise à identifier collectivement les points forts, les points faibles et les pistes d'améliorations possibles, de ce qui a été réalisé." Mais comment faire, et le faire bien ? Premières pistes à découvrir dans une fiche publiée début 2021 par le CEDIP (une des 11 entités du Centre Ministériel de Valorisation des Ressources Humaines).
L'Institut de formation et de recherche en éducation à l'environnement (Ifrée) accompagne l'émergence et la mise en œuvre de projets territoriaux à enjeux environnementaux qui nécessitent "la mobilisation d'acteurs multiples, divers, parfois peu habitués au travail concerté, souvent demandeurs de dialogue, d'échanges et de mutualisation de compétences". A partir de ses propres pratiques de terrain, l'Ifrée a publié en décembre 2020 "une approche élargie, ouverte et plurielle de la thématique du multi-acteurs".