Chaque semaine, nous épluchons la presse spécialisée et nous écumons Internet pour sélectionner les informations qui seront utiles aux agents de développement rural :
actualités du développement rural,
expériences menées dans différents domaines,
guides et conseils méthodologiques,
appels à projets et procédures de financement...
Toutes les informations présentées ici sont accompagnées de leurs références. Et n'engagent bien sûr que leur auteur !
Depuis juin 2016, les CCAS et CIAS doivent produire une ABS de la population de leur territoire à raison d'une fois par mandat municipal, et la présenter à leur conseil d'administration. À Grenoble, l'ABS est réalisée chaque année. "Ce travail s'intègre dans le cadre d'une démarche globale d'observation et de veille sociale, permettant de mettre en lumière et d'analyser les spécificités, évolutions et enjeux du territoire en matière démographique, sociale et économique. L'analyse des besoins sociaux est un document ressource qui dépasse le cadre strict de l'obligation réglementaire pour constituer un outil partagé de connaissance de la population grenobloise." On peut découvrir en ligne toutes les ABS depuis 2012, y compris le dernier sorti en décembre 2020, qui "entreprend donc d'éclairer les impacts de la crise sanitaire sur la situation socio-économique des ménages les plus fragiles".
"Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la pauvreté concerne une personne sur huit, et un jeune de moins de 18 ans sur cinq. La crise sanitaire a souvent accentué leur vulnérabilité, tout en créant des situations de précarité nouvelles". Engagée en septembre 2018, la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté se déploie depuis plus de deux ans en AuRA, réinventant "l'action sociale à destination des plus fragiles, autour de neuf priorités régionales", dont l'une est "lutter contre la fracture sociale dans les territoires ruraux". Plusieurs documents ont été publiés en mars 2021. A noter également qu'un groupe de travail sur la pauvreté en milieu rural a été monté dans ce cadre avec Cap Rural et le Laboratoire d'études rurales, dans l'objectif "de partager et capitaliser les expériences et d'établir une feuille de route en lien avec les autres groupes de travail régionaux de la stratégie pauvreté."
Métabief "est l'une de ces stations de ski aux avant-postes du changement climatique. Située dans le Haut-Doubs, dans le massif du Jura et non loin de la Suisse, ses pistes et remontées mécaniques sont relativement basses (…). La station a un poids économique important, au-delà de la seule vente des forfaits : avec les retombées économiques directes et indirectes, elle représente 25% à 30% de l'économie touristique du pays du Haut-Doubs." Dès 2016, grâce à des chercheurs, le Syndicat Mixte du Mont d'Or, qui gère la station de ski, a pu avoir une première estimation de la fin provisoire de la station, autour de 2040. Un article de La Relève et la Peste raconte comme le syndicat mixte a réagi puis préparé un plan de "transition climatique" pour la station de ski : entretenir le domaine afin de maintenir l'activité de ski alpin pour les 10 à 15 prochaines années, et engager une diversification de ses activités (luge quatre saisons, VTT de descente, randonnée "contemplative").
Fin 2020, le PNR du Massif des Bauges a animé une série de rencontres à destination des élus des 100 communes du Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPOS) Grand Annecy, Grand Chambéry, Grand Lac pour : déployer le solaire thermique et photovoltaïque ; dynamiser le recours aux autres ENR ; accélérer la rénovation énergétique du patrimoine public ; promouvoir la mobilité décarbonée. "Les élus (nouveaux et renouvelés) ont reçu les bases de la transition énergétique et ont été outillés pour qu'ils passent aussi rapidement que possible de l'intention à l'action." La rediffusion des ateliers et de la conférence finale est disponible, ainsi qu'une fiche de synthèse pour chaque atelier.
Une étude sur les leviers dont disposent les décideurs publics locaux pour assurer la pérennisation des entreprises de l'ESS dans les territoires fragiles a été pilotée par l'ANCT en 2019-2020. Son objectif : sensibiliser élus et agents des collectivités "aux outils possiblement mobilisables pour consolider, au niveau local, les activités des associations et des coopératives, capables de répondre aux besoins des territoires". Elle a donné lieu en 2021 à des publications sur des objets spécifiques : accélérer la consommation et la production responsables avec les entreprises de l'ESS ; développer l'attractivité des territoires fragiles avec les entreprises de l'ESS ; renforcer le lien social avec l'ESS ; favoriser l'inclusion des personnes vulnérables avec les entreprises de l'ESS.
A l'automne 2020, la 27e Région - en partenariat avec l'ANCT et l'association France Tiers Lieux - a lancé Juristes Embarqués, une "enquête sur les enjeux juridiques des lieux créateurs de communs". Partis à la rencontre de collectifs et de lieux où s'expérimentent des pratiques de commun, les enquêteurs se sont rendus sur trois terrains : Ville de Grenoble, Région Sud et Hauts de France. Proposant un tour d'horizon de neuf lieux et collectifs qui leur en ont ouvert leurs portes, un article de mars 2021 se découpe comme suit : "A Grenoble, sur la trace des partenariats publics communs", "Le Sud, terre des communs autogérés et des lieux intermédiaires", "Les Hauts de France, hybridation entre entrepreneuriat social et communs".
Les apports théoriques et d'autres qui se veulent pragmatiques du sociologue, anthropologue et philosophe des sciences Bruno Latour, qui a publié plusieurs ouvrages pendant la crise sanitaire, sont souvent convoqués dans les réflexions/débats actuels. Un groupe de réflexion sur les "métamorphoses de l'action publique", animé par l'agence de design Vraiment Vraiment, a échangé avec Bruno Latour et livre un premier article dans lequel sont mis en avant : les apports "de Latour pour les politiques territoriales" ; des "principes d'action à partager avec les collectivités locales pour engager [un] travail d'auto-description collective" (i.e. "prendre conscience de la diversité des acteurs dont on dépend, et la rendre visible", "déplier une chaîne de subsistance"), qui est une autre manière de conduire un diagnostic territorial ; mais aussi des difficultés (à relever ?) pour passer à l'action en suivant ce cheminement.
Familles Rurales "a voulu objectiver - après un an de crise sanitaire - les représentations des français sur le monde rural, comprendre les conditions de son développement et son rôle dans les transitions écologique et numérique à l'œuvre et mieux appréhender les attentes de ses habitants." Son analyse, publiée fin mars 2021, se base sur deux sondages réalisés par l'Ifop. Les principaux résultats suivants sont détaillées dans des publications : la bonne image associée au monde rural se renforce et se diffuse au sein de l'opinion ; en dépit de cette image positive, des faiblesses demeurent et la nécessité d'agir en faveur de la ruralité ne faiblit pas ; le confinement semble avoir renforcé la nécessité de "penser local" ; confinement et télétravail comme révélateurs de la fracture numérique.
Mis en place fin février 2021 dans le cadre du plan France Relance, ce fonds de 60 millions € a pour objectif de restructurer environ 6 000 locaux d'activité sur une période de cinq ans et d'accompagner, dans les deux ans à venir, une centaine de programmes d'intervention correspondant à près de 2 000 locaux. Il financera en priorité les opérations de création ou de restructuration dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou dans les centres-villes ou centres-bourgs, notamment dans les villes moyennes du programme Action cœur de ville ou les communes du programme Petites Villes de demain. À noter que les collectivités territoriales ne peuvent directement bénéficier du fonds mais "doivent passer par un opérateur dont c'est le métier".
Cette carte vient d'être publiée par l'ANCT, avec le détail département par département. L'Observatoire des territoires propose de son côté une cartographie interactive de ces périmètres et de produire "automatiquement un diagnostic" pour le territoire de son choix. Maintenant que les périmètres sont arrêtés, il reste à définir le contenu des contrats ; le gouvernement s'est fixé le mois de juin 2021 comme date limite.