Chaque semaine, nous épluchons la presse spécialisée et nous écumons Internet pour sélectionner les informations qui seront utiles aux agents de développement rural :
actualités du développement rural,
expériences menées dans différents domaines,
guides et conseils méthodologiques,
appels à projets et procédures de financement...
Toutes les informations présentées ici sont accompagnées de leurs références. Et n'engagent bien sûr que leur auteur !
L'Observatoire du bien-être du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) a publié son rapport annuel en avril 2022. Celui-ci retrace les fluctuations du bien-être des Français au gré des épisodes imposés par la crise sanitaire et entendent "mettre en évidence le poids spécifique des liens sociaux dans le bien-être". Mais "paradoxalement, écrivent les auteurs, la crise sanitaire a sans doute contribué à installer dans les esprits l'idée de l'importance du bien-être subjectif et de la santé mentale". Les travaux reposent sur des facteurs observables qui ont un effet sur le bien-être subjectif - le revenu, le diplôme, le fait d'être en couple... mais "la satisfaction à l'égard de notre vie, énonce le CEPREMAP dans une note plus récente (juin 2022), peut cependant aussi dépendre non seulement de notre situation actuelle, mais aussi de notre situation passée, et de comment nous l'avons ressenti." Et de conclure : "ces résultats fondent une politique du bien-être qui agit à la fois sur la prévention des chocs négatifs, sur l'accélération des sorties de l'insatisfaction forte, et sur la promotion des facteurs contribuant à un niveau élevé de bien-être."
Soutenu par la Fondation Zoein (Suisse), le RTE est un dispositif visant à verser un revenu à des personnes physiques en contrepartie d'activités orientées vers l'écologie et le lien social. "En étant soutenues, les personnes et les initiatives déjà actives ou émergentes dans ces domaines pourront gagner en visibilité et servir de levier pour changer d'échelle et redynamiser les territoires". Quatre territoires en France (Grande Synthe, l'écosystème coopératif Tera dans le Lot-et-Garonne, la haute vallée de l'Aude et la communauté d'Agglomération d'Épinal), comprenant des caractéristiques spécifiques et, surtout, des niveaux d'entrée différents en termes de structure porteuse de l'expérimentation, ont manifesté leur intérêt pour expérimenter un RTE.
Au terme de sa recherche, l'organisme de formation Institut Transitions a publié en juin 2022 un rapport qui entend définir l' "économie de la transition" (par distinction avec l'économie verte, l'économie verdissante et l'ESS). Relèvent ainsi de l'économie de la transition "les structures qui accomplissent la bascule vers une société réellement écologique et solidaire". L'Institut identifie alors 554 structures - pour la plupart jeunes et de petite taille - porteuses de la transition sur le territoire lyonnais : "ce sont pour 26 % des associations et 63 % des entreprises. Elles participent toutes pleinement à la bascule de nos modes de vie en agissant sur tous les sujets de notre quotidien : alimentation, mobilité, habitat, agriculture, énergie…". Le rapport dresse ensuite sept défis principaux qu'elles doivent relever et cinq défis majeurs pour les accompagner dans leur développement.
Au deuxième trimestre 2022, trois guides copieux ont été publiés. Ils s'adressent aux porteurs de projets d'innovation sociale locale ou territoriale, ainsi qu'aux acteurs de l'accompagnement et aux collectivités locales.
Au printemps 2022, 792 CRTE avaient été signés sur un total de 846 périmètres identifiés. "La signature n'est que le début, la mise en œuvre étant plus compliquée, avec notamment la question de la pluriannualité financière des contrats qui fait encore débat", écrivait alors Localtis. Quelques semaines plus tôt, le Cler - Réseau pour la transition énergétique tenait à rappeler que "l'animation territoriale [est la] clé du succès", et que "sans ingénierie, pas de transition", plaidant ainsi pour un financement de l'ingénierie locale. Intercommunalités de France, l'AdCF, l'ANCT et le Cerema publiaient de leurs côtés un retour d'expérience de 10 territoires (dont la Communauté de communes Entr'Allier Besbre et Loire) concluant "que la mise en place d'un CRTE permet aux territoires d'avancer dans six directions complémentaires" (chapeau transversal, dynamique de projet, dialogue, territorialisation de la transition écologique, simplification - à venir - de la recherche de financements, suivi-évaluation). Pour suivre le sujet des CRTE, on peut notamment consulter le dossier en ligne de La Banque des Territoires ou plusieurs références sur le site d'Intercommunalités de France. A lire encore, un article sur l'articulation CRTE et contrats de plan État-régions (CPER) qui décortique le "Pacte territorial de relance et de transition écologique" mis en place dans la région Grand Est.
"C'est une des questions que le gouvernement emmené par la Première ministre, Elisabeth Borne, aura à traiter lors du quinquennat Macron 2", estime le démographe Hervé Le Bras dans une note publiée en mai 2022 par Le Cercle des économistes. Dans ce document synthétique, l'auteur s'emploie à un rappel historique d'où il tire : "que ce soit en matière d'économie ou en matière de social, accroitre la décentralisation, ne semble (...) pas un moyen de régler les difficultés de la société française." Pour autant "reste la question politique. Clairement, il faut soutenir et stimuler les initiatives à un niveau local, le quartier ou la commune en permettant de moduler et d'interpréter souplement les lois et les règlements nationaux, ce qui revient à s'opposer au pouvoir de la bureaucratie. Surtout, il faut trouver les moyens de combler les deux failles majeures, celle entre les villes et l'espace rural et celle entre les quartiers prioritaires et le reste de l'agglomération."
InPact Centre - qui coordonne un réseau régional d'associations (ARDEAR, MRJC, CIVAM…) dont l'objectif est de favoriser un développement agricole et rural durable - a remporté un appel d'offres régional concernant la mission d'animation des différents PAT en Centre-Val de Loire. Dans ce cadre, InPact a construit un site Internet "pour toutes les personnes qui s'intéressent aux systèmes alimentaires locaux. Avec une entrée collectivités, une entrée professionnels de la restauration, une entrée producteurs et organisation de producteurs et une entrée citoyens et associations, il permet de mettre en avant les enjeux et la méthodologie pour construire des formes de démocratie alimentaire locale".
L'eau est "un bien commun vital (…) en danger. Comment anticiper ce futur sans paniquer ni se contenter de se dire que « ça ira » ?" Fin 2020, les conseillers métropolitains ont voté le principe d'une régie publique de l'eau au 1er janvier 2023, qui maîtrisera tout le cycle (captage, filtrage, distribution, traitement et tarifs). "Mais pour protéger cette ressource si fragile, il va falloir tout repenser", c'est pourquoi la métropole lance "une démarche participative expérimentale avec ses habitants" à travers des ateliers de projection dans le futur afin de : sensibiliser sur la raréfaction de l'eau, faire vivre une expérience immersive pour se questionner sur les enjeux futurs, créer de nouveaux récits sur la question de la gestion et de l'usage collectif de l'eau.
"Souvent, les petites collectivités qui veulent entrer dans la gouvernance d'un projet éolien butent sur le coût de l'opération. Vy-le-Ferroux et Noidans-le-Ferroux [deux petites communes de Haute-Savoie] ont trouvé un modèle alternatif, réussissant à valoriser leur rôle politique dans l'émergence du projet, au même titre que le risque financier pris par le développeur." La Gazette décortique le modèle.