De l'intérêt d'une approche économique transfilières
Le CESER Nouvelle-Aquitaine a présenté en novembre 2017 un rapport sur le développement d’une telle approche, où le "transfilières" invite à la fois à s’intéresser au croisement de filières (inter-filières) mais également à la capacité à dépasser totalement la logique de filières (trans-filières). Il concerne aussi bien les entreprises et les filières (diversification de l’offre, accès à de nouveaux marchés) que les territoires et leurs habitants (adaptation aux usages de terrain, prise en charge de défis locaux ou globaux, amélioration de la qualité de vie). Pour les auteurs, le "transfilières" "répond à la nécessité d’introduire de la transversalité pour stimuler l’innovation, mais il contribue également à l’émergence de projets territoriaux cohérents et de solidarités locales".
Extraits de la synthèse du rapport
Le "transfilières", une approche "économique" centrée sur la fertilisation croisée et la diversification des filières
La collaboration entre filières ou entre secteurs d’activités n’est pas naturelle ; il est essentiel de favoriser leur articulation via la création d’outils facilitant le dialogue entre cultures de travail. Dans un contexte d’incertitudes sur l’évolution des métiers et de décloisonnement des pratiques, il s’agit aussi de favoriser la transférabilité des compétences, tout en continuant à développer des savoir-faire spécifique.
"Transfilières" et territoires
Dans un contexte de fusion des régions, où la problématique de l’équilibre et de la complémentarité des territoires est centrale, le "transfilières" constitue une voie vers le développement de collaborations sur les territoires.
Il s’agit de trouver des solutions en mobilisant l’ensemble des ressources disponibles (humaines, naturelles, matérielles), dans une logique de proximité.
La prise en charge de problématiques de terrain n’implique pas forcément uniquement les territoires les plus directement concernés : le "transfilières" peut être un vecteur de collaboration entre territoires et d’irrigation de savoir-faire. Cette dynamique permet d’identifier des complémentarités pour permettre l’alliance de territoires ne disposant pas de la "taille critique" pour développer telle ou telle activité. Il ne s’agit pas forcément de collaboration entre "filières", mais entre métiers, entre savoir-faire, et entre personnes.
Ce constat plaide en faveur d’un recensement des savoir-faire et des problématiques des habitants sur les territoires.
A lire : Le transfilières en Nouvelle-Aquitaine, CESER Région Nouvelle-Aquitaine, novembre 2017 (68 pages)
Mots-clés: innovation, coopération, économie, filières, économie circulaire, industrie, numérique