S'il n'y a pas de recette miracle, "il y a des ingrédients, des balises [des invariants], une façon de regarder la Transition au travers d'un ensemble de concepts opérationnels ; des méthodes, des dispositifs qui ont fait ressource ailleurs, et qui peuvent servir de point d'appui. Il y a également des enjeux auxquels chacun va se confronter" (ex : créer et faire durer l'engagement des acteurs, coopérer, réussir à intégrer différents chantiers pour aller vers une action plus systémique...). Loos-en-Gohelle (ville pionnière) et ATEMIS (laboratoire d'intervention et de recherche) ont posé un premier cadre de référence. Trois autres villes (Malaunay, Le Mené, Grande-Synthe) les ont rejoint en 2018-2019 pour un "Atelier Villes Pairs, Territoires pilotes de la Transition" et participer au transfert et à l'enrichissement d'un référentiel, réunissant élus, DGS et "certains membres des services" de collectivités, entrepreneurs ou acteurs engagés du territoire. Il en résulte deux publications clés, dont un référentiel constitué de concepts opérationnels adossés à des méthodologies d'actions.
C'est le titre d'une étude réalisée par les consultants d'UTOPIES en partenariat avec la Métropole de Lyon, qui répond notamment aux interrogations suivantes : que signifie la notion de métabolisme économique ? Comment définir une trajectoire soutenable pour l'économie ? Quels leviers d'action s'offrent aux villes et aux territoires pour accélérer la transition vers une économie soutenable et résiliente ?
Des propos tenus par Laurent Davezies, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans le cadre d'une rencontre intitulée "France, Europe : les territoires entre égalité et égoïsme", organisée en 2016 par l'association Les Cafés Géographiques. Le compte-rendu de cette rencontre, à laquelle participait également Philippe Estèbe, directeur de l’Institut des Hautes Études d’Aménagement du Territoire (IHEDATE), apporte des éclairages sur l'égalité des territoires, notamment sur sa généalogie, son efficacité, son coût, son traitement dans d'autres pays... Invitant à prendre davantage en compte aujourd'hui la notion de trajectoires, les deux universitaires pointent des rapports et une redistribution des richesses à réinventer entre territoires.
C'est sous ce titre que Le journal des maires ruraux propose un "retour en chiffres et en exemples sur la vitalité de l'emploi rural", complété d'un entretien avec Laurent Rieutort, géographe et professeur à l'université Clermont-Auvergne, et du récit de plusieurs expériences dont celle du Parc Naturopôle Nutrition Santé dans l'Allier.
C'est la question-titre d'un dossier du magazine Population & Avenir dans lequel deux chercheurs se basent sur la géographie économique et de l'emploi pour y répondre. Rappelant notamment qu'il existe des territoires attractifs en dehors des métropoles ("le développement local autonome"), les auteurs s'interrogent sur la "métropole : un centre en trompe-l'œil ?" et invitent à ne plus considérer la France "uniquement comme un ensemble de territoires organisés par des centres que seraient les métropoles".
Les débats sur les dynamiques territoriales sont souvent organisés autour d'oppositions entre métropoles, villes moyennes et petites villes (des effets taille procureraient avantage ou désavantage aux territoires en fonction de leur position dans la hiérarchie urbaine), ou bien entre territoires urbains et territoires ruraux (idem mais à partir des effets de densité). "Ce faisant, on occulte l'existence potentielle d'effets liés à l'appartenance des territoires à des espaces plus larges, qu'on peut qualifier d'effets macro-territoriaux ou macro-régionaux". Réalisée pour la Région Nouvelle-Aquitaine, une analyse d'Olivier Bouba-Olga et Mathieu Obertelli a porté sur les 1231 intercommunalités de France métropolitaine à partir de 16 indicateurs relatifs à la population, l'emploi, le chômage et les revenus. "Il s'avère alors que les effets macro-régionaux dominent largement les effets taille et les effets densité".
Ronchamp, 3000 habitants en Haute-Saône, dispose d'une filature bâtie au XIXème siècle et désaffectée depuis 2011. Sa reconversion se veut "un modèle d’architecture et d’urbanisme en milieu rural", selon un article du Moniteur. Le site abrite désormais le siège de la communauté de communes Rahin et Chérimont ainsi qu'une salle de répétition ; bientôt s'ajouteront une galerie d’expositions, une halle d’événements, une salle omnisports et une "cour des artisans", conformément à la double vocation économique et culturelle voulue par le nouveau propriétaire public. La colonne vertébrale de cet ensemble sera apportée par une voie verte, aménagée sur près de 2 kilomètres. Ce projet a été accompagné par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, très engagé sur la relation entre urbanisme et environnement en montagne.
La Fabrique de l'industrie a publié en septembre 2020 un document faisant une évaluation qualitative et quantitative des phénomènes de souveraineté industrielle (et de désindustrialisation) et de relocalisation (et de délocalisation) et entend ainsi répondre à la question : les relocalisations seraient-elle un remède à la désindustrialisation du pays ? Pour ce centre de ressources, la réponse est non. De son côté, le CIEDEL explique que la "localisation n'est pas toujours synonyme de dynamique(s) locale(s)" puis décrit comment la "(re)localisation d'activités est une opportunité pour impulser des initiatives nées à partir de la population locale, et qui répondent à des besoins identifiés sur le territoire" ; pour ce centre de formation, "le contexte semble positif pour favoriser les initiatives de (re)localisation d'activités à partir des territoires". Bien avant la crise sanitaire, Millénaire 3 - service de prospective de la Métropole de Lyon - s'était penché sur la question de la relocalisation à travers plusieurs publications ; alors que la métropole est appelée aujourd'hui à se positionner sur l'intérêt et la possibilité d'une "relance par le local", Millénaire 3 propose de mettre en lumière et d'actualiser les enseignements de ces travaux, au regard de l'enjeu de relocalisation.
En 2011, le Ministère de l'Écologie et la DATAR ont lancé un appel à projets auprès des Parcs naturels régionaux autour de trois thématiques : la construction des solidarités écologiques entre les territoires, l'innovation des Parcs pour maîtriser quantitativement et qualitativement l'urbanisation et les outils à développer pour anticiper la mutation des territoires ruraux. Les douze projets lauréats sont aujourd'hui achevés. Retrouvez ci-dessous 12 fiches explicitant chaque projet, sa dimension d'innovation, des conseils, informations et contacts. La Fédération des Parcs, qui a été chargée d'assurer le suivi, l'accompagnement et la valorisation de cet appel à projets, a organisé une restitution nationale le 9 juillet 2014 avec une présentation générale, le bilan et les perspectives de ces projets.
The Village-Changer le monde est un évènement annuel qui réunit pendant deux jours "décideurs etchange makers nationaux et internationaux" dans la Résidence Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), un lieu piloté notamment par la Région Occitanie depuis l'été 2019 et présenté comme une "villa Médicis de la ruralité (...) dédiée à l'accompagnement de startups au service du monde rural". De son côté, The Village-Changer le monde a pour objectif de "préfigurer un futur meilleur, inclusif et responsable ; proposer des solutions qui, de la ruralité à l'urbanité, de l'individu au collaboratif, révèlent un monde glocal dans lequel l'innovation positive met le citoyen au cœur des enjeux." Lors de sa troisième édition (août 2019), vingt propositions prenant en compte le rural ont été avancées à l'attention des maires de France en vue des prochaines élections municipales de 2020.
Depuis 2015, Cap Rural a engagé, en partenariat avec le Centre international d’études pour le développement local (CIEDEL), un travail exploratoire pour mieux cerner les concepts d’innovation, identifier le lien entre innovation et développement local, et repérer les conditions qui favorisent l’émergence et la construction des innovations dans les territoires ruraux.
A découvrir : deux vidéos pour mieux comprendre ce qu’on appelle innovation.
Prévention des problèmes de santé, lutte contre les inégalités, appui aux enfants ou aux personnes âgées... à quelles questions répondent les politiques sociales élaborées dans d'autres pays, mais surtout comment ?
Dans un long entretien à Millénaire 3, la professeure d'urbanisme-aménagement Sabine Barles (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) "montre que l'approche par le métabolisme [notion qui désigne l'ensemble des flux d'énergie et de matière mobilisés par les villes, c'est-à-dire importés, transformés, transportés, exportés ou rejetés dans l'environnement] invite à inverser le regard sur les métropoles. Concentrant les populations, les forces économiques et les pouvoirs politiques, celles-ci n'en restent pas moins intrinsèquement dépendantes d'autres territoires pour leur approvisionnement physique : alimentation, énergie, eau, biens manufacturés, etc." Un constat qui "amène à questionner l'échelle à laquelle se jouent la soutenabilité des villes, et le déploiement de l'économie circulaire dans le contexte de l'économie mondiale."
Ce guide méthodologique, réalisé en partenariat avec AG2R LA MONDIALE et à destination des porteurs de projet et des accompagnateurs d'entreprises de l'ESS, vise à mieux appréhender la thématique du bien vieillir, analyser les tendances actuelles et identifier de potentiels partenaires. Il comporte également deux fiches de capitalisation : créer une conciergerie séniors, créer une plateforme d'aide aux aidants actifs ; ainsi que des retours d'expériences pour faire grandir son projet dans le secteur du bien vieillir.
Territoires conseils a conduit une étude en 2016 sur les nouvelles dynamiques entrepreneuriales à l'œuvre sur les territoires. "Fondées sur la valorisation des ressources territoriales et les coopérations locales, ces démarches multi-acteurs et multi-parties prenantes, repositionnent le territoire au cœur de dynamiques d’innovations et des enjeux de développement durable" peut-on lire à présent dans une publication de l'établissement public, qui décrypte et analyse des expériences pionnières afin d’en tirer les enseignements transférables à destination des élus, des collectivités, et de l’ensemble de leurs partenaires économiques.
Après ceux de Paca et de l'Occitanie, le Premier ministre a signé le 16 janvier 2021, à Lyon, aux côtés du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, le troisième accord régional de relance. Il se monte à 2,1 milliards € à parts égales entre l'État et la région pour les deux ans à venir, se répartissant entre 1,1 milliard € pour le volet cohésion sociale et territoriale, près de 240 millions € pour la compétitivité et la souveraineté économiques et plus de 726 millions pour la transition écologique. A ces montants s'ajoutent également ceux des accords ferroviaires Auvergne et Rhône-Alpes, un accord pour l'investissement dans les compétences et les infrastructures de transport alternatives au projet d'autoroute A 45.
Une stratégie macrorégionale est un outil de coopération territoriale européenne, proposé par la Commission européenne à des États et des régions d’un même ensemble géomorphologique pour leur permettre de répondre ensemble aux enjeux communs de leur macrorégion. En 2013-2015, la SUERA a émergé. La mission des Affaires européennes du Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) propose depuis l'été 2017 une lettre d’information trimestrielle thématique, dont les deux premiers numéros portent sur l'actualité de la SUERA. Ceux-ci rapportent notamment qu'une enveloppe de 2 M € est consacrée en 2017 pour des initiatives en lien avec l'économie circulaire, la lutte contre le dépeuplement dans les zones reculées, les transports durables à l'échelon local.
Puis comment s'organiser ? Enfin, comment intégrer l'adaptation dans sa stratégie territoriale ? Trois étapes que l'Agence Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement invite les territoires à suivre, selon méthode. Pour passer à l'action, l'agence explicite, propose des ressources, point par point.
Dans une "Note rapide" de juin 2018, l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France et ses partenaires reviennent sur les fondamentaux de l'agriculture urbaine et distinguent cinq grandes formes et quatre fonctions principales. Et ce document de préciser que "l’agriculture urbaine est ainsi devenue un incontournable des politiques de la ville. Si les collectivités ont déjà bien perçu les nombreux services potentiellement rendus, il leur faut souvent s’adapter pour en permettre le développement (...) [et] de plus en plus de collectivités se dotent de chargés de mission "agriculture urbaine" (...) [et] manifestent le besoin d’être épaulées".