"Comment les zones de montagne peuvent-elles rester attractives pour les jeunes et comment créer des offres d'emploi attrayantes dans les villages ? Comment les stations de ski peuvent-elles changer leur modèle pour atténuer le changement climatique et s'y adapter ? Comment utiliser l'approche à la demande pour maintenir l'accès au transport ferroviaire ou routier pour les populations de montagne ?" Agriculture, éducation, énergie, forêt, mobilité… Euromontana a publié début 2022 son recueil annuel de "bonnes pratiques", présentant 17 initiatives européennes.
"C'est le titre de la restitution d'une démarche exploratoire de débats sur le numérique menée en France en 2021-2022 par le Conseil national du numérique, instance consultative indépendante placée auprès du ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications. Le travail plaide et argumente "pour la création d'un service public pour une éducation populaire au numérique".
Phrase à découvrir dans le compte-rendu d'une rencontre organisée en mars 2021 par La Banque des Territoires, consacrée au "numérique, levier de transformation et d'ancrage territorial du tissu commercial de proximité" au cours de laquelle l'expérience du Grand Pontarlier (27 449 habitants, Doubs) a été décryptée. La Fédération des associations de commerçants du Grand Pontarlier y regroupe quatre associations de commerçants et rassemble 460 commerçants et artisans. Portant un projet de place locale de marché, elle entend pour cela s'appuyer sur le succès de son dispositif de chèque cadeau (qui représente 1,3 millions de chiffres d'affaires et fonctionne depuis plusieurs années), en passant par sa dématérialisation, associé au déploiement d'une plateforme de e-commerce (laquelle va nécessiter un accompagnement des commerçants). Un projet estimé à 160 000 €.
Des propos tenus par Laurent Davezies, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans le cadre d'une rencontre intitulée "France, Europe : les territoires entre égalité et égoïsme", organisée en 2016 par l'association Les Cafés Géographiques. Le compte-rendu de cette rencontre, à laquelle participait également Philippe Estèbe, directeur de l’Institut des Hautes Études d’Aménagement du Territoire (IHEDATE), apporte des éclairages sur l'égalité des territoires, notamment sur sa généalogie, son efficacité, son coût, son traitement dans d'autres pays... Invitant à prendre davantage en compte aujourd'hui la notion de trajectoires, les deux universitaires pointent des rapports et une redistribution des richesses à réinventer entre territoires.
C'est sous ce titre que paraît l'un des cinq volets de l'enquête de Rue 89 Lyon sur le coworking à Lyon, où l'on compterait 64 espaces de coworking dont 82 % concentrés dans le centre. Dans la campagne lyonnaise, les espaces de co-working auraient du mal à exister, "toute la difficulté [étant] de trouver le modèle économique qui permet à un lieu de coworking en milieu rural de durer. Car, contrairement aux grandes villes, la zone de chalandise est fortement limitée". D'où la nécessité d'un modèle mixte (privé/public) ou 100 % public, comme l'illustrent certains exemples mis en avant. Une piste de développement pour ces espaces surtout occupés par des travailleurs indépendants pourrait être les télétravailleurs.
A lire en conclusion d'une fiche pratique consacrée à "jeunesse et numérique", réalisée par Info Jeunes Occitanie, Animafac et HelloAsso. L'occasion d'en savoir plus sur les pratiques numériques des 16-29 ans.
La revue Netcom traite de l'articulation entre les réseaux de communication électronique et les territoires. Dans un numéro à paraître portant sur "e-santé et territoires", on trouvera un article déjà en ligne intitulé "L'e-santé en France : déclinaisons et implications territoriales". L'auteure rappelle que "l'e-santé, et plus précisément la télémédecine - un sous ensemble de l'e-santé -, s'est fortement répandue lors la crise de la Covid-19" mais "interroge la place du territoire dans notre système de soins. La télémédecine facilite l'accès aux soins mais ne constitue pas une mesure pour compenser le déficit de médecins : l'ancrage territorial et la connaissance du tissu sanitaire et médico-social sont indispensables. Ces enjeux réaffirment l'importance de la gouvernance locale en santé qui s'appuie sur la responsabilité populationnelle et territoriale des professionnels de santé et sur leur capacité à se coordonner pour répondre aux besoins de santé de leur territoire".
Ce résultat est issu d'une étude de l'Insee, qui indique que "l'illectronisme s'accroît nettement avec l'âge et est plus répandu parmi les personnes les plus modestes". Si l'illectronisme a diminué de trois points entre 2019 et 2021, 28 % des usagers d'Internet manquent de compétences dans un, deux ou trois domaines parmi les cinq que sont la recherche d'information, la communication en ligne, l'utilisation de logiciels, la protection de la vie privée et la résolution de problèmes en ligne. Une autre analyse de l'Insee établit que "les habitants les plus éloignés des villes et ceux des petits pôles urbains sont davantage concernés par l'illectronisme (respectivement 22 % et 24 %) que ceux des plus grandes villes (13 %)".
"Principales usagères des services publics en milieu rural, les tâches domestiques et administratives leur incombant encore majoritairement, les femmes subissent les conséquences du manque d’effectifs, des fermetures et des réorganisations de certains services publics". La Fondation Jean Jaurès rapporte "comment la disparition des services publics en milieu rural aggrave les inégalités femmes-hommes et formulent six pistes d'action pour tenir compte des impacts genrés de l'action publique".
Cette rencontre des 17 et 18 mai 2018, proposée par le Réseau wallon de Développement Rural, était consacrée à des expériences innovantes et à des échanges de pratiques sur l’innovation en zones rurales. Toutes les présentations sont désormais accessibles en ligne. Celles-ci concernent les tiers-lieux, la souveraineté technologique, les systèmes alimentaires territorialisés, l’économie circulaire, les living labs, l'agriculture 4.0, les territoires et villages smart, les solutions pour les personnes âgées, l'agriculture et les forêts face au changement climatique, les initiatives citoyennes...
Les rencontres annuelles du réseau rural national (16-17 novembre 2017 à Rennes) et le lancement sous peu d'un nouveau site internet (fin octobre 2017) sont annoncées dans sa dernière lettre d'information de septembre. On y trouve également des informations sur le projet COLLAGRO (prise en compte des groupes d’agriculteurs en transition agroécologique dans les politiques publiques), les usages des services publics en ligne, l'expérience d'une SCIC proposant une "boîte à outils digitaux" pour les TPE-PME en milieu rural, la situation et l'avenir du magazine Transrural initiatives.
En septembre 2019, une start-up française a lancé un nouvel outil de financement des céréaliers : une sorte de levée de fonds de 8 millions € en monnaie virtuelle pour financer des avances sur récoltes, permettant notamment aux agriculteurs le paiement immédiat de leurs fournisseurs. La transparence et la traçabilité garanties par l'utilisation de la blockchain et de la monnaie virtuelle doivent servir un autre objectif : celui d'inciter les agriculteurs à s'engager dans des pratiques de plus en plus écologiques.
Avant la crise sanitaire "de nombreuses questions se posaient à propos de l'aménagement du territoire. Métropoles et métropolisation étaient notamment interrogées et les bénéfices de « l'avantage métropolitain », tant pour leurs habitants que pour les autres territoires, remis en question (...). En parallèle, certains observent le retour du village, figure oubliée de l'aménagement du territoire, en tant que forme urbaine de référence commune à un grand nombre d'aspirations. D'autres, au contraire, s'alarment d'un retour au « localisme » en matière de décision politique y voyant un risque d'égoïsme territorial et un moteur à l'étalement urbain (…). La crise sanitaire, loin d'apaiser ces tensions, semble plutôt les renforcer, tant du côté du diagnostic que des prises de position et des projets qu'il inspire." Le Plan urbanisme construction architecture (PUCA) a publié mi-février une note "qui vise à recenser les arguments et controverses, offre un éclairage renouvelé sur les approches en faveur d'un modèle plus équilibré entre les métropoles et le reste du territoire. En un mot, la crise sanitaire interroge notre capacité à penser collectivement un autre projet spatial et politique."
Pour collectivités territoriales et leurs groupements, y compris les établissements publics qui leur sont rattachés (CCAS, CIAS…)
Mis en œuvre par l'Agence nationale de la Cohésion des Territoires (ANCT) pour le compte du Secrétariat d'État chargé de la Transition numérique et des Communications Électroniques, cet AMI est lancé dans le cadre de France Relance. Il vise à "combler le déficit constaté de professionnels de l'accompagnement au numérique, « les conseillers numériques », formés et présents partout en France. Il permettra donc d'offrir à tous les Français des dispositifs d'accompagnement individuel et/ou collectif pour favoriser leur montée en compétence numérique".
L'Observatoire des civic tech et de la démocratie numérique et Décider ensemble présentent "six cas d'usages pour mieux articuler, au sein d'une démarche globale de participation citoyenne, des dispositifs en présentiel et en numérique. Chacun d'eux est présenté à travers ses objectifs, ses avantages, ses limites et des exemples concrets afin d'illustrer les propos. Quelques conseils viennent également compléter ces éléments afin de faciliter la mise en œuvre de ces méthodes". Publié en ligne dans Millénaire 3, un article d'une chercheuse-consultante revient de son côté sur les origines du développement de dispositifs de participation en ligne ("une réponse perfectible à des demandes sociales et institutionnelles") et sur de premiers enseignements.
"Si notre ambition, « être dans le top 5 des destinations européennes d'ici 5 ans » est inchangée, nous souhaitons construire une vision en faveur d'un tourisme bienveillant prenant en compte les nouveaux enjeux sociétaux et environnementaux et non plus seulement économiques", déclare le Président d'Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, sur un nouveau site du Comité Régional du Tourisme. Cinq leviers d'intervention sont mis en avant : un manifeste pour un tourisme bienveillant (à télécharger), un fonds de dotation (autour d'enjeux d'intérêt général tels que l'aide au départ de publics socialement éloignés du tourisme, la sensibilisation à l'environnement, l'accessibilité aux publics handicapés, le financement d'études scientifiques…), la formation à distance, une nouvelle plateforme pour l'emploi, des ambassadeurs de destinations touristiques.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté le 5 novembre 2020 un plan de 50 millions € destiné à accompagner les commerce proximité, les restaurateurs, artisans, indépendants dans le développement de la vente. Ces mesures reposent sur plusieurs volets : un dispositif "moncommerceenligne" ; l'aide aux investissements pour la vente à distance et la commande à emporter ; l'aide aux investissements d'installation ou de rénovation de points de vente, neufs ou d'occasion liés à l’activité commerciale pour les commerçants non sédentaires.
Établie par l'ANCT, cette troisième édition du baromètre détaille les thèmes suivants : déséquilibres démographiques, accès au logement social, emploi, intensité de la politique sociale, niveau de vie, revenu, santé, insertion des jeunes, qualité du logement, sécurité, qualité de vie, intensité de l'intercommunalité, interdépendance liée à l'emploi, interdépendance économique, transferts publics, investissement social, participation aux élections, dynamisme démographique, dynamisme de l'emploi, croissance économique, spécialisation fonctionnelle, attractivité économique, couverture numérique, accès aux services, niveau de formation de la population, attractivité résidentielle, préservation de l'environnement.
Comment prendre en compte le changement climatique dans le processus de décision et de production du secteur agricole ? Comment transmettre les données nécessaires aux parties-prenantes du secteur pour qu'ils puissent adapter leurs pratiques ? Tel est l'objectif principal du projet CANARI-France, résultat d'un partenariat principal entre Solagro et Météo-France. CANARI-France s'adresse aux acteurs qui accompagnent les agriculteurs de leur territoire dans des démarches d'adaptation. Il permet une visualisation rapide et directement en ligne de plus d'une centaine d'Indicateurs Agro-Climatiques (IAC) couvrant les besoins des différentes filières agricoles. CANARI-France permet en outre d'élaborer ces indicateurs sur la période 2021-2050 pour mieux cerner la variabilité à venir des différents paramètres climatiques, mais également sur la période 2051-2100 pour envisager les conséquences sur le très long terme.
Dans une circulaire du 16 mai 2019, le Premier ministre demande aux préfets de région de convier sous dix jours les "acteurs pertinents" (partenaires sociaux, élus locaux, représentants des opérateurs concernés, associations) de leurs territoires pour mettre en musique la mobilisation pour l'emploi et les transitions - notamment écologique et numérique - annoncées par le président, à travers six chantiers. L'objectif est de remédier aux "angles morts" des politiques publiques, c'est-à-dire aux situations où celles-ci n'atteignent pas leurs objectifs faute de suivi politique ou de coordination au plus près des territoires. Pour les aider, une fiche rappelle, pour chaque chantier, les dispositifs nationaux existants, les angles morts et les pistes de travail qui pourraient être exploitées.