C'est ce que rapportent les résultats de l'enquête menée par le CEVIPOF auprès de 15 308 Français de métropole pour le compte de l'association des maires de France (AMF), publiés dans un document titré "Les Français sont satisfaits des communes rurales". L'enquête comportait six volets ayant trait à la trajectoire personnelle des répondants vis-à-vis de leur commune, le rôle du maire et de son équipe municipale, les représentations autour du bilan du maire, les aspirations à une démocratie municipale renouvelée, l'appréciation de certaines réformes gouvernementales et l'état d'esprit des habitants de ces territoires.
Géoconfluences entame la constitution d'un dossier sur la métropole par trois articles : "Un gouvernement métropolitain de la relégation urbaine ? Politiques intercommunales de transport et banlieue populaire, l'exemple de Vaulx-en-Velin" ; "Aux frontières de la métropole lyonnaise : des espaces périurbains à géométrie variable" ; "Aménager la ville par le jardinage : la végétalisation participative de Lyon". Une riche bibliographie accompagne ce dossier, proposant des ressources sur : "La métropolisation, ses mécanismes, ses effets", les "Mobilités et transports", "Espaces périurbains : périurbanisation, étalement, nouvelles centralités", "Pauvreté, inégalités sociales, ségrégation, gentrification et politique de la ville", "Environnement, nature en ville", et "Intercommunalité, gouvernance, démocratie locale".
"Avec la crise sociale et démocratique que connaît la France, il est devenu courant d'opposer les grands centres urbains et une supposée « France périphérique ». Mais plutôt que de construire de telles oppositions, propose la géographe Cynthia Ghorra-Gobin, il est sans doute temps d'articuler d'un point de vue théorique et pratique la « métropolisation des emplois » et la « périurbanisation de l'habitat », dans le but de réduire les coûts directs et indirects supportés par les ménages modestes". Dans un court article, l'universitaire explore la thématique de l'articulation entre la métropole et sa périphérie à partir d'une analyse comparée entre deux métropoles (Lyon et Minneapolis Saint Paul aux États-Unis). "Il sera question de la reconnaissance de la dimension historique du territoire, de l'impératif d'imaginer une évolution de la morphologie spatiale du périurbain et de la prise de conscience du pouvoir politique de la métropole face aux autres instances décisionnelles." Et la géographe de plaider pour envisager une relation de complémentarité entre la ville-centre, la métropole et les territoires adjacents.
Depuis une dizaine d'années, la coopération entre les territoires connaît une actualité forte. "Pourtant, encore aujourd'hui, nous ne disposons d'aucun recensement des coopérations existantes", indique le CGET. Raison pour laquelle il a initié en 2018 une étude sur les coopérations interterritoriales dont les résultats sont livrés dans une publication de mars 2019.
"Le périurbain a ses détracteurs farouches et ses défenseurs. Les uns n’y voient que ses symptômes d’étalement et d’individualisation. Les autres déplorent que la réflexion sur ces territoires soit encore et toujours sacrifiée aux centres urbains." Tel est le constat posé par La lettre du cadre territorial qui y consacre un dossier dans son édition du mois de février 2019. Pour le magazine, les territoires périurbains doivent agir sur deux leviers pour faire face aux défis qui sont les leurs, notamment alors que "le tout métropolitain sembl[e] au cœur de l'agenda gouvernemental" : les coopérations territoriales et la mobilisation de l'ingénierie. Il pointe également des initiatives "réparatrices, notamment en termes de densification et de mobilité" et détaille la boîte à outil du "cadre territorial périurbain".