Chaque semaine, nous épluchons la presse spécialisée et nous écumons Internet pour sélectionner les informations qui seront utiles aux agents de développement rural :
actualités du développement rural,
expériences menées dans différents domaines,
guides et conseils méthodologiques,
appels à projets et procédures de financement...
Toutes les informations présentées ici sont accompagnées de leurs références. Et n'engagent bien sûr que leur auteur !
Dopés par la "recherche d'espace, l'essor du télétravail, voire le changement de résidence principale", les achats de maisons à la campagne ont connu une hausse "record" de 6,6 % en 2020 ; ce qui pourrait être l'amorce d'un "exode inversé" veut croire la FNSafer qui publiait fin mai 2021 les résultats annuels des marchés fonciers ruraux (à noter : toutes les maisons de campagne ne passent pas sous le radar des Safer). Toutes les régions seraient concernées ; par ailleurs, l'âge moyen des acquéreurs - 44 ans et 8 mois - aurait légèrement augmenté, "ce qui dénote un profil d'acheteurs plutôt mieux installés dans la vie active, avec des revenus plus importants que par le passé", détaille Localtis. La Gazette s'intéresse aux stratégies des collectivités, "opportunistes ou prévues de longue date, (…) pour tenter d'appâter les citadins lassés de la vie dans les métropoles [et qui] ont reçu un vrai coup d'accélérateur dans le contexte de crise sanitaire". L'hebdomadaire propose un focus sur les stratégies de Mazamet (Tarn) et d'Alès (Gard), des départements de l'Allier, de la Manche et du Lot.
C'est le titre d'un article publié fin mai 2021 par Villages Vivants. Rappelant que les activités immobilières, notamment pour des locaux commerciaux, sont très majoritairement guidées par une attente de rendement financier important, Villages Vivants constate que les campagnes "attirent pas ou très peu les investisseurs, ce qui génère un cercle vicieux : peu de nouvelles implantations, détérioration des biens anciens, fermeture des commerces de centre-ville..." A cela s'ajoutent les contraintes architecturales des biens immobiliers souvent anciens : accessibilité, coûts de rénovation importants pour les mettre aux normes et au goût du jour... Villages Vivants, qui par ses différentes structures juridiques achète, rénove et loue des locaux pour installer des activités en zones rurales, a d'ailleurs démarré une collecte de fonds citoyens pour permettre le financement de six nouvelles activités dans le quart sud-est de la France.
Décisifs pour l'animation des centres-villes, les commerces disparaissent dans beaucoup de rues. Pour Métropolitiques, deux consultants reviennent sur les causes de cette déprise et sur quelques initiatives imaginées pour redonner vie aux rez-de-chaussée. Selon les deux auteurs, la "vacance est une ressource qui doit être reconnue pour ouvrir les rez-de-chaussée à d'autres programmations, et en premier lieu le maintien ou le retour d'activités productives en ville." Ils énoncent également plusieurs leviers lorsque les propriétaires sont des acteurs privés.
L'Agence nouvelle des solidarités actives a publié au printemps 2021 sa boîte à outils "pour une coordination locale des acteurs de la lutte contre la précarité alimentaire", à destination des acteurs locaux qui souhaitent coordonner la lutte contre la précarité alimentaire sur leur territoire (CCAS ou CIAS, services sociaux, santé ou innovation sociale de villes ou d'intercommunalités, associations d'aide alimentaire ou à vocation sociale… Chargés de mission, bénévoles, élus…).
Tel est le titre d'un numéro des Cahiers de l'action, entièrement en ligne, publié en mai 2021. Les différents articles, rédigés par des praticiens ou des chercheurs, explorent le champ des pratiques d'accompagnement à la participation, tant à travers ses multiples formes de professionnalisation et de positionnement qu'au regard des aspirations à faire émerger de nouveaux espaces de relations démocratiques.
"L'éducation populaire des vingt dernières années n'a pas encore suscité de travaux empiriques à la mesure de l'intérêt public que les signes de son renouveau ont généré. L'essor de l'éducation populaire politique par exemple reste encore peu étudié. Quant aux profondes transformations que l'animation, versant institutionnalisé de l'éducation populaire, a connues au cours de la même période, avec une emprise croissante des contextes locaux ou l'essor du volontariat, elles demeurent inégalement répertoriées." C'est à ce chantier que s'est attelé le collectif "la Fabrique de l'éducation populaire et de l'animation", qui a réuni des chercheurs de plusieurs disciplines (sociologie, sciences de l'éducation, science politique, histoire) brossant ainsi un paysage de l'éducation populaire aujourd'hui à travers des monographies croisées.
"Alors que les collectivités sont à la recherche d'une meilleure compréhension des data centers, des expériences menées en Europe [Dublin, Stockholm, Amsterdam] permettent de nourrir les réflexions sur une stratégie d'accueil adaptée à l'Île-de-France", écrit l'Institut Paris Région qui publie en mai 2021 une note sur le sujet. Au même moment l'association InfraNuma publie un guide à destination des collectivités pour les accompagner dans leur réflexion sur la mise en place de datacenters de proximité. Deux parties structures ce guide : la première vise à se familiariser avec les datacenters (caractéristiques, fonctionnement, enjeux écologiques) et à s'interroger sur l'opportunité de monter un projet public pour répondre à une demande locale des entreprises et pour satisfaire ses propres enjeux de numérisation. La seconde présente les problématiques techniques, juridiques et économiques auxquelles sont confrontées les collectivités qui envisagent la mise en place d'un datacenter de proximité.
Le chercheur en psychologie sociale Nicolas Fieulaine (Université de Lyon), dans une interview diffusée par la Direction de la prospective et du dialogue public de la Métropole de Lyon, explique les enjeux et les étapes de la conception d'un dispositif de changement de comportement. Il s'arrête longuement sur les résistances potentielles qu'il peut générer de la part des institutions, des porteurs de projets ou des publics ciblés, rappelant au passage que "s'il n'y a pas de résistance, c'est qu'il n'y a pas de changement".
"Changer ses comportements afin d'alléger son empreinte écologique est un désir de plus en plus partagé parmi la population européenne. Mais encore faut-il être conscient de l'effort à fournir (« mesurer la hauteur de la marche à gravir ») et des leviers les plus pertinents à mobiliser (« faire les bons gestes »). Sans cette connaissance, les « petits gestes » servent bien souvent à davantage alléger notre conscience que notre empreinte écologique", écrivent le consultant-chercheur Aurélien Boutaud et Boris Chabanel, "expert économies locales durables". Pour la Direction de la prospective et du dialogue public de la Métropole de Lyon, ils ont écrit une note entendant répondre à : qu'est-ce qu'un mode de vie soutenable ? Comment le mesurer ? Quelle est l'ampleur du changement à opérer pour rendre nos modes de vie soutenables ? Quels sont les postes de consommation les plus importants à changer ? Quelle est la part du comportement individuel dans les changements à opérer ? Quels facteurs sociodémographiques impactent le plus notre empreinte environnementale ? Qu'en est-il de l'empreinte environnementale des habitants de la Métropole de Lyon ?
Présenté par le Premier ministre fin mai 2021, ce plan de 650 millions € fixe trois priorités : accompagner la diversification de l'offre touristique, accélérer la transition écologique et dynamiser l'immobilier. Il reposera notamment sur la création d'un nouveau fonds Avenir montagnes doté de 331 millions €. Soit 300 millions € co-financés à parité avec les six régions de montagne pour des projets d'investissement (inscrits dans les contrats de plan interrégionaux - CPIER) et 31 millions € de crédits d'ingénierie (60 territoires pilotes seront sélectionnés par appels à manifestation d'intérêt fin 2021 puis début 2022).