Ouverte en mai 2022 dans le village de Thégra (Lot, 473 habitants), une résidence sociale intergénérationnelle accueille personnes âgées et jeunes travailleurs. Un mix né de la collaboration entre la commune, l'office HLM du Lot et l'association Lot pour toits qui œuvre auprès des jeunes et des publics fragiles. Une initiative en réponse à une double problématique : d'une part un manque de logements adaptés pour une population vieillissante aux revenus souvent faibles qui peine parfois à assumer les charges de grandes bâtisses, d'autre part une pénurie de logements pour les saisonniers travaillant dans le secteur (Rocamadour, Padirac). La Banque des territoires raconte ce projet.

"Après la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a fragilisé de nombreuses personnes sur le fil, l'année 2022 a été marquée par une hausse des prix inédite depuis 30 ans. La facture logement, liée à trois décennies de hausse des prix à l'achat et à la location, est encore alourdie par des dépenses énergétiques devenues insoutenables pour de nombreux ménages modestes qui doivent régulièrement choisir entre se chauffer, manger et se soigner convenablement, payer leur loyer". La Fondation Abbé Pierre a publié son 28^e rapport, qui propose une lecture avec une nouvelle entrée : "le genre du mal-logement : dans quelle mesure et comment les femmes et les minorités de genre sont-elles particulièrement touchées par les difficultés de logement ?"

"Concrètement, cela signifie qu'ils n'ont pas utilisé internet au cours de l'année [2019], ou qu'ils rencontrent des difficultés au quotidien dans l'utilisation des outils numériques. Cela représente 15 % des habitants de la région. Les plus âgés, les moins diplômés et les moins favorisés socialement sont les plus concernés par l'illectronisme, précise une analyse de l'Insee. L'ouest de la région est davantage touché, contrairement à l'est et aux grands pôles urbains".

Le Secours Catholique-Caritas France a publié fin 2022 son rapport statistique annuel, dans lequel on trouvera des données sur les communes rurales. Le rapport étudie tout particulièrement l'impact de la crise du Covid sur les conditions de vie des ménages les plus fragiles : "après deux ans d'épreuves, leur pauvreté s'est aggravée, tandis qu'ils subissent désormais le choc de l'inflation". De son côté, l'Observatoire des inégalités a publié début 2023 son rapport bisannuel sur la pauvreté, qui alerte notamment "sur la part croissante des jeunes adultes qui sont aujourd'hui dans cette situation".

Emploi : "le boom des villes moyennes" pour CourrierCadres.com, "la revanche des villes de province sur Paris" pour Le Figaro, alors que - moins clivant - France Culture titre "La transition écologique se construit depuis les territoires". Le baromètre d'attractivité des territoires réalisé en 2022 par Arthur Loyd, réseau national de conseil en immobilier d'entreprise, montre "pour la première fois (…) un retournement concernant les créations d'emploi : ce sont les agglomérations de taille moyenne qui en sont les locomotives, alors que le dynamisme des plus grandes villes en la matière s'est essoufflé". Un "rééquilibrage géographique (…) tiré par les investissements dans les filières vertes", précise Localtis.

"Si le télétravail n'est ni possible pour tous, ni souhaité de tous, il interroge la manière dont on aménage le territoire de demain compte tenu de la relocalisation des pratiques de travail pour une partie des actifs. Qu'est-ce que le travail à domicile change pour un télétravailleur dans le rapport à son logement et ses aspirations résidentielles ? Son territoire vécu, mouvant par définition, est-il remanié à l'heure où il passe une partie de la semaine à domicile ? Quelles recompositions à l'œuvre pour les secteurs traditionnels d'activités tertiaires ? Enfin, qu'est-ce que cela nous évoque comme pistes de réflexion pour l'aménagement du territoire ?" L'Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine (AUAT) a publié en 2022 une étude sur le travail à domicile.

"Le télétravail pousserait les actifs hors des villes, toujours plus à l'ouest. Des territoires en espèrent un dynamisme nouveau, mais certains redoutent des mobilités chamboulées et une hausse des prix de l'immobilier. Les pouvoirs publics nationaux semblent ignorer ces phénomènes et accepter le nouveau déséquilibre qui se crée. Quelle politique d'aménagement pourrait prendre en compte à la fois les impératifs des territoires et les aspirations des Français ?" Le Monde et le Forum Vies Mobiles organisaient le 19 janvier 2023 une conférence sur le sujet - axé sur la Bretagne -, à revoir en ligne.

"Dans une France post-crise du Covid-19, les ruralités semblent avoir le vent en poupe auprès des Français, postule La Lettre du cadre territorial. Mais ces dernières n'évoluent pas toutes au même rythme et ne bénéficient pas forcément des mêmes avantages". Pour le mensuel, le géographe Pascal Chevalier distingue différents types de ruralités et les profils des nouveaux arrivants (diminution de la part des retraités, augmentation de celle des inactifs pauvres). Si, selon lui, la loi Egalim semble bien taillée pour les territoires ruraux et les attentes sociétales, comment les élus peuvent-ils agir sur le logement, le foncier, les mobilités avec les lois Climat et résilience et ZAN ?

A partir du recensement de la population 2018, l'Insee a réalisé des projections nationales puis régionales, estimant la population d'AuRA à 8,65 millions d'habitants en 2070, soit 650 000 habitants supplémentaires par rapport à 2018, avec deux fois plus de séniors de 75 ans et plus et des moins de 60 ans en baisse. Des projections départementales sont à présent disponibles.

"Le sujet du « bien-être » territorial alimente aujourd'hui de nombreux débats. Ces débats ont connu un regain d'intérêt depuis la crise sanitaire qui a mis en avant des facteurs de résilience, mais aussi certaines fragilités dans les territoires. Ils sont également nourris par les multiples enjeux liés aux changements climatiques sur les villes. Pour autant, les défis méthodologiques sont nombreux et plusieurs démarches ont tenté d'appréhender le bien-être territorial sans qu'aucune méthode ne fasse consensus". Dans ce contexte, l'Atelier Parisien d'Urbanisme (Apur) a organisé en juin 2022 un atelier autour de trois questionnements : quelle nouvelle grille de valeur au travers de cette approche du bien-être territorial ? Comment mesurer le bien-être à l'échelle des territoires et à l'échelle des projets ? Par quelles actions concrètes contribuer à le renforcer ? Une synthèse de cette rencontre a été publiée fin 2022.