Le projet Apemac 2020 a eu pour objectifs de : développer l'offre d'accueil des enfants dans les zones déficitaires et l'adapter, la renforcer, la qualifier face aux nouveaux besoins des familles ; mettre en place des actions d'animation du lien social et d'interconnaissance entre les familles, les habitants qu'ils soient nouvellement arrivés ou installés plus anciennement ; communiquer et capitaliser sur les actions engagées pour accompagner le transfert des démarches, outils et expérimentations entre les territoires, les départements, les régions. La publication de cahiers thématiques en 2018 vient clore ce projet, relatant les actions qui concourent à l'accueil et à l'attractivité dans une démarche intégrée de développement local.
Le Bimsa s'est rendu à La Fabrique du Revermont, dans l'Ain, un tiers-lieu dont l'ambition est d'offrir aux jeunes des campagnes un espace pour inventer leur futur. Un bâtiment de 1090 m2 acquis par le MRJC en 2017, "un investissement lourd pour l'association [qui] coïncidait avec la volonté du mouvement de se décentraliser en s'implantant dans des lieux physiques au cœur des territoires ruraux". Le MRJC a ainsi investi dans quatre "fabriques" (Ain, Creuse, Oise, Haute-Saône). Dans un article de quatre pages, Le Bimsa revient sur la genèse du projet et sur les activités/actions imaginées pour ces lieux.
En mars 2018, 16 jeunes salariés du MRJC ont sillonné l'Auvergne. Dans le magazine Village, ils font le récit des besoins recensés et d'initiatives en réponses à ces besoins ou aux aspirations de porteurs de projet (une coopérative pour valoriser la laine des élevages locaux, une ferme en permaculture, un bar associatif), avec surtout en angle de mire la place des jeunes et les opportunités de formation, d'emplois et de loisirs qui leur sont offertes.
Les élus de Parthenay-Gâtine (Deux-Sèvres) ont posé à l'été 2018 la première pierre du Campus rural de projets à Ménigoute. Porté par la communauté de communes et appuyé par les associations dédiées à la jeunesse, ce campus a vocation à fournir aux jeunes âgés de 16 à 30 ans un accompagnement pour mener à bien leurs projets, leurs recherches d’emploi, de logement... "C’est un service public dédié à la jeunesse. Le but de ce projet est d’aider les jeunes et de pouvoir les garder sur le territoire, voire d’en attirer davantage", a expliqué une vice-présidente de la collectivité. A noter que ce campus rural s’implantera également dans trois autres communes du territoire pour "constituer un maillage". Ce projet s'inspire d'une préconisation de l’avis "Place des jeunes dans les territoires ruraux", voté en 2017 par le Conseil économique, social et environnemental.
Si l’on se représente souvent, derrière le mot culture, un ensemble de savoirs, des connaissances ou de disciplines artistiques, les jeunes ruraux du MRJC invitent, à travers un dossier publié par Transrural initiatives, à envisager et faire vivre la culture comme espace de croisements et outil de rassemblement et d’engagement indispensables aux constructions individuelles et collectives. On trouvera, entre autres dans ce dossier, un zoom sur La Ferté-Macé (5 548 habitants, Orne), qui a cherché à "passer d'une politique de l'offre (la bibliothèque donne accès à la culture qu'il faut connaître) à une politique de la demande (les usagers du lieu sont acteurs de la culture qui s'y vit)".