À l'origine du projet, des jeunes franciliens ayant réalisé des études d'ingénieur et qui trouvaient leurs premières années de vie active trop éloignées de l'autogestion. La prise de décision collective, l'égalité des salaires, la polyvalence... cinq ans après sa création autour de ces principes coopératifs, la ressourcerie Court-Circuit emploie sept personnes, s'autofinance à 75% et envisage, avec la communauté de communes Creuse Grand Sud, une future déchetterie qui intégrerait ses locaux. A lire dans Village, le récit de cette création : naissance de l'envie et de l'idée, détermination du statut, premiers financements, rencontre des élus, choix de la localisation...
Dans le prolongement d'une étude publiée par le RTES en 2010 s'intéressant au processus de création des initiatives économiques solidaires des jeunes, et aux conditions pour que celles-ci soient mieux connues, reconnues et soutenues, la SCOP Développements et Humanisme a suivi pendant trois ans 15 initiatives économiques solidaires portées par des jeunes dans cinq régions, pour comprendre de près les impacts, les atouts et les fragilités de ces initiatives, et les facteurs favorisant leur pérennité. Cette nouvelle étude a donné lieu a un rapport ainsi qu'à une journée de présentation des résultats en juillet 2014 sous la forme d'un dialogue ouvert aux jeunes porteurs d'initiatives, aux collectivités, organisations de l'ESS, réseaux associatifs et d'aide à la création d'activité, et aux chercheurs axés sur l'ESS et le développement des territoires. A découvrir : quelles sont les spécificités des initiatives d'ESS portées par les jeunes, pourquoi est-il important d'appuyer ces initiatives jeunes, de soutenir la recherche sur le sujet, quelles sont les préconisations en amont des créations, durant la phase de création puis celle de développement ?
Savoir communiquer auprès des acteurs de son secteur est un enjeu crucial pour le monde associatif, que ce soit pour répondre à un appel à projet, recruter des bénévoles, soutenir une levée de fonds... Pour permettre à des associations aux moyens limités d'accéder à des services de communication à moindre prix, l'association Vidéaux propose des services facturés 10 à 20% des prix du marché, les revenus finançant la gestion et le développement de l'association, du matériel, des formations pour les bénévoles, etc. Principe de fonctionnement : une association entre en contact avec Vidéaux ; les deux associations déterminent les besoins précis en termes de communication et les cibles à viser ; Vidéaux mobilise sa communauté de bénévoles issus du secteur de la communication (design, audiovisuel, journalisme, etc.) pour travailler sur le projet. Les projets sélectionnés doivent répondre à trois critères : avoir un impact social fort ; que le besoin en communication soit bien ciblé ; et que l'association qui le porte ait véritablement des moyens limités.
Pôles ressource sur l'ESS, hôtels d'activités, incubateurs, immobilier collectif, espaces communs, maisons de l'ESS, Pôles Territoriaux de Coopération Economique... Les initiatives de création d'espaces communs entre acteurs de l'ESS et hors ESS se multiplient et ces expériences témoignent d'une volonté des entreprises de l'ESS de donner un nouveau souffle aux pratiques de coopération au profit du développement de leurs activités propres et des territoires qui les accueillent. Comment assurer leur pérennité économique ? L'animation des lieux est-elle un gage de réussite des projets ? Existe-t-il des facteurs clé de succès pour une bonne gouvernance des projets ? Quelles relations avec le territoire d'implantation les espaces collectifs doivent-ils entretenir ? Pour répondre à ces questions, la CRESS Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes, Aradel, Saint Etienne Métropole et Grenoble-Alpes Métropole ont organisé en 2013 une journée d'échanges de pratiques qui fait aujourd'hui l'objet d'une synthèse publiée.
Le projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire (ESS) a été définitivement adopté le 21 juillet 2014. Il définit l'ESS et en délimite le champ pour mieux flécher les investissements publics et privés en direction de ses structures. Objectif : encourager "un changement d'échelle" de l'ESS. Ainsi, la loi définit le périmètre de l'ESS (article 1) et permet de circonscrire les entreprises qui présentent une "utilité sociale" (article 2). Les coopératives, mutuelles, associations et fondations font ainsi partie de l'ESS, mais aussi certaines sociétés commerciales à but social à condition de satisfaire à des critères précis. Les articles 3 et 4 consacrent l'existence de grandes institutions centrales de l'ESS avec notamment un conseil supérieur de l'ESS et des chambres régionales de l'ESS. La loi prévoit également que, dans les PME de moins de 250 personnes, les salariés ou leurs représentants devront être obligatoirement informés lorsque le patron de l'entreprise veut la céder, l'annonce devant être faite au plus tard deux mois avant la cession. Le titre V vise à sécuriser et à diversifier les moyens de financement de toutes les associations, y compris celles qui n'appartiennent pas à l'ESS, et le titre VI comporte des dispositions sur le financement des fondations. A noter que l'agrément "entreprise solidaire", qui permet d'accéder à l'épargne salariale solidaire, est également réformé : il sera réservé aux entreprises de l'ESS dont l'activité présente un impact social significatif (ex. : habitat très social, préservation solidaire de surfaces agricoles, mise en œuvre de circuits courts). Pour en savoir plus...