Recyclerie rurale, chaussure made in France, énergies renouvelables produites par des collectifs d’agriculteurs… La fédération nationale de l'ESS COORACE a lancé le 22 juin 2016 une plateforme internet présentant 40 solutions portées par des entreprises issues du champ de l’Insertion par l’Activité Économique. Objectif : permettre à d’autres acteurs locaux de s’en emparer pour donner toutes ses chances à une nouvelle économie, solidaire et durable. Ces solutions sont présentées autour de trois axes : emploi et citoyenneté, mobilisations locales et coopérations innovantes, environnement et nouvelle économie.
Tel est le nom de l'étude lancée par La Fonda et Futuribles International, en association avec les acteurs de l'ESS. Après avoir élaboré quatre scénarios contrastés à l'horizon des vingt prochaines années, les principaux enjeux sociaux, économiques, sociétaux et politiques liés au vieillissement démographique ont été identifiés. Un repérage et une analyse de nombreuses innovations dont des acteurs de l'ESS sont porteurs ou parties-prenantes, en France et à l'étranger ont ensuite été réalisés. Des pistes stratégiques pouvant permettre aux acteurs de l'ESS de jouer pleinement leur rôle et de relever les défis d'une société vieillissante en ont été déduites.
Les relations entre l’insertion par l’activité économique (IAE) et les entreprises classiques constituent depuis l’origine un sujet de débat. L’ambition de nombreux pionniers de l’IAE était de proposer une alternative face aux dysfonctionnements de l’économie capitaliste. Par définition, cette perspective n’encourageait pas à collaborer avec les entreprises classiques. De même, ces dernières ont initialement considéré l’IAE avec méfiance, craignant qu’elle n’exerce une concurrence déloyale du fait des aides publiques dont elle bénéficie. Pourtant, on assiste depuis une dizaine d’années à un développement des collaborations entre ces deux types d’acteurs. La Chaire d’ESS de l’Université Paris-Est Marne la Vallée et l'Atelier, Centre de ressources de l'ESS en Ile-de-France, ont organisé en 2016 une rencontre acteurs-chercheurs sur les collaborations entre IAE et entreprises classiques dont ils livrent le compte-rendu. Parmi les motifs de collaborations identifiés, on peut citer : les SIAE sont des réservoirs de main d’œuvre et permettent de pallier les difficultés de recrutement des entreprises classiques sur les territoires ; le mécénat des entreprises classiques, qui est une ressource financière pour les SIAE ; les achats responsables des entreprises classiques ; les clauses sociales dans les marchés publics, qui obligent les entreprises classiques à intégrer des heures en insertion dans leurs propositions.
La loi du 31 juillet 2014 relative à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) marque la reconnaissance législative "d’un mode d’entreprendre différent". Cette dernière, en plus d’énoncer les grands principes de l’ESS, décline l’organisation et les missions des différentes instances existantes autour de l’ESS. L'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uriopss) livre un schéma dynamique sous Prezi pour éclairer en un coup d’œil les différentes instances existantes, leurs missions et leurs périmètres d’actions.
A l'occasion du Salon de l'agriculture (27 février-6 mars 2016) à Paris, le Centre de ressources d'Ile-de-France de l'ESS présente quelques exemples franciliens d'initiatives afin de montrer que, "dans un contexte de crise agricole, l'économie sociale et solidaire (ESS) apporte des solutions concrètes aux agriculteurs et aux consommateurs. Elle remet la qualité, le goût et du sens dans nos champs et nos assiettes." Parmi les initiatives : Fleurs de Cocagne - Avrainville, soit un bouquet de fleurs solidaires, bio et locales. Le premier "Fleurs de Cocagne" était né en 2007 à Avignon, avec l'idée que les fleurs, à l’instar des légumes, pouvaient elles aussi être produites localement, selon le cahier des charges de l’Agriculture Biologique, vendues en circuit court, et favoriser l’insertion des personnes en difficulté. Ouvert en 2014, Fleurs de Cocagne - Avrainville a permis la création d'une quinzaine d'emplois, dont les deux tiers pour des femmes et des hommes en insertion professionnelle. Ce concept, précise le Réseau Cocagne, "constitue une alternative aux fleurs actuellement proposées sur le marché, dont 80 % sont produites à l’étranger dans des conditions sociales et de travail loin d’être exemplaires, à grand renfort de pesticides, et générant trafic aérien et surconsommation énergétique."