Il faut à la fois faire des choses qu'on connaît déjà et en même temps être tout le temps en train d'inventer des choses qu'on ne sait pas encore faire
Laurent Bibard, docteur en philosophie et en économie, dirige la chaire Edgar Morin de la complexité de l'ESSEC. Dans une courte vidéo, il s'exprime sur les contradictions quotidiennes auxquelles le professionnel doit faire face, soumis aujourd'hui à une tension entre court terme (exigence de donner le meilleur de soi-même tout de suite, tout le temps, et que cela se sache, que cela se mesure...) et le long terme (truffé d'incertitudes, alors que l'avenir commence pourtant dans une poignée de secondes). Comment agir face à cette contradiction ? Et comment s'assurer qu'on est compétent ? D'une part en faisant ce que l'on doit faire, en répondant à l'attente, donc en répétant ce que l'on sait déjà faire. D'autre part en sachant écouter, être attentif aux signaux faibles, s'adapter, réagir, inventer. Le chercheur enjoint les organisations à cultiver une vigilance individuelle et collective pour assurer leur durabilité. Car, dit-il, une organisation qui ne fait que ce qu'elle sait déjà faire tôt ou à tard va à l'échec.
A voir : MOOC Complexité - Les contradictions objectives..., Laurent Bibard, ESSEC, 7'41
Mots-clés: associations, ressources humaines, management, Collectivités