Le groupe Renaissance a repris deux entreprises en difficulté, une de maroquinerie (Texier, en Ille-et-Vilaine) et une autre en joaillerie (Altesse, en Ardèche), puis réussi à créer une synergie entre deux savoir-faire et lancer une marque de bijoux personnalisables, Les Georgettes, en développement depuis 2015.
Créée en 1987 pour venir en aide aux salariés de Romans-sur-Isère (26) licenciés de la chaussure, l'association Archer - devenue un Groupe doté de 120 actionnaires - ouvre 30 ans plus tard une Cité de la chaussure en plein cœur de la ville ! Sur place : cinq ateliers de fabrication employant une vingtaine de personnes. "Aucun chausseur n'avait la capacité d'investir seul. Ce concept de mutualisation des moyens est né de la dynamique Start-up de territoire, a déclaré le PDG du groupe Archer. Il devrait permettre la création d'une centaine d'emplois d'ici cinq ans avec la vente de 50 000 paires de chaussures par an." La Cité abritera une boutique multimarques de 300 m2 avec des chaussures exclusivement fabriquées à Romans et dans les environs. Y seront également commercialisés des accessoires liés au monde du cuir et de la chaussure. Depuis janvier 2019, l'Office de Tourisme romanais a pris place à l'entrée de la Cité, dans une dynamique de promotion et d'aide à la commercialisation des visites.
"Contrairement a une idée reçue, les espaces ruraux ou les petites et moyennes villes de territoires ruraux sont autant concernés par l'e-commerce que les espaces urbains, tant en ce qui concerne l'implantation des activités que les modes de consommation", découvre-t-on dans une étude réalisée par la DREAL Pays de la Loire. Celle-ci intègre les enjeux tant pour les habitants que les activités économiques et les leviers d'action des acteurs publics afin de faire de ces nouvelles technologies et formes de vente une opportunité pour les zones urbaines et rurales. Trois types de leviers sont identifiés et détaillés pour les collectivités : faire des territoires ruraux et des petites villes des territoires numériques ; faire du e-commerce un vecteur de développement économique ; adapter le territoire urbain et rural au e-commerce.
L'Union des Entreprises de Proximité (U2P) et l'Institut supérieur des métiers (ISM) ont réalisé une étude sur la période 2009-2016 qui "donne une photographie de la réalité des entreprises de l'économie de proximité (artisans, commerce, hôtellerie-restauration et professions libérales) en Auvergne-Rhône-Alpes". Elle est constituée de deux parties : une synthèse sur la structuration de l'emploi et la formation professionnelle, des fiches par métier. Ce document "constitue une base de travail pour alimenter la réflexion pour : améliorer le marché de l'emploi, le système de formation et d'apprentissage, réunir l'offre et la demande (recrutement) sur un terrain d'entente..."
Instauré en 1989 pour soutenir le commerce et l'artisanat de proximité, le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac) est placé en "gestion extinctive" dans le projet de budget pour 2019. L'an prochain, il ne financera plus que les opérations en cours. Il permettait jusqu'ici de financer des actions de fonctionnement (recrutement d'animateurs de centre-ville, diagnostics, promotion commerciale…) ou d'investissement (halles et marchés, signalétique, aides directes aux entreprises...), en servant souvent de fonds d'amorçage. Souvent critiqué pour son manque de lisibilité et sa complexité, le Fisac a vu ses crédits fondre ces dernières années, passant de 82 millions € en 2017 à 15 millions € en 2018 (un dernier appel à projets a été lancé au printemps). Y aura-t-il un nouveau fonds, interroge Localtis ?