Ce film revient sur la recherche menée sur la revitalisation du centre-ancien de Briançon (12 000 habitants, Hautes-Alpes), dans le cadre du programme de recherche de la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines. Soumis à des processus concurrents de muséification et d'abandon, le centre-ancien au caractère patrimonial se caractérise par la mobilisation des habitants qui y développent de nouvelles façons d'y vivre. Deux chercheuses examinent le devenir de ce territoire et les solutions à y apporter.
Riom (19 000 habitants, à une quinzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand) n'entend pas être une cité dortoir et souhaite construire une relation nouvelle avec la métropole. "Cela ne signifie pas diluer son autonomie dans une subordination vis-à-vis de l'échelon métropolitain, signale un rapport, mais simplement d'assumer l'existence de ces relations qui structurent les déplacements, les parcours de vie, les consommations de ressources, etc." Ce rapport a été réalisé à la demande d'habitants regroupés dans la fondation Riom terre d'Auvergne créée en 2016 sous l'égide de la Fondation de France. Ce document dégage des axes de réflexion pour le développement et le devenir de la ville à l'horizon 2040. Parmi les pistes envisagées : penser la gare de Riom-Châtel-Guyon comme un véritable pôle intermodal incluant d'autres services (recharge pour véhicules électriques ou à hydrogène, conciergerie…), engager des réflexions globales sur les friches patrimoniales pour établir des programmes de réhabilitation et rénovation, mettre en place des projets en commun avec Clermont-Ferrand.
Presse et réseaux sociaux rapportent régulièrement des conflits de voisinage (chant du coq, de grenouilles, odeurs de vaches...) qui "seraient le signe d'une opposition croissante entre les habitants des campagnes et les nouveaux arrivants". L'économiste André Torre rappelle que l'INRA et AgroParistech mènent depuis plusieurs années un programme de recherche sur les conflits d'usage, de voisinage... en France et particulièrement dans les espaces ruraux. Il en ressort que ces "petits évènements (...) sont en réalité très anecdotiques et ne reflètent pas l'ambiance et les relations qui régissent les campagnes." Si les conflits sont plutôt rares, écrit-il, ils portent sur des enjeux plus sérieux, reposant "la plupart du temps sur des questions d'infrastructures", souvent liés "à l'occupation des sols, et donc aux arbitrages entre activités agricoles, espaces naturels, tourisme et activités industrielles." Ces anecdotes "sont avant tout révélatrices du regard que les habitants des villes portent sur le rural ou ce qu'ils en imaginent", juge-t-il. André Torre revient alors sur les spécificités du mode de vie des habitants des espaces ruraux et les difficultés rencontrées aujourd'hui, qu'il axe principalement autour de la mobilité.
"Comment réduire la consommation d'espace, tout en préservant le dynamisme de notre territoire ? Quelles pistes pour relever le défi du foncier ? Comment améliorer l'observation de l'artificialisation des sols et du recyclage du foncier ?" Telles étaient les questions au programme d'une journée organisée par les services de l'État. Les présentations sont désormais en ligne ainsi que des comptes-rendus des tables-rondes et des ateliers (urbanisme et projet agricole, outils de densification pavillonnaire, valeur non marchande des espaces, fonciers dégradés et usages alternatifs, observation du foncier).
Un article entend montrer, à partir des exemples de deux intercommunalités (communauté de communes de la Vallée du Garon et celle du Pays Mornantais), "comment, depuis le début des années 2000, les communes de l'ouest lyonnais ont défendu leur position dans l'espace métropolitain, et notamment leur cadre de vie, face à l'affirmation de politiques nationales de lutte contre l'étalement urbain". Ses auteurs expliquent "comment ces territoires, tout en s'inscrivant dans une dynamique métropolitaine, se préservent de certains effets de la métropolisation (forte densité, artificialisation des terrains agricoles, afflux de nouvelles populations, nouveaux services et équipements) en mobilisant à leurs fins l'arsenal juridico-technique de l'aménagement durable."