Bonheur rural, malheur urbain ?
Une note du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) montre que pour la plupart des indicateurs de bien-être (satisfaction dans la vie, bonheur, sens et valeur…) pour la France, la relation avec le nombre d'habitants est globalement décroissante, mais que les villes moyennes (20 000 à 100 000 habitants) font figure d'exception avec un niveau de mal-être particulièrement prononcé. La note pointe ainsi les atouts du cadre de vie rural, la solitude des petites villes et l'effet limité du revenu. Un de ses auteurs a par ailleurs donné une conférence à l'automne 2018 intitulée "Le bien-être subjectif au service du développement local", dans laquelle il indique comment les collectivités locales peuvent utiliser ces métriques dans la conduite de leurs actions.
Si, pour le conférencier, ces métriques ne peuvent évidemment servir seuls, ils sont bien placées pour remplir deux fonctions complémentaires :
- Identifier les populations les plus malheureuses, qui peuvent échapper aux outils de mesure assis sur des critères objectifs (ex : dans le cas de la santé mentale)
- Évaluer les équipements et actions qui ne se traduisent pas aisément ou directement par des conséquences monétaires ou mesurables (ex : espaces verts ou pistes cyclables)
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