Ukraine, Covid-19, feux de forêts, + 3,8°C en France en 2100, contexte de défiance… : comment faire face à des crises qui se multiplient et s'amplifient ? Comment les prévenir, les gérer et surtout s'y préparer ? Pour y répondre, éclairer et orienter les actions, la Croix-Rouge française et le Crédoc publient à l'été 2023 "le tout premier rapport sur la résilience de la société française. Une référence pour agir collectivement !". Un document qui propose un état des lieux et des pistes d'action.
Des propos tenus par Laurent Davezies, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), dans le cadre d'une rencontre intitulée "France, Europe : les territoires entre égalité et égoïsme", organisée en 2016 par l'association Les Cafés Géographiques. Le compte-rendu de cette rencontre, à laquelle participait également Philippe Estèbe, directeur de l’Institut des Hautes Études d’Aménagement du Territoire (IHEDATE), apporte des éclairages sur l'égalité des territoires, notamment sur sa généalogie, son efficacité, son coût, son traitement dans d'autres pays... Invitant à prendre davantage en compte aujourd'hui la notion de trajectoires, les deux universitaires pointent des rapports et une redistribution des richesses à réinventer entre territoires.
Titre accrocheur d'un article de Localtis qui fait le bilan d'une expérimentation déployée en 2010 sur le sud du Loir-et-Cher : secrétariat des médecins adhérents et orientation des appels renforcés, contre disponibilité des médecins pour des soins non programmés et leur participation à un système d'astreintes. "C'est précisément ce recul et le bilan qu'on peut en tirer aujourd'hui qui la rendent intéressante, bien au-delà des limites du département."
La revue Netcom traite de l'articulation entre les réseaux de communication électronique et les territoires. Dans un numéro à paraître portant sur "e-santé et territoires", on trouvera un article déjà en ligne intitulé "L'e-santé en France : déclinaisons et implications territoriales". L'auteure rappelle que "l'e-santé, et plus précisément la télémédecine - un sous ensemble de l'e-santé -, s'est fortement répandue lors la crise de la Covid-19" mais "interroge la place du territoire dans notre système de soins. La télémédecine facilite l'accès aux soins mais ne constitue pas une mesure pour compenser le déficit de médecins : l'ancrage territorial et la connaissance du tissu sanitaire et médico-social sont indispensables. Ces enjeux réaffirment l'importance de la gouvernance locale en santé qui s'appuie sur la responsabilité populationnelle et territoriale des professionnels de santé et sur leur capacité à se coordonner pour répondre aux besoins de santé de leur territoire".
Sous ce titre, la rédaction de La Gazette livre une série de neuf reportages. Au sommaire : fermeture d'une trésorerie, d'une maternité, d'une ligne de train, d'une caserne de pompiers, d'un bureau de poste, départ d'une brigade militaire, fin d'un regroupement pédagogique intercommunal, perte d'un tribunal de grande instance. Mais les articles ne s'arrêtent pas que sur la perte, ils pointent également les solutions - coutures ou projets plus durables - trouvées par le terrain.
Un chiffre qui ressort d'une étude sur la place de l'ESS en milieu rural publiée en juillet 2019 dans le cadre du projet TRESSONS soutenu par le Réseau rural national et le FEADER. Pour l'Avise, cette étude "montre que l'ESS occupe une place plus importante dans l'économie des territoires ruraux que dans celles des zones urbaines et péri-urbaines, et que le nombre d'emplois dans l'ESS a augmenté depuis la crise économique de 2008 (+ 4,9% entre 2008 et 2015) contrairement au reste de l'économie (avec une baisse de 2,6% d'emplois dans le secteur privé hors ESS et une baisse de 8,4% dans l'emploi public)." On trouvera également dans le document des informations sur les caractéristiques spécifiques de l'emploi ESS en milieu rural, et notamment les secteurs d'activité dans lesquels elle est la plus présente, les caractéristiques et les conditions d'emploi, les profils des salariés.
Prévention des problèmes de santé, lutte contre les inégalités, appui aux enfants ou aux personnes âgées... à quelles questions répondent les politiques sociales élaborées dans d'autres pays, mais surtout comment ?
Comment aborder les politiques d'accès aux soins ? Comment inciter les médecins à venir s'installer sur le territoire ? Pourquoi et comment développer la télémédecine ? Pourquoi et comment s'appuyer sur les communautés professionnelles territoriales de santé... ? Réponses dans un guide publié en 2019 par deux ministères, qui a pour objectif de donner une vision d'ensemble du cadre législatif et réglementaire et des dispositifs publics mobilisables. Il vise également à proposer aux élus des éléments méthodologiques pour guider leurs initiatives.
Un territoire de Rhône-Alpes, confronté à une géographie de montagne, se préoccupe de l’accès aux soins et du maintien de services de santé. Le service question/réponse – réservé aux cotisants à Cap Rural – a été sollicité pour repérer des expériences de services itinérants, d’utilisation de télémédecine et d’installation de médecins spécialisés. Cette collecte d’informations est à présent accessible à tous.
La quatrième édition de l'Observatoire-Place de la Santé est consacrée à l'accès territorial aux soins. Cette étude comporte une analyse à partir de différentes sources de données permettant une mise en perspective ainsi qu'une enquête réalisée auprès du grand public et des entretiens avec des professionnels de santé. Expliquant pourquoi "la demande de soins insatisfaite sur le territoire français n'a cessé de croître ces dernières années", cette publication entend montrer "que, sans mesures fortes sur l'organisation des soins, des pouvoirs publics ou par les professions de santé, l'accroissement des inégalités est inéluctable." A noter qu'un focus de l'observatoire sur l'accès territorial aux soins existe par région, décliné par département.
Pour collectivités territoriales et professionnels de la santé
La Région Auvergne-Rhône-Alpes aide les porteurs de projets de création ou d’extension de maison pluriprofessionnelle ou de centres de santé se trouvant en zone défavorisée ou en voie de le devenir.
Au cours de ces derniers mois, plusieurs centres de ressources et acteurs institutionnels ont publié des documents portant sur l'"alimentation durable" et les "systèmes d’alimentation [ou "alimentaires"] durable territorialisés". Ceux-ci s'adressent selon les cas aux acteurs publics et privés et présentent les enjeux et défis d'une agriculture et d’une alimentation durables, des notions clés, des analyses de projets et donnent des clés pour entamer des projets alimentaires territorialisés.
Tel était le titre des rencontres nationales de l'association Fabrique Territoires Santé, en 2020, et dont les actes ont été publiés, s'arrêtant sur les enjeux et des expériences.
Un article de Géoconfluences suit un projet participatif de réaménagement d'espaces publics se voulant favorable à la santé dans une commune rurale bretonne. "Il questionne la pertinence de transposer le concept d'urbanisme favorable à la santé au contexte particulier de cette commune. Si les aménagements participent à une amélioration de la santé de la population (favoriser la marche, l'appropriation des espaces publics, les lieux de rencontre…), ils demeurent insuffisants pour agir sur l'ensemble des questions de santé".
L'Ifop a publié en juin 2023 les résultats d'une enquête "sur l'ampleur des difficultés financières actuelles des Français qui met en lumière les effets néfastes de l'inflation sur leur santé physique (ex : renoncement à certains repas, abandon d'activités sportives…) mais aussi psychique via des troubles comme l'anxiété ou les pensées suicidaires… (…) Cette étude montre en effet que l'anxiété financière des Français, loin d'être un sentiment irrationnel, est bien le fruit d'une dégradation réelle de leur pouvoir d'achat non sans conséquences inquiétantes sur leur corps (ex : déficit d'alimentation) comme sur leur esprit (ex : dépression)."
La Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé (Fnors) et les Observatoires régionaux de la santé (ORS) mettent à disposition des profils de territoires au niveau de chaque EPCI (métropoles, communautés d'agglomération, communautés urbaines ou communautés de communes). Ces profils - réalisés en mai 2020 - permettent de caractériser chaque territoire à partir d'une sélection d'indicateurs en lien avec les facteurs de risque de gravité de la Covid-19 ou avec les situations pouvant favoriser la circulation du virus. Ils ont vocation à aider les décideurs et les acteurs dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.
Dans le cadre de la réalisation du schéma régional de santé, l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes édite un atlas visant à présenter un état des lieux des données, les caractéristiques de la population, son état de santé et la démographie de certains professionnels de santé en AuRA.
"Comment un territoire, en interrogeant sa relation avec lui-même, peut-il créer les conditions de son harmonie endogène, laquelle, en rayonnant à l'exogène, participerait à son attractivité ? Ce qui serait recherché en premier lieu serait l'harmonie ; l'attractivité n'en serait qu'un des bienfaits secondaires." Suite aux Rencontres du marketing territorial et de l'identité des territoires 2022, Cap'Com revient longuement sur un atelier qui cherchait à identifier les complexes-clés des territoires, leurs symptômes et les remèdes. Plus d'une vingtaine de complexes ont été identifiés, dont quatre reviennent plus fréquemment.
Le 6 février 2020, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé l'accompagnement à venir de nouvelles stations thermales dans le cadre du deuxième volet du plan régional, pour lequel est prévue une nouvelle enveloppe de 20 millions €.
La Mission régionale d'information sur l'exclusion (Mrie) publie la seconde édition de l’enquête de conjoncture sur la pauvreté en Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit d'une enquête sous forme de recueil de "Constats et opinions des acteurs de terrain", qui "propose une autre manière d'appréhender la pauvreté, plus réactive et plus qualitative parce que basée sur l'expertise de ceux qui la côtoient régulièrement."