Les quatre fondamentaux de la conduite de changement systémique
La Fabrique des transitions (alliance de plus de 350 territoires et organisations qui "travaille au développement d'une ingénierie de la conduite de changement systémique") a publié à l'été 2022 un document qui "s'attèle à détailler les « invariants », ou principes directeurs de la conduite du changement". Un référentiel de "quatre grands principes directeurs pour mettre en mouvement, tenir le cap, amplifier et évaluer les transitions écologiques."
Les principes
Principe n°1 : créer et renforcer les conditions d'engagement ici et maintenant :
D'abord, créer les conditions d'engagement des acteurs, de leur engagement dans la durée et accueillir les formes d'engagement qui se manifestent sous forme d'opposition ou de résistances au changement.
Principe n°2 : agir en coopération, tenir le cap et la durée collectivement :
Ensuite, créer et tenir les modalités de coopération en prenant en charge les contraintes des acteurs, en mettant les différends et les conflits éventuels au travail, en tenant compte des différentes dimensions de la coopération : horizontale certes, mais aussi verticale et transverse.
Principe n°3 : agir de façon systémique, impliquer les acteurs et élargir le périmètre progressivement
Puis, développer une approche systémique, en tirant le fil, en ayant une approche intégrée d'enjeux pouvant apparaître à priori contradictoires voire antagonistes, en étendant progressivement le périmètre des acteurs et des parties prenantes, en ayant une approche en terme de compétences partagées et non de partage cloisonné des compétences.
Principe n°4 : évaluer la valeur créée, s'intéresser aux effets de l'action sur le temps long
Enfin, évaluer les effets de l'action (utiles, bénéfiques ou négatifs, pensés ou impensés) sous forme d'une part d'une évaluation de la valeur créée ou détruite sur le plan social, environnemental et économique et d'autre part, d'une célébration (droit à l'erreur), en intégrant l'évaluation aux modalités mêmes d'organisation de l'action (sortir d'une évaluation unique de contrôle a posteriori pour développer des formes d'évaluation in itinere) et en portant une attention particulière à l'évaluation des modalités mêmes d'organisation de l'action et de la coopération (réflexivité), afin de soutenir les conditions d'engagement.
Mots-clés: coopération, évaluation