"Comment améliorer l'utilité et l'efficacité de l'action territoriale de l'État dans les domaines de l'agriculture, l'alimentation et la forêt ?"
Telle était la mission confiée par le directeur de cabinet du ministère de l'agriculture au Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux. Au terme de son travail, celui-ci constate que "les liens entre les politiques publiques portées par le gouvernement, les missions confiées aux structures et l'activité des agents semblent s'affaiblir et génèrent une « perte de sens » qui nuit à la motivation, au bien-être au travail, mais aussi au management et à la performance publique". Le CGAAER remarque également que "le sens de l'action de l'administration souffre gravement de la multiplication de « plans » qui sont davantage des « opportunités » politiques, vite exprimées, rarement évaluées, que de véritables programmes de transformation publique". Il préconise une plus grande territorialisation des politiques publiques car "la plupart des enjeux sont territoriaux" et propose de "stabiliser les organisations et de revoir en profondeur leur fonctionnement, en articulation avec les opérateurs et l'enseignement agricole".
"Dans tous les cas, conclue le CGAAER, les missionnés recommandent de co-construire les prochaines transformations avec les acteurs eux-mêmes et leurs réseaux organisés. Il s'agit de les rendre bénéficiaires et acteurs de ces transformations, tout autant que les usagers. Ce partage de la valeur est gage d'une réussite durable des transformations proposées".
Mots-clés: agriculture, Etat