Le CESER Nouvelle-Aquitaine a présenté en novembre 2017 un rapport sur le développement d’une telle approche, où le "transfilières" invite à la fois à s’intéresser au croisement de filières (inter-filières) mais également à la capacité à dépasser totalement la logique de filières (trans-filières). Il concerne aussi bien les entreprises et les filières (diversification de l’offre, accès à de nouveaux marchés) que les territoires et leurs habitants (adaptation aux usages de terrain, prise en charge de défis locaux ou globaux, amélioration de la qualité de vie). Pour les auteurs, le "transfilières" "répond à la nécessité d’introduire de la transversalité pour stimuler l’innovation, mais il contribue également à l’émergence de projets territoriaux cohérents et de solidarités locales".
9 entrepreneurs sur 10 sont attachés à leur territoire (la ville, l'intercommunalité...) selon une étude de la Fondation d'entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur, qui en décrit les raisons.
De mai à novembre 2017, L'ARENE (Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies) Île-de-France a organisé une formation-action "Économie circulaire et territoires", avec pour objectif de construire une forme de culture commune de l'économie circulaire pour les collectivités territoriales, de décrypter leurs compétences et les leviers d'actions, d'aider méthodologiquement la mise en place de projets locaux et de coconstruire des outils techniques. Parmi les livrables, un premier document traite des questions méthodologiques de la mise en place d'une stratégie territoriale, un second synthétise les connaissances actuelles (enjeu, leviers, organisation) en matière de commande publique circulaire.
C'est ce qu'affirme en titre un article paru dans Le Monde, qui part de l'aventure d'un espace de co-working en rural, ouvert par deux porteurs de projets en 2014, soutenu par une communauté de communes, mais fermé l'année suivante... L'auteur rappelle que depuis 2012, le nombre d'espaces de ce type a été multiplié par dix et que "ces projets sont souvent soutenus par les régions et les collectivités, qui y voient un moyen de dynamiser leur territoire en incitant les travailleurs à s’y fixer". Des défis sont pointés : "il faut que ces lieux développent un modèle économique rentable - et, surtout, trouvent leur public" ; l’absence d’animation est aussi une cause d'échec pour ces structures. Enfin, avec l'arrivée de "gros calibres du secteur immobilier" sur ce marché, "la formation d’une "bulle" immobilière pourrait bien se substituer à l’enthousiasme des débuts".
"Sharitories" est l'étude menée par Ouishare et Chronos sur les pratiques de l’économie collaborative (partage, troc, financement participatif, gouvernance partagée, tiers-lieux, fablabs, recycleries...) dans quatre villes moyennes françaises et quatre terrains de comparaison européens. Selon les conclusions, ces territoires devraient développer des politiques publiques qui misent sur la participation et la collaboration : valoriser leur "niveau de proximité" leur permettrait de développer une dynamique collective qui reste plus difficile à mettre en place dans un cadre métropolitain. Outre le relevé et l'analyse de ses différents terrains, l'étude propose également "une feuille de route pour initier des pratiques collaboratives" sous forme de fiches-actions répondant "aux enjeux des villes moyennes" et destinées "à tous les acteurs des villes moyennes qui souhaitent faciliter l’émergence de pratiques collaboratives" : collectivités territoriales, entreprises, startups, associations, collectifs d’habitants ou d’entrepreneurs...