C'est sous ce titre que l'Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP) a soumis au Gouvernement, début mai 2020, 20 propositions "pour préparer la sortie de crise sanitaire". Celles-ci sont rangées dans quatre rubriques : "mettre la relance territoriale et économique au cœur du projet de Territoire", "faire confiance aux Territoires ruraux pour une relance d'ampleur", "considérer l'opportunité pour réussir les transitions", "rétablir la cohésion sociale comme fondement républicain".
"Au cœur de la crise, les ambitions de relocalisation industrielle, de souveraineté économique, d'autonomie alimentaire semblent avoir remplacé (au moins temporairement) celles liées à la croissance et à la compétitivité. Dans ce contexte, les villes sont attendues pour mener à bien un projet ambitieux de résilience, basée sur une réappropriation des ressources." Professeure en urbanisme et aménagement du territoire, Magali Talandier propose dans une courte note une "conceptualisation des enjeux économiques d'une ville résiliente", "sans perdre en opérationnalité", qui aboutit à mettre comme socle "une valorisation des activités locales, qu'elles soient productive, résidentielles ou redistributives". Trois leviers pour cela : "créer un écosystème productif local", agir sur la consommation des ménages (circuits courts...), multiplier "les activités dédiées au développement humain (santé, éducation, social)".
La mission "mutations économiques et développement des territoires" du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD - un service du ministère de la transition écologique et solidaire) a eu pour finalité "d'analyser les enjeux territoriaux de l'ensemble des bouleversements affectant le champ économique : révolution numérique, transformation des modes de vie, défi écologique, dans le contexte d'une mondialisation et d'une financiarisation généralisées qui affectent les structures de production". Son objet consistait à mettre en évidence les facteurs clés permettant aux "écosystèmes territoriaux" de prendre en main leur devenir en vue de leur développement équilibré. Au terme d'auditions et de visites en France et à l'étranger, un rapport a été publié, livrant une analyse et des recommandations. On remarquera que certaines suggestions sont faites en direction de la nouvelle Agence nationale pour la cohésion de territoires (ANCT) afin quelle arrête "une doctrine en matière d'ingénierie territoriale".
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a mis en ligne un espace à destination des entreprises et des entrepreneurs qui entend recenser "de manière exhaustive, l'ensemble des mesures de soutiens pouvant être proposé par les pouvoirs publics aux entreprises impactées, ainsi que les contacts qualifiés pour répondre à leur besoin."
C'est sous ce titre que paraît l'un des cinq volets de l'enquête de Rue 89 Lyon sur le coworking à Lyon, où l'on compterait 64 espaces de coworking dont 82 % concentrés dans le centre. Dans la campagne lyonnaise, les espaces de co-working auraient du mal à exister, "toute la difficulté [étant] de trouver le modèle économique qui permet à un lieu de coworking en milieu rural de durer. Car, contrairement aux grandes villes, la zone de chalandise est fortement limitée". D'où la nécessité d'un modèle mixte (privé/public) ou 100 % public, comme l'illustrent certains exemples mis en avant. Une piste de développement pour ces espaces surtout occupés par des travailleurs indépendants pourrait être les télétravailleurs.