Cadre diplômé de l'enseignement supérieur vivant en ville...
"Plus de diplômés, plus d'inégalités territoriales", interroge Population & Avenir dans un dossier spécial ? Rappelant que la France possède un Commissariat général à l'égalité des territoires depuis mars 2014, le magazine constate que territoire et égalité "ne font pas toujours bon ménage". Si l'Etat a choisi d'assurer de meilleures chances d'accès à l'enseignement supérieur, le nombre d'étudiants a augmenté partout en France, mais pas les emplois de cadres. Et la concentration importante des emplois de cadre dans un nombre réduit de métropoles a accentué ce décalage.
Constats généraux
- On dénombre aujourd'hui 1,3 million d'étudiants, soit six fois plus qu'il y a 50 ans
- La croissance du nombre de cadres est cependant nettement inférieure à celle du nombre d'actifs diplômés de l'enseignement supérieur
- Beaucoup de diplômés ne pouvant plus occuper une fonction de cadres, il existe un risque de déclassement professionnel par rapport au niveau d'études. Par ricochet, les chances de promotion professionnelle des actifs qui ont arrêté leurs études précocement se trouvent atténuées.
Contrastes territoriaux
- Des territoires où les diplômés ont davantage de chances d'être cadres : d'abord l'Ile-de-France et les arrondissements de Toulouse et de Gex ; ensuite les arrondissements de Grenoble, Lyon, Aix-en-Provence, Grasse et Strasbourg
- Des territoires où les diplômés ont de moindres chances d'être cadres : principalement dans le Sud-Ouest et la Massif central
- Ces disparités territoriales s'accentuent.
Diplômé + cadre = vivre en ville ?
En dehors de la capitale, les territoires les plus favorables à l'adéquation entre les niveaux de formation et d'exercice professionnel des diplômés du supérieur sont les principales métropoles françaises. Ce qui amène le magazine à écrire : "un diplômé du supérieur qui aspire à devenir cadre est « condamné » à vivre dans une très grande ville".
A lire : Plus de diplômés, plus d'inégalités territoriales ? Populations & Avenir, N°718, mai-juin 2014 (4 pages)
Mots-clés: attractivité, population