Tendances et défis de la pratique vétérinaire rurale
Dans sa lettre de veille, le Centre d'études et de prospective du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt pointe un article de La semaine vétérinaire qui rapporte les enjeux associés à la pratique et aux installations vétérinaires en zones rurales, en se basant sur les travaux du programme de recherche "Vétérinaires et territoires ruraux attractifs" piloté par VetAgroSup entre 2013 et 2015. L'article rappelle la tendance à une certaine désaffection des vétérinaires pour la pratique rurale (15% des structures vétérinaires rurales ont disparu en Rhône-Alpes entre 1999 et 2010), qui fragilise le maillage sanitaire. Pour autant, la motivation pour "la rurale" existe toujours : vie à la campagne, relationnel avec les éleveurs, sentiment d'utilité sociale... Autre tendance : l'exercice individuel tend à diminuer au profit d'associations permettant de partager les frais d'installation, de mutualiser le matériel coûteux et de se répartir les gardes. Si les évolutions laissent craindre une poursuite de la déprise vétérinaire en zones rurales, des solutions existent, comme l'indique le rapport final du programme, qui présente notamment une démarche adoptée en Finlande où a été promu un partenariat entre secteurs public et privé : certains vétérinaires sont salariés par des collectivités territoriales et peuvent, en parallèle, exercer une activité libérale.
Mots-clés: agriculture