La valeur des territoires hors jeu
Une publication du Plan Urbanisme Construction Architecture rend compte d'un projet de projet de recherche qui s'inscrit dans une démarche consacrée à l'approche des "territoires oubliés" dont l'objectif est de procéder à un repérage puis à une analyse des ressorts et des mécanismes explicatifs de "l'oubli" pour aboutir à des propositions de nature à redonner une visibilité à ces territoires. Pour ce faire, la recherche est "all[ée] voir autour de nous [Italie, Espagne et Pologne] comment certains pays européens ont mis en œuvre des stratégies en direction des territoires « oubliés », en quoi les prises de conscience écologique ont pu influencer ces stratégies, et quels sont les effets de l'épidémie COVID-19 sur la lecture de ces territoires et les actions menées dans ou pour eux".
"Et si [les] politiques en direction des territoires « oubliés » faisaient fausse route en essayant de réduire les écarts de développement avec les moyennes nationales ? Et si les solutions ne se trouvaient pas ailleurs, dans l'acceptation d'une diversité de modèles de développement et dans la reconnaissance des capacités des acteurs divers - entreprises, groupes sociaux, ONG, universités, etc. - à proposer, accompagner et développer ces modèles différents ?", pose comme première hypothèse ce travail de recherche. Avec comme seconde hypothèse "qu'il est possible qu'à cet égard, que les crises engendrées par l'épidémie de COVID-19 - qu'elles soient sanitaires, sociales ou économiques - agissent comme un révélateur, voire un accélérateur de cette double reconnaissance - celle de la diversité nécessaire des modèles de développement ; celle des capacités à agir des acteurs sociaux et économiques non institutionnels."
"Les nouveaux modes de développement qui s'esquissent aujourd'hui ne seront certainement pas une « revanche » des territoires oubliés. Ils seront au contraire l'occasion d'inventer une nouvelle « alliance » entre ceux-ci et les moteurs actuels du développement, grâce à de nouvelles fonctions résidentielles, touristiques, énergétiques, agricoles, industrielles ou encore sociales, sanitaires et culturelles."