Comment intervenir sur l'économie locale ?
Partant du principe qu'on ne peut réduire le tissu économique d'un territoire à "un réservoir d'emplois, plus ou moins rempli", une chercheuse a mis en lumière différentes dynamiques, où la mobilité et la stratégie des actifs compte autant que celle des entreprises.
Pour la chercheuse, il s'agit de montrer que les politiques de l'emploi ne doivent pas se cantonner à la formation de la population locale aux emplois actuellement disponibles.
A partir d'un enquête sur trois zones plus ou moins urbanisées en Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle décrit quatre "grands types de dynamiques économiques qui coexistent et s'articulent" :
Leur analyse montre que "le développement d'emplois peu qualifiés ne peut être considéré comme résiduel et pouvant être dépassé à terme" (travail dans la grande distribution, les services à la personne...), car il est lié "par nature" à d'autres dynamiques.
Alors que "les centres de décision et de gestion du personnel ne sont plus locaux" et que la mobilité des travailleurs va croissant, faut-il renoncer à toute politique locale de la formation et de l'emploi ?
Au fil de l'article, des pistes de travail émerge pour les collectivités locales : organisation des transports et mise en place de politiques temporelles, rapprochement des différents acteurs économiques présents localement, appui à la structuration et à la communication de filières anciennes ou émergentes...
Le rôle des qualifications dans les dynamiques économiques territoriales. Une étude exploratoire : "Gens de métiers, acteurs du territoire". Annie Lamanthe, article paru dans la revue Relief.33 du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq) à l'issue de la 3ème Université d'été "Emploi, compétences et territoires", en janvier 2011 - pages 37 à 49
Pour la chercheuse, il s'agit de montrer que les politiques de l'emploi ne doivent pas se cantonner à la formation de la population locale aux emplois actuellement disponibles.
A partir d'un enquête sur trois zones plus ou moins urbanisées en Provence-Alpes-Côte d'Azur, elle décrit quatre "grands types de dynamiques économiques qui coexistent et s'articulent" :
- la restructuration des activités des grandes entreprises et du secteur public
- le développement des activités proposant des emplois peu qualifiés et précaires
- le développement parallèle des activités de haute technologie
- le renouvellement d'activités traditionnelles
Leur analyse montre que "le développement d'emplois peu qualifiés ne peut être considéré comme résiduel et pouvant être dépassé à terme" (travail dans la grande distribution, les services à la personne...), car il est lié "par nature" à d'autres dynamiques.
Alors que "les centres de décision et de gestion du personnel ne sont plus locaux" et que la mobilité des travailleurs va croissant, faut-il renoncer à toute politique locale de la formation et de l'emploi ?
Au fil de l'article, des pistes de travail émerge pour les collectivités locales : organisation des transports et mise en place de politiques temporelles, rapprochement des différents acteurs économiques présents localement, appui à la structuration et à la communication de filières anciennes ou émergentes...